lundi 5 mai 2008 par Notre Voie

M. Pascal Affi N'Guessan, président du Front populaire ivoirien, a invité, mercredi dernier, les populations de Kouto, rassemblées dans la cour de la mairie, à se passer des cadres en attendant? (sandalettes) pour choisir la belle paire de chaussures pour les jours de fête et pour tous les jours. Parce que, a-t-il dit, quand je regarde ces cadres-là, ils sont tous globalement usés?.
Pour le président du parti au pouvoir, la localité de Kouto, qui vient d'être érigée en département par la volonté du président Laurent Gbagbo et donc du FPI, a besoin d'une nouvelle génération de leaders émanant évidemment de son parti. C'est une nouvelle génération qu'il faut et le Front populaire ivoirien doit s'installer à Kouto avec une nouvelle génération de vos fils qui doivent prendre en main la destinée de Kouto. Pas seulement pour distribuer du poisson, mais pour vous apprendre à pêcher?, a-t-il affirmé.
M. Affi N'Guessan constate que Kouto, comme bien d'autres départements dans le Nord de la Côte d'Ivoire, a des problèmes. Il lui manque encore les infrastructures socio-économiques nécessaires pouvant lui assurer le décollage. Son coton et son anacarde ne s'achètent plus. Il lui manque un stade omnisport. Kouto veut voir transformer son centre de formation professionnelle en lycée technique. Il souhaite la reprise de l'électrification et son extension aux villages du département, le bitumage des rues pour au moins 20 km au cours du bitumage de l'axe Boundiali-Tengrela, etc.
Ces doléances des populations, de l'avis d'Affi N'Guessan, montrent que ces cadres d'une autre génération que ce département a toujours connus ne peuvent que le dépanner. Parce qu'ils ne peuvent pas résoudre tous les problèmes en même temps. Ces cadres-là, c'est comme quand on va au marché et puis on achète des chaussures en attendant?. C'est en attendant que le FPI arrive, que Laurent Gbagbo arrive, on peut se dépanner avec un cadre à gauche, un cadre à droite. Ça peut nous avancer, mais les vrais cadres peuvent faire avancer Kouto; et pour que Kouto avance, ce n'est pas avec ces cadres-là. Ce n'est pas avec 1.000 FCFA, 10.000 FCFA ou même 1 million de FCFA qu'un cadre va donner de gauche à droite. Ces cadres-là peuvent faire beaucoup, mais pas tout en même temps. Ils ne peuvent pas ériger Kouto en département, Blességué en sous-préfecture. Ils ne peuvent pas bitumer Boundiali-Tengrela. Ils ne peuvent transformer le centre de formation professionnelle en lycée technique. Ça, c'est la politique qui peut le faire. Et c'est en soutenant un parti politique qu'on peut obtenir cela. C'est pourquoi je vous dis que le moment est venu pour Kouto de prendre une nouvelle initiative?, a expliqué M. Affi. Il a proclamé que l'heure du changement a sonné pour Kouto. Aujourd'hui, a-t-il conseillé, il faut conclure directement et totalement une alliance avec le Front populaire ivoirien. Ça vous dispense d'intermédiaire et ça vous permet de bénéficier directement de la politique de refondation du président Gbagbo. Et, aujourd'hui, ceux qui incarnent cette politique à Kouto et qui vont conduire demain les destinées de Kouto, ce sont Diabaté Bêh, directeur départemental de Gbagbo à Boundiali, et Konaté Navigué, secrétaire national de la Jeunesse du Front populaire ivoirien, qui représente le parti dans toutes les instances internationales. Ce sont deux fils qu'il faut suivre. Parce que c'est avec eux qu'il faut bâtir l'avenir de Kouto. C'est sur eux que Gbagbo compte. Si, aujourd'hui, Kouto a un département, ne croyez pas que c'est venu d'ailleurs. C'est grâce à l'engagement de ces jeunes et de tous ceux qui sont avec eux dans la fédération de Boundiali. Pas grâce à quelqu'un d'autre?.

Robert Krassault Envoyé spécial

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023