Après le déjeuner, le Président Laurent Gbagbo a eu un tête-à-tête avec son homologue burkinabé, à la villa des hôtes. Il lui a ensuite fait visiter (en commençant par les maquettes) les chantiers de l'Assemblée nationale et du Palais présidentiel. Cette étape s'est faite sous la conduite du directeur général du Bnetd, Ahoua Don Mello, trouvé sur le terrain avec son équipe. La visite s'est achevée à l'Hôtel des parlementaires où une collation a été offerte aux deux Chefs d'Etat par le directeur général de l'établissement, qui a déjà ouvert ses portes à la clientèle. Un moment de détente apprécié par le Président Compaoré et la forte délégation qui l'accompagne. La presse burkinabé en a profité pour interroger le Chef de l'Etat ivoirien sur les raisons qui l'ont poussé à entreprendre ces grands chantiers, d'autant que le pays est en période de crise. Lorsque j'étais dans l'opposition, en 1983, une loi a été votée pour transférer la capitale à Yamoussoukro. Je n'étais pas d'accord, pour des raisons politiques. Je pense que, quand un Chef d'Etat décide de transférer la capitale dans son village, c'est un mauvais signal, pour l'Afrique même. Yamoussoukro n'est pas mon village, donc je suis à l'aise pour appliquer cette loi. On ne peut pas m'accuser d'avoir transformé mon village en capitale. Mais Abidjan a réellement des problèmes. Abidjan est remplie, l'évolution de la ville n'a pas été contrôlée - j'en est parlé tout à l'heure avec le Président (Compaoré) dans la voiture. Donc, il y a des dysfonctionnements au niveau de l'urbanisme. Il est donc bon qu'on déménage. Mais en déménageant, il faut en même temps construire pour demain. Il faut construire pour le futur (...).
Le Président Gbagbo a alors donné les caractéristiques de la nouvelle Assemblée nationale. Construite pour accueillir 500 députés, qui auront chacun un bureau et un assistant, lequel disposera également d'un bureau. Ce qui fera 1000 bureaux au moins. Le Chef de l'Etat a également donné les caractéristiques, notamment architecturales, du nouveau Palais présidentiel qui doit avoir 10 fois plus de bureaux que l'actuelle Présidence située dans le quartier du Plateau, à Abidjan. S'agissant de la présence du Président du Faso à ses côtés sur les chantiers, le Présdient Gbagbo a expliqué: Le Président Blaise Compaoré est chez lui, ici. Je voudrais vous dire que, si vous ne le savez pas, son épouse a joué dans l'équipe nationale, ici (rires). Le Burkina et la Côte d'Ivoire ont des relations très, très fortes (...). Le Président du Faso a aussi donné son sentiment à l'issue de cette visite: Il faut d'abord saluer les convictions pleines de générosité et d'engagement pour la Côte d'Ivoire du frère Gbagbo () Il m'avait effectivement parlé de ses projets qui sont utiles pour la Côte d'Ivoire moderne qui se construit. Je dois l'en féliciter, parce que ce que nous avons vu ici a commencé depuis des années, dans une période très difficile pour la Côte d'Ivoire. Mais rien ne vaut pour une République que de mettre en place des infrastructures. Surtout quand on se rend compte qu'aujourd'hui tout se construit, d'abord sur les fondations de la République. Tout ce qui est durable, tout ce qu'on va prévoir pour le futur doit avant tout être assis sur les bases de la République. C'est pour cela que j'ai tenu à venir avec lui pour l'encourager, surtout; et aussi dire mes félicitations à tous ces ouvriers, ces ingénieurs, ces personnels de gestion de ces chantiers, qui savent que c'est un chantier d'un autre niveau, par rapport à ce qu'on a vu çà et là en Côte d'Ivoire (). Le Président du Faso a émis le v?u de revenir à une autre occasion pour voir l'évolution des travaux.
M. Pépé