mardi 8 avril 2008 par Fraternité Matin

Deux candidats se disputent le poste de président de la jeunesse communale de Yamoussoukro. Ce sont MM. Kouamé Adouakoua Fabrice et Kouassi Kouamé Aimé. Tous deux enseignants de leur état. Depuis quelques jours, c'est la veillée d'armes dans les états-majors respectifs. Chacun proposant à ses concitoyens, un programme alléchant, quasi-similaire. A son quartier général où nous l'avons rencontré, entouré de ses plus proches collaborateurs et certains partisans, Fabrice se dit très serein et attend patiemment son élection. Pour lui, la jeunesse communale de Yamoussoukro, à la différence des autres villes, telles Abidjan et Bouaké, n'existe que de nom. Une jeunesse abandonnée à elle-même, subissant les influences des hommes politiques. C'est pourquoi, arguant la réconciliation et l'unité entre jeunes comme socle, le premier candidat entend faire profiter son expérience personnelle à toute la jeunesse yamsoise. A N'gattakro mon village, j'ai essayé d'entreprendre des actions pour offrir à la jeunesse une autonomie au plan économique. Je me suis dit pourquoi ne pas l'étendre à tous les jeunes, explique-t-il pour justifier sa candidature. Sans toutefois oublier de préciser qu'il entend mener plusieurs actions pour assurer l'éducation et la formation qualifiante des jeunes. En revanche, M. Kouassi Kouamé Aimé, le second candidat, lui se propose d'être au service de ses camarades. Il entend les réorienter. Il se dit confiant, car entouré d'une équipe compétente et dynamique. Comme son adversaire, il envisage d'?uvrer dans le domaine de l'éducation et de la formation sans oublier le volet culturel. Chacun des candidats compte tendre la main à son adversaire, s'il était élu. L'union de la jeunesse communale est une structure, nous dit-on, apolitique. Certes mais à Yamoussoukro, ces élections sont loin d'avoir ce caractère. Parce que, derrière les différents candidats en lice, se cachent des hommes politiques. Eu égard bien entendu aux informations qui nous parviennent et vu la configuration des différents états-majors. A travers cette bataille pour le contrôle du poste de président de la jeunesse communale, il faut voir la continuité de la guerre froide entre le conservateur, M. Gnrangbé Kouadio Jean, maire de la commune, par ailleurs délégué départemental du PDCI, et le progressiste, M. N'dri Koffi Appolinaire, Gouverneur du district, du même parti. Ainsi, Kouassi Aimé, anciennement président de la JPDCI de Séman, bénéficie, nous rapporte-t-on du soutien du maire. Il mise sur ce dernier pour contrôler la jeunesse. Il n'y a qu'à voir son staff pour s'en apercevoir. Kouamé Adouakoua Fabrice, quant à lui, a l'estime de M. N'dri Koffi Appolinaire qui voit en lui l'homme idéal. Parce que issu de la société civile et effacé politiquement. Celui-ci, raconte son entourage, séduit par l'intérêt accordé au développement local. Ce dont le gouverneur a besoin pour organiser la jeunesse et la sortir de la pauvreté et du chômage. Une situation qui ravive d'ailleurs la guéguerre qui couvait depuis longtemps entre le Gouverneur supposé être du clan présidentiel et le Maire, proche de Henri Konan Bédié. Celui dont le poulain aura remporté ces élections est celui qui maîtrise le plus le terrain. Un pré test avant les échéances électorales générales.




Koffi Kouamé
Correspondant régional

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