jeudi 17 avril 2008 par Le Nouveau Réveil

Du 06 au 13 avril dernier, le vice-président du PDCI, M. Touré Vacaba accompagné de El Hadj Diaby Mamadou, conseiller du Président Bédié et du Dr. Doukouré Moustapha, inspecteur du parti, a sillonné les sections de la délégation départementale PDCI d'Odienne 1. A l'issue du meeting qui a couronné ladite tournée, le vice-président Vacaba Touré s'est prêté à nos questions.
M. le président, vous venez d'initier et d'exécuter une énième visite dans le département d'Odienne pour remobiliser les militants. Mais au-delà de cet aspect, que peut-on retenir ?
Effectivement, c'est notre troisième visite à Odienné. Le Dr. Doukouré Moustapha, le président Diaby Rouge et moi-même, nous sommes venus dans notre région pour une remobilisation des militants et par la même occasion, regarder des problèmes éventuels qui pouvaient se poser, de les résoudre et se mettre en rang de bataille pour les élections futures. Parce qu'il est nécessaire que le PDCI réalise son unité, que nous gardions notre cohésion jusqu'aux élections.
La tournée, cette fois-ci, a plus visé la délégation d'Odienné 1. Pourquoi ce petit changement ?
Le petit changement est intervenu à la suite de la nomination du délégué de la délégation 1, Touré Moctar. D'Abidjan, nous avons appris beaucoup de choses sur le comportement et sur les décisions entre guillemets arbitraires du délégué. Comme cela n'entre pas dans notre conception, nous sommes venus sur place pour corriger éventuellement. Mais il faut dire qu'à notre grande satisfaction, la tournée que nous avons faite, nous a démontré que c'était plus des rumeurs que la réalité. Parce que conformément au statut du PDCI-RDA, les secrétaires de section sont nommés après consultation de la base. Et nous avons constaté dans les nombreux villages que nous avons visités que le délégué départemental d'Odienné 1 n'a imposé aucun secrétaire de section. La proposition est venue toujours du chef de village et de l'imam. Et ces décisions-là sont toujours entérinées par la population puisqu'il n'y a pas de réclamation. Pour nous, je pense que c'est la meilleure forme de consultation de la base. Au-delà de ces aspects, le délégué et certains de ses collaborateurs étaient en froid dont M. Abou Fanny. Etes-vous arrivé à aplanir leur mésentente ?
Oui, là je ne m'étendrai pas parce que la preuve a été donnée devant tout le monde au meeting. Où on a vu le délégué Touré Moctar et Fanny Abou se faire une très forte accolade. Pour nous, c'est la fin des incompréhensions. Et je pense que ce résultat nous conforte dans l'idée que cette mission était nécessaire. Les militants d'Odienné, peut-on dire donc, vivent dans une parfaite cohésion désormais ?
Oui, vous avez vu les intervenants. Tout le monde était unanime pour dire que nous avons retrouvé notre cohésion. Et nous sommes décidés à maintenir cette cohésion pour la victoire finale du PDCI-RDA. Et cela est d'autant plus nécessaire que cette crise que nous vivons touche particulièrement le nord dont Odienné. Ne serait-ce que les cultures. A cause de la mévente des produits qui sont cultivés dans le nord et à Odienné. Je prends le cas de l'anacarde qui était vendu à 450f, 500f sous le régime Bédié et qui, aujourd'hui, est bradé à un prix dérisoire. On parle même de 50f le kg. On a cité le cas de quelqu'un qui a cédé sa production à 35f le kg. Donc le souhait aujourd'hui de toute la population c'est que Bédié revienne et qu'il reconduise les mesures qu'il a prises pour aider les paysans à savoir la vente à des prix très rémunérateurs des produits du fruit du travail des paysans. M. le président, est-ce qu'il est aujourd'hui aussi question de l'arrivée du Président à Odienné puisqu'il a entamé des tournées dans les départements ?
Oui, évidemment, le Président Bédié est prêt à venir. Mais comme chaque fois c'est le cas, la population doit se préparer. Le principe est acquis qu'il vienne visiter Odienné. Après tout, c'est son village. Il l'a dit haut et fort. Donc c'est une visite de famille qu'il va effectuer. Mais cette visite de famille, il faut que nous la préparions. Quand votre enfant a été au loin et qu'il revient, il faut que vous vous apprêtiez pour le recevoir pour montrer que vous êtes content de son retour. Donc dans une certaine mesure, je pense que l'arrivée du Président Bédié en ce qui concerne la date dépend de l'organisation que nous allons bientôt mettre en place. Avez-vous senti le besoin de communier avec le Président Bédié auprès des populations ?
Absolument, dans les interventions. Je vous le dis rien que le problème de l'anacarde a sensibilisé les paysans dans tous les villages que nous avons visités. Et de deux, le Président Bédié a posé des actes envers les musulmans. Ces actes-là leur sont restés gravés dans la mémoire. Pendant 7 ans, le Président Bédié est intervenu auprès des musulmans, des pèlerins. D'abord, à l'aller beaucoup de pèlerins sont partis grâce au Président Bédié, au retour au temps de Bédié, la douane n'intervenait nullement pour contrôler les bagages. Ensuite lorsque les pèlerins étaient à la Mecque, chaque pèlerin avait 175.000FCFA de pécule. Que vous soyez Ivoirien ou pas, le fait de partir d'Abidjan, de Côte d'Ivoire, vous donnait le même droit que les Ivoiriens c'est-à-dire les 175.000f promis aux pèlerins. Les populations veulent donc voir Bédié vite, vite, vite dans le fauteuil présidentiel. Contrairement aux autres régions, ils sont pressés de voir Bédié retrouver le fauteuil présidentiel. Ils veulent le voir Président de la République et qu'il vienne en tant que Président de la République pour les voir. Parce que derrière leur pensée si le président occupe rapidement le fauteuil, leur souffrance va s'arrêter. Le comité d'organisation, pour son arrivée à Odienné, est cependant prêt. Il est à pied d'?uvre pour préparer l'évènement.
Interview réalisée à Odienné
par Diarrassouba Sory

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