mardi 6 mai 2008 par Le Patriote

Un homme isolé qui se bat et se démène pour s'attirer la sympathie d'un électorat qui ne répond plus à ses invitations. C'est l'image que présentait Affi N'Gessan, ce dimanche 04 mai à la place de la mairie de Boundiali. Le président du FPI est de plus en plus seul dans la savane du nord du pays où il a "déménagé" depuis plus d'un mois en vue de conquérir des voies pour le compte de son parti en préparation des toutes prochaines joutes électorales. Et pourtant, le soutien du nouvel allié local, l'ANCI s'est fait sans retenue au vue de la forte délégation de l'ANCI présente selon les termes du maître de cérémonie. Après le mot de bienvenue du deuxième adjoint au maire de Boundiali, Bamba Dogniman, le fédéral FPI, Yéo Siélé prendra la parole pour présenter son parti dans le département. Plus que la toute petite mobilisation au meeting qui dénote d'un nombre de militants quasi insignifiant, Les chiffres ronflants de M. Yéo qui annoncera 18 sections, 122 comités de base et fera l'acrobatique promesse de faire voter Gbagbo au taux de 100% à Boundiali sauraient mieux justifier la flambante 4x4 dont a bénéficié la structure qu'il dirige. Loin d'être mérité aux yeux de beaucoup de ressortissants de Boundiali, relativement au travail de mobilisation réalisé, ce cadeau n'a pourtant pas satisfait le fédéral qui dira avoir besoin de motos, de mobylettes, de vélos, de portables et de promotion pour certains cadres pour lui permettre de faire face à l'immensité de la tache qui nous attend en matière de formation et de mobilisation permanente .
Le meeting de Boundiali étant le dernier dans ce département, le porte-parole des populations du département fera le point des besoins de celles-ci. Selon ce dernier, en la personne de Ziao Nahossé Mamadou, ces besoins se résument en trois points. D'abord, la revalorisation des prix d'achats du coton et de l'anacarde, ensuite, les mesures prises pour lutter contre la cherté de la vie dont les retombées sont encore très faibles à Boundiali et enfin, l'électricité et l'eau disponibles au comptes gouttes . Le président Affi chargé par l'intervenant de porter ces doléances au président Gbagbo, sera également chargé de lui transmettre un autre message. Ce quatrième élément de la liste de M. Ziao est d'autant plus paradoxale qu'au vu des requêtes déjà citées, l'on a du mal à comprendre l'objet et le sens de ce dernier message dont la substance est: la reconnaissance des populations au président Gbagbo que tout le monde affectionne .
Quand le président du FPI prend la parole, c'est pour rester fidèle au discours qu'il a prononcé à Ferké et à Korhogo. Cependant, à Boundiali, Affi a été moins regardant sur l'activité ou l'inactivité de la municipalité et du conseil général comme il l'a fait a Korhogo. A Boundiali, le Conseil général est aux mains de Zémogo qui continue de s'accrocher aux commandes de la municipalité qu'il veut continuer de diriger contre les textes, la loi et la volonté de tous.
Comme partout où il est passé avant Boundiali, Affi dira aux populations que sa tournée répond à deux objectifs. D'abord, tester sur le terrain la réalité de la paix . A ce sujet, il dira : le président du FPI est dans la région des savanes depuis plus d'un mois et personne de ses adversaires politiques ni de ceux qui ont pris les armes, personne, ne lui a tenu des propos insultants . Après quoi, il conclura : les Forces nouvelles sont sincères lorsqu'elles se sont engagées dans la voie de la paix et nous avons pu le vérifier . Le président du FPI dira aux populations de Boundiali au sujet du faible prix d'achat des produits de rente dans le nord, à savoir le coton et l'anacarde : Gbagbo avait pensé à ça avant que le problème ne se pose. Gbagbo a créé quelque chose pour aider les planteurs de coton et d'anacarde, c'est l'ARECA (ndlr l'Autorité de Régulation du Coton et de l'Anacarde) . A entendre le président du FPI, les planteurs du nord à l'image de leurs frères du sud qui discutent avec les blancs pour fixer le prix du café et du cacao sortiront de leurs misères grâce à cette "trouvaille" de Gbagbo. D'ailleurs, selon lui, n'eut été la crise, les retombées de la création de l'ARECA seraient déjà vérifiables sur le terrain. Il demande donc aux populations de patienter quelque peu, vu que nous sortons de la crise.
Quand au retard en matière d'infrastructures de développement, retard dont souffrent certaines localités et notamment celles du nord, selon le président du FPI, la solution de Gbagbo est la création des conseils généraux et la multiplication des communes. À Boundiali, Affi va déplorer que : l'argent de l'Etat se retrouve dans certaines localités avec tout le luxe pendant que les autres sont dans la misère.
Mack Dakota,
Correspondant régional

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