Le secrétaire général du FPI, Sylvain Miaka Oureto était en tournée en fin de semaine dernière dans les départements de Sinfra, Zuénoula et Kounahiri. Partout, il a appelé les populations à garder la tête froide face aux nouvelles formes de déstabilisation de la Côte d'Ivoire par ses ennemis.
Nous sommes toujours en guerre. C'est vrai, la guerre en tant qu'affrontement armé est finie. Mais ceux qui ont envoyé cette guerre pour faire main basse sur notre pays et ses richesses n'ont pas encore renoncé. Ils ont simplement changé de méthode. C'est pour quoi je dis que nous sommes toujours en guerre. Et cette guerre ne sera terminée que le jour où Laurent Gbagbo sera proclamé vainqueur de la prochaine présidentielle. Je suis donc venu vous dire au nom du Front populaire ivoirien (FPI) que vous devez rester vigilants. Face à tout ce qui se dit pour vous éloigner du président Laurent Gbagbo, vous devez garder la tête froide et agir avec discernement?. Ces mots, le secrétaire général du FPI, le député Sylvain Miaka Oureto, les a répétés à toutes les étapes de la tournée qu'il a effectuée en fin de semaine dernière dans la région de la Marahoué dans le cadre des missions d'information initiée par sa formation politique sur l'ensemble du territoire national.
C'est par la petite ville de Kononfla, village natal et fief du ministre Théodule Lia-Bi Douayoua, président du conseil général de Sinfra que le secrétaire général du parti au pouvoir a entamé, en fin de matinée du vendredi 28 mars dernier ses visites aux populations qui le conduiront dans les prochaines semaines dans les régions, du Fromager, du Haut et du Bas Sassandra. Face à des militants enthousiastes qui l'ont accueilli sur la place publique de la ville, le député Miaka est longuement revenu sur la nécessité pour l'ensemble des populations ivoiriennes qui ont combattu aux côtés du président Laurent Gbagbo tout au long de la crise de maintenir le cap en vue du triomphe du candidat de la Côte d'Ivoire à la prochaine présidentielle. Ce qui est sûr, cette année 2008, il y aura des élections. Il faut donc vous mobiliser comme vous l'avez fait pendant cette crise pour que la Côte d'Ivoire triomphe a-t-il martelé. Pour l'envoyé du parti d'Affi N'guessan, la mobilisation des ivoiriens doit se traduire par la participation de chacun à l'opération d'identification dont le démarrage est prévu pour ce mois d'avril. L'opération d'identification qui va commencer est la porte d'entrée des élections. Chacun d'entre vous doit se rendre sur les sites, muni de son extrait de naissance ou de la copie de son jugement supplétif pour se faire identifier et se faire inscrire sur la liste électorale. Nul ne doit manquer à l'appel a-t-il recommandé. Et pour que les choses se passent bien, le secrétaire général du FPI a lancé un appel aux cadres pour qu'ils aident effectivement leurs parents. Face à l'enjeu majeur des élections, le porte- parole du parti au pouvoir a demandé à ses hôtes de ne pas se laisser distraire par les mensonges des ennemis de la Côte d'Ivoire qui tentent de présenter le président Gbagbo comme la source des malheurs des ivoiriens. Parce qu'il savent que les élections approchent, ils veulent nous distraire. Mais si nous avons tous ces problèmes, c'est bien par leur faute. Eux qui nous ont imposé cette sale guerre a-t-il . Concernant les questions d'actualité, notamment celles liées à la cherté de la vie, l'émissaire du FPI, économiste de formation a donné quelques explications techniques avant de dénoncer l'inaction du ministre du commerce face aux dérives. M. Miaka a notamment expliqué que l'augmentation des prix des denrées est due en partie à la flambée du prix du baril du pétrole sur le marché international. Ce qui provoque, selon lui, une inflation importée. Une situation qui n'est pas spécifique à la Côte d'Ivoire mais que les ennemis de la paix et les abonnés aux coups d'Etat veulent utiliser pour déstabiliser la Côte d'Ivoire. Ce contre quoi il met en garde tous les pêcheurs en eau trouble.
A Sinfra, dans une salle des fêtes de la mairie archicomble ce vendredi, à Zuénoula le lendemain, sur la place de la gare de Bouaflé et à Kounahiri, le dimanche, le message n'a pas varié : appel à la mobilisation pour l'opération d'identification, résistance à la manipulation et à l'intox, cohésion au sein des militants du parti . Dans ces différentes localités les responsables locaux du parti ont salué la visite de leur général . Ils l'ont rassuré sur l'état d'esprit des militants qui restent déterminés à mener le combat. Ils lui ont néanmoins fait des doléances liées à l'insuffisance des moyens matériels et financiers pour faire fonctionner leurs structures. A Sinfra, le fédéral Obré Laurent a demandé des moyens de mobilité pour l'encadrement des sections. Idem à Zuénoula, où le fédéral Ta Bi Zaouli a plaidé pour un appui de la direction du parti pour venir en aide à ses camarades victimes de guerre. Il a aussi plaidé pour un effort exceptionnel en vue de restructurer les sections des zones occupées. Même discours à Kounahiri où le député Djo Zérégbé a dépeint un triste tableau de la situation de son parti durement éprouvé par la guerre.
A toutes ses préoccupations, le secrétaire général a donné des réponses rassurantes et promis de rendre compte à la direction du parti qui prendra des mesures pour satisfaire les militants.
En marge de sa tournée M. Miaka a eu des séances de travail avec les bureaux fédéraux pour aplanir toutes les incompréhensions qui existaient entre les militants.
Au cours de cette première étape de sa tournée, le secrétaire général du FPI a bénéficié du soutien de plusieurs cadres du parti. Il s'agit notamment du député de Buyo, François Charles Niapo, du 2e vice- président du conseil général de Soubré, Bruno Anoï et du 4e adjoint au maire de Buyo, Jean Dafran. Dans les localités où il s'est rendu, de nombreux cadres ont aussi tenu à être présents. C'est le cas du ministre Lia -Bi à Sinfra, du ministre Kolou Bi Youan, Président du conseil général de Zuénoula, du député Bati Venance, directeur de campagne du candidat Gbagbo pour le département de Zuénoula, du directeur général de l'ENA, Mesmin Dje Bi pour l'étape de Zuénoula.
Guillaume T. Gbato envoyé spécial