lundi 7 avril 2008 par Le Temps

Y avait-il guerre de leadership entre Bohoun Bouabré et Désiré Tagro? Non! Mais comme la rumeur enflait, les deux frères ont parlé et dissipé tout malentendu, ce week-end. Rien, absolument rien n'oppose Bouabré à Désiré Tagro. Puisque les deux leaders du FPI dans le département d'Issia se sont retrouvés le week-end dernier, pour rassurer les populations dudit département quant aux bonnes relations qui existent entre eux. Ainsi, ce qui apparaissait comme une crise de leadership n'était en réalité qu'une invention de certaines mauvaises langues. Qui, fort de la force de frappe du binôme Bohoun-Tagro dans ce département, ont cru devoir les diviser en créant de toutes pièces une fausse histoire à odeur de division. Qui de toute évidence, a affecté les populations de cette localité. Et pour éclairer la lanterne de leurs concitoyens, les deux cadres ont décidé de rétablir la vérité devant leurs parents. Le ministre Bohoun a demandé à son cadet qui plus est son adjoint à la direction départementale de campagne de Gbagbo de venir dire un mot pour que des gens?, bien évidemment, soucieux du développement de la région, soient tranquilles?. Ce que le ministre de l'intérieur, M. Désiré Tagro, a fait. Et depuis samedi dernier, les choses sont rentrées dans l'ordre. C'est donc à l'occasion de la cérémonie d'investiture du bureau de l'union des jeunes du département d'Issia, au stade municipal d'Issia qu'en tant que parrain de cette manifestation que le ministre de l'intérieur a pris le pari devant la population d'Issia, de mettre sous scellé ce noir dessein de ceux qui entendent ldiviser des cadres et élus FPI d'Issia pour assouvir leur intérêt égoïste. A ceux-là, le ministre dira :
" Je m'excuse par ce que j'ai dû faire face à des cérémonies qui se déroulent dans ma famille avant de venir. Et c'est ce qui a fait que vous avez été indulgents en m'attendant. Je vous remercie sincèrement. Je remercie bien sûr le PCO qui a accepté de violer son organisation, d'abord, en permettant cette longue attente, et en permettant que je prenne la parole alors que je n'étais pas prévu. Monsieur le ministre d'Etat, Monsieur les dirigeants de la jeunesse du département d'Issia, je prends la parole pour dire deux choses : la première, je suis venu parce que le ministre d'Etat m'a demandé de venir pour une raison bien précise. Depuis quelques jours, l'actualité nationale est rythmée par les informations de toutes sortes sur la guerre que se livrent Tagro Désiré et Bohoun Bouabré à Issia. Et si vous remarquez bien, personne du ministre d'Etat et de moi, n'a encore pris la parole pour dire un seul mot contre l'un d'entre eux. C'est toujours la presse qui est bien informée et qui distille les informations, même les plus intimes. Je suis donc venu, parce que le ministre d'Etat a dit au président de la République. Il fallait que je vienne, parce que si je ne venais pas, ça allait continuer. Je suis venu pour que ceci ne continue pas. Je suis venu parce que beaucoup attendait l'occasion, de dire : Bohoun est venu, Tagro n'est pas là?, la prochaine fois, Tagro sera là, mais Bohoun ne sera pas là, c'est que ça continue. Ce n'est pas vrai chacun a son programme. Il est ministre d'Etat, je suis ministre de l'intérieur et on ne peut pas être là toujours en même temps tout le temps. c'est parce qu'il vient qu'il a le temps et que je viens quand j'ai le temps. Mais je voulais par-dessus tout, dire que ce que je fais comme activité politique dans le département, c'est lui qui me l'a demandé, ici même dans ce stade, le 25 janvier 2008. j'ai rendu compte de ma mission et j'ai dit : s'il me demandait d'arrêter, j'arrêtais sur-le-champ jusqu'à présent, il ne m'a pas encore demandé, c'est pourquoi je continue. Je ne fais rien d'autre que ce qu'il m'a demandé, et je lui rends compte régulièrement. Donc, ceux qui aiment trouver les problèmes dans la tête des autres, je leur demande d'arrêter. Le ministre d'Etat a tenu un discours hier, vendredi à Saïoua, à une cérémonie à Kridakozoahion. Je n'étais pas là-bas, mais je suis le chef de services de renseignement dans ce pays et je n'étais pas là-bas, mais il a tenu un discours sur l'unité et la cohésion nécessaire aux fils de notre département. Je veux lui emboîter le pas et dire qu'il faut qu'on soit uni. Jusqu'à présent, je pense que nous le sommes, et il faut que ça continue. Pour cela, il faut qu'on fasse très attention à ce qu'on dit et à ce qu'on fait. Ce sont les petites phrases, les petites attitudes, les petits propos, même de rien du tout, qui sont colportés, qui sont amplifiés et qui alimentent la presse contre nous. Si Bohoun Bouabré tombe, nous sommes foutus, si je tombe, nous sommes foutus. Il faut éviter que chacun tombe. Il ne faut donc pas prendre le plaisir de mettre les uns contre les autres. Je vois Bohoun quand il veut et quand il veut il m'appelle. Je dis toujours que j'ai connu Bohoun il y a 29 ans. Je l'ai connu en 1979 quand je suis arrivé à l'université et c'est eux qui nous ont tenus le bras pour dire comment on voulait faire si on voulait s'en sortir. On ne passe pas 29 ans ensemble pour se séparer parce que quelqu'un veut. Quand vous avez passé 29 ans ensemble, vous vous séparez quand vous voulez vous-mêmes. Nous n'allons pas nous séparer et nous ne nous séparerons plus. Voilà ce pour quoi j'ai tenu à prendre la parole". Le ministre Bohoun a, dans son discours, tenu au cours de la fête de regroupement de trois villages dans la sous-préfecture de Saioua, précisément à Kridakozahio, réitéré ces mêmes propos et rassuré ses parents et par de là, toutes les populations ivoiriennes, de sa ferme volonté d'?uvrer toujours pour l'unité des fils et filles de la région. "Soyez, sereins, ne vous laissez pas effrayer par les rumeurs qui font état du désamour entre le ministre Tagro et moi. La promotion que nous avons connue en ville, c'est de rendre heureux nos parents et non de diviser. Ce que les gens souhaitent, n'arrivera jamais à Issia". Cette cérémonie à laquelle, ont pris part des cadres et élus de la région, a permis aux populations de la cité du "zagoté" mais également à l'opinion nationale, de comprendre que l'intox pour bouleverser le choix d'un département, le seul d'ailleurs, qui a offert tous ses élus au parti du président Affi N'guessan, ne passera pas.
Zéré de Mahi
Envoyé spécial dans la cité du Zagoté

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