lundi 7 avril 2008 par Fraternité Matin

Le ministre d'état, ministre du Plan et du Développement et celui de l'Intérieur ont mis fin, samedi, à Issia, à la pseudo-guerre de leadership entre eux. L'actualité est rythmée par une présumée guerre ouverte entre le ministre de l'Intérieur, Tagro Asségnini Désiré, et le ministre d'Etat, ministre du Plan et du Développement, Paul Antoine Bohoun Bouabré, deux cadres du département d'Issia. Samedi dernier au stade d'Issia, à la faveur de la cérémonie d'investiture de l'Union des Jeunes du département d'Issia, Tagro Désiré a saisi cette opportunité pour, a-t-il déclaré, mettre un terme aux rumeurs de conflit. Cela fait 29 ans que Bohoun et moi nous nous connaissons. Nous avons tissé nos relations à partir de l'université. Il faisait partie de ceux qui nous ont tenus par le bras pour nous prodiguer des conseils. On ne peut pas donc passer tant d'années ensemble et rompre nos relations par la volonté de quelqu'un. Nous ne voulons pas. Et nous ne nous séparerons pas?, a-t-il insisté. En dépit des funérailles qui se déroulaient le week-end dernier dans sa famille, il est venu à la cérémonie d'investiture de l'Union des jeunes du département d'Issia dont Bohoun Bouabré était le parrain. Selon lui, pour éviter que l'atmosphère continue d'être polluée par cette prétendue guéguerre. Le ministre de l'Intérieur a ajouté que chacun ayant a son programme, ils ne peuvent pas être toujours ensemble à une cérémonie. Cela ne suffit pas pour percevoir une mésentente. C'est pourquoi, il demande que les gens fassent attention à ce qu'ils disent et font. Si Bohoun tombe, nous sommes foutus. Et vice-versa. Il faut éviter que nous tombions. Il faut aussi renoncer à prendre plaisir à opposer les uns aux autres?, a-t-il récommandé. M. Tagro a précisé qu'en tant que directeur local de campagne du candidat Laurent Gbagbo, son directeur départemental de campagne d'Issia est Bohoun Bouabré qui lui a confié une mission politique qu'il exécute. Et il lui en rend compte régulièrement. Un bilan de ses activités a été fait en janvier dernier. Si son responsable politique lui demandait d'arrêter cette mission, il s'arrêterait. Et comme ce n'est pas encore le cas, il la poursuit sur le terrain. Je ne fais rien d'autre que ce qu'il m'a demandé. Que ceux qui aiment trouver les problèmes dans l'esprit des autres arrêtent cela?, a-t-il martelé. Il a aussi apprécié la qualité du discours tenu par Bohoun Bouabré, vendredi dernier, dans le village de Kridakozahio (Saïoua). Où il a prôné l'unité et la cohésion. Il s'est engagé dans la même veine et a souhaité que les jeunes fassent les bons choix qui les préserveront des difficultés dans l'avenir. Au sujet de cette affaire de leadership, le ministre d'Etat tient à rassurer les populations du département d'Issia que le ministre Tagro a du respect pour lui. C'est pourquoi, il juge regrettable toutes ces rumeurs. Qui font état de ce qu'il existerait un malentendu avec les élus du département d'Issia. Malgré tout, il a rencontré Tagro et les élus afin que tout malentendu soit dissipé. Tout en précisant que son absence sur le terrain ces derniers temps, était due au fait qu'il se consacrait à la campagne pour le poste de gouverneur de la Bceao. Ce qui justifie que Tagro avait investi le terrain. Exécutant ainsi la mission à lui confiée. Par ailleurs, les paroliers et chansonniers ont, de vendredi à samedi, souhaité à ces deux leaders de ne pas laisser leur union se lézarder.



Christian Dallet
Envoyé spécial à Issia
Bohoun : le FPI tient la barre à Saïoua
À la demande des journalistes, Paul Antoine Bohoun Bouabré, directeur départemental de campagne du candidat Laurent Gbagbo à Issia, pour la prochaine présidentielle a échangé avec la presse à son domicile de Saïoua. Au cours de cette rencontre, il a indiqué que Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du PDCI-RDA, originaire de la sous-préfecture de Saïoua, ne mobilise plus de militants dans sa localité. Il ne peut donc battre un candidat du Front populaire ivoirien à aucune des échéances électorales locales prochaines (mairie, députation, Conseil général). Bohoun Bouabré répondait ainsi à une question faisant étant de ce que le secrétaire général du PDCI a démontré sa capacité de mobilisation populaire au plan local à la faveur de la décrispation de la situation socio-politique du pays. En animant un meeting dans sa localité. Selon notre interlocuteur, depuis 1995, la page d'un poste électoral pour Djédjé Mady est tournée. Il a perdu cette bataille, a-t-il affirmé. Par contre, poursuit-il, la flamme du militantisme est toujours allumée dans le camp du FPI. Et les militants sont en ordre de bataille pour la cause du parti. Dans le département d'Issia, le FPI occupe la première place. Parce qu'il a gagné la bataille électorale en 2000. C'est désormais son bastion. Dans le souci de préserver cette avancée, Bohoun Bouabré estime qu'il n'a aucun intérêt à se brouiller avec Tagro Asségnini Désiré, son directeur local de campagne. A qui il a confié le volet des allogènes. Et Tagro qui a investi le terrain s'acquitte bien de ce devoir. A preuve, il a fait un bilan de ses activités. Pour rien au monde, il ne posera des actes pouvant plomber leurs relations.



C. Dallet

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