vendredi 9 mai 2008 par Fraternité Matin

Arrivé à Yamoussoukro pour la 3e réunion du CPC, Blaise Compaoré a dit la volonté de tous de respecter la date du 30 novembre.

La troisième réunion du Cadre permanent de concertation se tient aujourd'hui à l'Hôtel des parlementaires, à Yamoussoukro. Venu prendre part à cette réunion de suivi et d'évaluation de l'Accord politique de Ouagadougou (APO), le Président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, est arrivé hier, en fin de matinée, dans la capitale politique ivoirienne. Il a été accueilli à l'aéroport par son homologue ivoirien, le Président Laurent Gbagbo, avec des danses et des grelots, sous un soleil de plomb, et quelques petits problèmes techniques dus à une échelle de coupée défaillante. Ce qui n'a nullement altéré la joie des retrouvailles entre les deux Chefs d'Etat.

Des amis de longue date que la survenue de la crise politico-militaire du 19 septembre 2002 avait quelque peu brouillés. Les deux Chefs d'Etat et leurs suites se sont immédiatement rendus au Palais des hôtes, à la villa n°1, où le Président du Faso a pris ses quartiers. C'est dans ces lieux que le Facilitateur du dialogue direct inter-ivoirien, initié par le Chef de l'Etat ivoirien et qui a abouti à l'Accord du 4 mars 2006, a brièvement situé la presse sur les contours de ce troisième CPC. C'est d'abord pour nous féliciter des avancées significatives que nous pouvons constater depuis ces dernières semaines quant à l'application de l'Accord de Ouagadougou, a indiqué le Président du Faso. Il a ensuite dit espérer que les parties en présence parviendront à consolider les acquis et surtout préparer l'avenir avec beaucoup de sérénité.

De la sérénité, le Facilitateur de l'APO en a fait montre en évoquant la tenue de l'élection présidentielle ivoirienne, dont le premier tour a été fixé au 30 novembre 2008. Il y a une volonté, un engagement qui a été pris par le Président (Laurent Gbagbo), par les structures qui organisent les élections, notamment la CEI (Commission électorale indépendante). Aujourd'hui, il n'y a pas de doute que nous allons nous mobiliser pour faire en sorte que cet engagement soit tenu. C'est vrai qu'il y a parfois des difficultés dans les processus de ce genre. Mais je ne doute pas que, avec cette détermination de sortir de la crise que nous avons constatée, à la fois au niveau du Président, du Premier ministre et même des nombreux acteurs que nous avons reçus à Ouagadougou, on peut penser raisonnablement que le 30 novembre est une bonne date, a assuré Blaise Compaoré.

Michèle Pépé
Envoyée spéciale à Yamoussoukro

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