Avant la rencontre de ce jour des membres du Cadre Permanent de Concertation (CPC), structure mise sur pied par l'accord politique de Ouagadougou, le président du RDR Alassane Ouattara s'est rendu hier à Daoukro pour s'entretenir avec son aîné le président Henri Konan Bédié.
C'est à 12h10mn que le premier ministre Ouattara qu'accompagnaient Mme Henriette Dagri Diabaté, le ministre Amadou Soumahoro, le maire Adama Toungara, Ali Coulibaly, respectivement Secrétaire général, SGA chargé des Affaires politiques, conseiller politique du président et porte-parole du RDR, est arrivé au domicile du président Bédié. Après l'accueil à la descente de voiture par les collaborateurs du président Bédié, le président du RDR a été conduit au grand salon de la résidence où l'attendait son aîné le président du PDCI-RDA. La chaleur des accolades traduisait bien la joie des deux grands hommes de se retrouver encore une fois. Passé le temps de civilités, les deux présidents se sont retrouvés dans le bureau privé du président Bédié pour un huis clos qui a duré environ trois quarts d'heure. Le président Henri Konan Bédié a ensuite convié ses hôtes à un déjeuner. Mais avant, dans la salle de réunion de la résidence du président Bédié, le président Alassane Ouattara a eu un bref entretien avec les militants de son parti de Daoukro qui sont venus lui réaffirmer leur attachement à sa personne et à sa politique. Avant de quitter la terre natale du président du PDCI-RDA, le Premier ministre Ouattara s'est prêté volontiers aux préoccupations de la presse. Il situe en ces termes le sens de sa présence à Daoukro aux côtés de son aîné Bédié, président du PDCI-RDA avant le rendez-vous important de Yamoussoukro ce matin. "Nous sommes venus saluer notre aîné le président Henri Konan Bédié. Auparavant d'ailleurs, je l'avais eu au téléphone pour lui dire que nous souhaitons venir passer quelques jours avec lui, échanger avec lui avant d'aller à Yamoussoukro. C'est donc l'objet principal de ma visite ici. Malheureusement, pour des raisons de calendrier, notamment l'arrivée du président Compaoré à Yamoussoukro dès aujourd'hui, (NDRL hier), nous sommes obligés d'écourter notre visite et de continuer cet après midi sur Yamoussoukro. C'est une visite fraternelle d'un jeune frère à son aîné. C'est également une visite politique. Parce que vous savez, demain (NDLR aujourd'hui) se tient à Yamoussoukro le Cadre Permanent de Concertation qui est une réunion importante. Nous voulons nous concerter avant cette rencontre. Et voir quels sont les sujets essentiels et importants à régler. Et nous assurer que nous avons le même point de vue sur l'ensemble du processus. Voir également comment nous organiser pour que cette réunion soit fructueuse pour nos partis, pour la Côte d'Ivoire. Et pour que la paix revienne et nous permette de faire des élections démocratiques cette année" a-t-il dit. Par ailleurs, le Premier ministre Alassane Ouattara a donné son avis sur l'évolution du processus de paix en cours. "Nous sommes heureux du fait que la date du 30 novembre pour le premier tour de l'élection présidentielle ait été fixée. C'est une étape importante, essentielle, surtout que cette date a fait l'objet de préparation par la Commission Electorale Indépendante. Qui a d'ailleurs consulté les principaux leaders. Et nous avons eu des conversations aussi bien le président Bédié que moi-même avec le facilitateur le président Compaoré. Tout ceci veut dire que le processus de fixation de la date a été entouré d'un certain nombre de garanties. Et que tout le monde doit s'y mettre. Il est clair que cette étape franchie, maintenant la CEI a en main et doit avoir en main en totalité la suite du processus. Donc nous sommes heureux et nous sommes confiants. Nous savons que la CEI fera son travail de manière objective dans l'intérêt de la Côte d'Ivoire pour que les élections se tiennent le 30 novembre. Et que ces élections se déroulent dans la paix et dans la transparence". Propos du président du RDR. En outre, il a dit ce qu'il attend de la rencontre de ce jour. "Nous attendons d'abord que le premier ministre Guillaume Soro nous fasse le point des progrès accomplis. Mais également nous parle aussi des difficultés éventuelles qu'il rencontre dans l'exercice de sa mission. Et au vu de cela, nous ferons avec le chef de l'Etat le président Laurent Gbagbo et avec le Facilitateur le président Blaise Compaoré comment accélérer le processus. Donc pour nous, toutes ces occasions du CPC lors de ses rencontres, c'est d'accélérer le processus. Parce que la Côte d'Ivoire a besoin de paix, d'élection. La Côte d'Ivoire a besoin de renforcer la paix et d'avoir la possibilité de mettre en place des institutions démocratiques et légitimes". A soutenu Alassane Ouattara qui a quitté Daoukro à 14h30mn pour Yamoussoukro.
Paul Koffi
Envoyé spécial