mardi 6 mai 2008 par Afrique Matin

Les voyages en destination de l'ancien fort de notre pays commençaient à devenir un véritable cauchemar pour les populations du Leboutou lorsque M. Kouassi Philippe s'est décidé à mettre en service une nouvelle compagnie de transport, le MIDID Transport de Dabou.

Au-delà de l'épineuse problématique de la qualité des routes qui est un phénomène récurrent et général en Côte d'Ivoire, la ville de Dabou détenait la palme d'or des compagnies de transport aux cars les plus vieux et profondément délabrés. Des cars ressemblant à des épaves de rouille mortuaires.
Quant aux prix de ces ''machins'' roulant, ils se décidaient selon les humeurs des chefs de gares. Ainsi, de 500 F, le transport est passé, en moins de 6 mois, à 700 F. A cette anarchie s'ajoutent les conditions de voyage affreuses dominées par le fameux système des tabourets qui consiste à surcharger les allées des cars, à tel point que le passager régulier est incapable de se mouvoir quelque peu, étant totalement rendu robot sur son siège miniscule. Toute la pagaille qui régnait dans l'univers des transports de la cité du Leboutou avait alors rendu très difficile la destination Dabou. Mais depuis quelques trois mois, M. Kouassi Philippe, un homme d'affaires ivoirien, a décidé de mettre un terme à la souffrance des populations par la création du MIDID Transport de Dabou, une copie conforme des compagnies desservant Bassam, Bonoua et Aboisso. Avec des dizaines de nouveaux cars confortables, managés de l'intérieur par des convoyeurs femmes, le MTD se particularise également par ses départs programmés et son coût très social du transport (500 F). S'il y a aujourd'hui un constat à faire, c'est celui de la renaissance très progressive de la cité du Leboutou.
En effet, depuis l'arrivée de cette compagnie, l'activité économique et commerciale a commencé à bouger et cela, un agent municipal de la ville l'a relevé par ces mots " depuis quelque temps, les nouveaux cars ont permis à la ville de Dabou d'être de plus en plus animée et les échanges commerciaux entre Abidjan et Dabou sont plus dynamiques ". C'est dans cet ordre d'idées que dira M. José, travailleur à Abidjan mais résident à Dabou " Aujourd'hui, l'hôpital Protestant est beaucoup plus fréquenté, parce que les malades qui avaient peur des cars et des gbakas, peuvent maintenant accéder à Dabou facilement ". Pour ce monsieur, les nouveaux cars ont eu un impact social et économique favorable sur la ville de Dabou. C'est pourquoi, il souhaite que les ''mauvaises langues'' arrêtent de mettre les bâtons dans les roues du promoteur dont le souci est de les aider au plan social et économique. Evidemment, beaucoup de bruits courent ces derniers temps sur la qualité du service rendu par la compagnie. L'ambiance entre MTD et certains passagers n'est pas au beau fixe. Il est reproché à la compagnie, les longues heures d'attente dans les gares, la non serviabilité des convoyeuses ou si vous voulez, l'impolitesse de ces femmes.
Si cela peut s'avérer justifier, il est tout de même loyal d'aider M. Kouassi Philippe à aller jusqu'au bout de son travail, lui qui a déjà essuyé les attaques physiques de ceux qui veulent que la ville de Dabou sombre dans la misère. Des boîtes à suggestion ont été montées dans les différentes gares pour permettre au promoteur de corriger certaines lacunes pendant cette période d'observation. C'est pourquoi, il est agréable pour tous de cesser toute action susceptible de porter préjudice à la compagnie, car le bonheur de tous y dépend.
Léon Saki

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