samedi 12 avril 2008 par Notre Voie

M. Kouakou Kouassi René a été la cheville ouvrière de l'investiture des trois comités de base FPI baoulé qui a eu lieu le vendredi 28 mars dernier à N'klohidjo, un campement baoulé de Goulikao dans la section Touka 2, sous- préfecture d'Oumé. Dans cet entretien le porte - parole des trois nouvelles bases FPI rappelle son parcours politique en même temps qu'il prophétise la victoire sans bavure de Laurent Gbagbo à la présidentielle prochaine.
Note Voie : Votre comité vient enfin d'être investi. Quels sont vos sentiments ?
Kouakou Kouassi René : Je suis très heureux. Au début les gens n'avaient pas compris. Aujourd'hui ma joie est grande de voir que d'autres baoulé me rejoignent au FPI. Comme dit l'adage, il n'est jamais trop tard pour bien faire.

N.V : Pour en arriver là, cela n'a certainement pas été facile ?
K.K.R : Le début a été très difficile. De nature je suis contre la pensée unique. Mon opposition remonte aux années 66. Tout a commencé à Bouaké où j'ai fait mon enfance. C'était lors d'un match de football entre l'Asec d'Abidjan et l'Alliance (Ndlr : une équipe locale). Toute la population de Bouaké était habillée en jaune noir (Ndlr : les couleurs de l'Asec). Cela m'a choqué. Pourquoi ne peut-on pas supporter une autre équipe ? C'est la question que je me suis posée. C'est de là que tout est parti. Je trouvais aussi anormal que quand Houphouët dit quelque chose tout le monde devait suivre. Souvent je me demandais s'il n'y avait personne dans ce pays pour lui apporter la contradiction. Et voilà que le jeune Gbagbo arrive. J'étais le premier à sauter de joie. C'est vous dire que qu'avant 90, j'étais déjà opposant.

N.V : Maintenant que votre comité de base est investi qu'allez-vous faire ?
K.K.R : Je vais toujours continuer le combat. Je vais continuer la sensibilisation de mes frères baoulé pour que nous soyons encore plus nombreux et tous unis pour la même cause, c'est- à- dire faire réélire Gbagbo.

N.V : Pourquoi êtes -vous si motivé à soutenir le Chef de l'Etat ?
K.K.R : Comme je l'ai dit, avant Gbagbo, c'était la pensée unique. Quand j'ai vu que tout le peuple baoulé supportait l'Asec, j'ai préféré supporter l'équipe du Stella. Ce qui est rare en pays baoulé. Voilà pourquoi quand le jeune Gbagbo est arrivé, je l'ai suivi tout de suite. Avant lui, personne n'osait dire la vérité . Il fallait voir et agir de la même manière. C'est lui qui est venu nous ouvrir les yeux.

N.V Est-ce à dire que vous vous opposez pour le plaisir de vous opposer ?
K.K.R : Non, je ne m'oppose pas pour le plaisir de le faire. Je m'oppose pour attirer l'attention des autres, pour les mettre sur le droit chemin. En tout cas, les réalités me donnent entièrement raison. Vous voyez.

N.V : Concrètement qu'est-ce que vous admirez chez le Président Laurent Gbagb ?
K.K.R : C'est un grand monsieur. Il est courageux. Si c'était un autre président quand la guerre a éclaté en 2002, il allait rester en exil. Mais courageusement il est revenu au pays pour organiser la résistance, pour défendre la République avec son peuple. Et depuis il mêne ce combat. Ce qui lui vaut l'admiration de tous aujourd'hui. Il est là et il n'a pas démissionné. Comment ne pas respecter un tel homme ?

N.V : Est-ce que vous connaissez le Chef de l'Etat en personne ?
K.KR : Oui je l'ai rencontré lors de sa tournée à Goulikao. On a passé la nuit ensemble. Il avait fait un meeting sur le stade du village. C'était en 1991.


N.V : Bientôt ce sera l'élection présidentielle, que comptez-vous faire pour que votre candidat gagne ici dans votre zone ?
K.K.R : Nous allons sensibiliser nos frères en leur disant que c'est dans les urnes que tout se passe. Pour cela tous ils doivent avoir leurs pièces pour être inscrits sur la liste électorale afin de voter le moment venu. Sinon je ne vois pas quel candidat pourra tenir devant Gbagbo, vu ses idées. Il s'agira pou nous d'expliquer aux parents ce qu'on gagne quand on est au FPI. Le Président a été contrarié par la guerre, mais nous allons le réélire démocratiquement pour qu'il gouverne enfin avec tous les moyens dont il a besoin.


Interview réalisée par Pierre Djessane Gervais

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