vendredi 9 mai 2008 par Fraternité Matin

Les enseignements post-universitaires débutés hier à Yamoussoukro révèlent l'état de nos établissements hospitaliers. Dr Amichia Magloire affirme.

Faute d'entretien régulier et d'équipement adéquat, la quasi-totalité des formations sanitaires de la Côte d'Ivoire baigne dans une insalubrité préjudiciable non seulement aux patients, mais aussi au personnel soignant. Les conséquences sont bien lourdes, car les clients, tout comme le personnel soignant, sont exposés aux infections nosocomiales (infections attrapées dans les hôpitaux). Cette situation, qui prend, chaque jour, des proportions inquiétantes, n'a pas manqué d'attirer l'attention des cadres supérieurs de la santé. Qui se sont donné rendez-vous, depuis hier à l'hôtel Président de Yamoussoukro pour y réfléchir. Au cours de cette édition (la 9e) de l'Enseignement post-universitaire, (EPU) qui sera essentiellement consacrée à l' Hygiène hospitalière et alimentaire?, médecins, pharmaciens, chirurgiens dentistes et vétérinaires du secteur public, membres du Syndicat national des cadres supérieurs de la Santé de Côte d'Ivoire (Synacassci), se proposent de faire l'état des lieux, informer et former les participants sur le thème central. Mais en plus, ils présenteront de manière formelle comment entreprendre une démarche d'amélioration de la qualité dans un établissement de santé et dans une collectivité territoriale. Et comme l'a dit Dr Magloire Amichia, secrétaire général du Synacassci, cette édition aura le mérite de fournir des orientations sur le rôle et les responsabilités des services vétérinaires en matière de sécurité alimentaire, de même qu'elle permettra de faire connaître des actions de santé dans le domaine de la qualité et de l'hygiène dans les établissements de santé humaine et animale et des populations.

Au terme de ces réflexions, ils auront à faire des recommandations dans le domaine, de sorte à améliorer la situation. Mais, pour Dr Amichia Magloire, le plus important, c'est d'attirer l'attention des responsables de la santé sur l'ampleur du mal afin de le prévenir. A défaut, il s'agit de parfaire les connaissances de ses membres, dans la prise en charge des infections contractées dans les formations sanitaires.

Notons que les comportements, les circulations des personnes, des malades, des matériels et des déchets peuvent être à l'origine de dysfonctionnements en matière d'hygiène et d'éventuelles infections nosocomiales et d'épidémies d'origine alimentaire. Car la malpropreté et l'insalubrité ont pris le pas sur les moeurs dans nos hôpitaux. Notons que cette 9e EPU prend fin demain.

N'Dri Célestin
Correspondant régional

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