vendredi 9 mai 2008 par Notre Voie

La traditionnelle Journée de la croyante? de la Cellule féminine nationale du Mouvement Al Mouwah-hidoune s'est déroulée, dimanche, au Lycée Aimé Césaire de Yopougon. " Femme musulmane et procréation" était le thème central de cette journée qui en était cette année à sa 3ème édition. La journée de la croyante? se veut, dira le président national du Mouvement, l'imam Alipha Mohamed Diomandé, un cadre de rapprochement des femmes musulmanes sans distinction de confession. Mais aussi, a-t-il poursuivi, une occasion de réfléchir sur les conditions sociales et économiques des femmes, en général, et, en particulier, celles qui sont membres de la Cellule féminine nationale.
Le président national du Mouvement a justifié le choix du thème par le fait que les grossesses comportant des risques pour les femmes, il importe de sensibiliser et de former cette frange de la population sur les méthodes et comportements à adopter pour être à l'abri de fréquentes difficultés lors de la procréation.
Dans cette perspective, il a annoncé l'ouverture d'un centre d'information et d'éducation et espère que des moyens subséquents soient dégagés en vue d'améliorer les conditions sociales et économiques des femmes musulmanes. Notre ambition est également de donner des femmes musulmanes l'image d'intellectuelles imprégnées des nouvelles réalités de la foi et engagées pour leur bien-être, ainsi que celui de la nation" .
Traoré Mah, présidente de la Cellule féminine nationale, pour sa part, a évoqué le fait que de plus en plus de femmes musulmanes n'allaitent pas normalement leur bébé. Alors que selon elle, la religion musulmane recommande qu'elles le fassent jusqu'a ce que l'enfant ait 2 ans.
Le leader de la cellule féminine a aussi déploré que les femmes musulmanes ignorent ou ne pratiquent presque pas les méthodes contraceptives. Ce qui entraîne chez ces dernières, selon elle, des grossesses qui fatiguent leur utérus. En définitive, la présidente de la cellule nationale leur a conseillé d'espacer les grossesses et de se faire suivre médicalement afin d'éviter les risques lors de l'accouchement.
Bintou Koné, directrice du collège d'enseignement technique (CET) d'Agboville et marraine de la manifestation, a expliqué et insisté sur le bien-fondé du planning familial, entendu qu'il permet d'éviter les grossesses à risque et de vivre une sexualité mieux organisée?.
Après les différents discours, l'imam El Hadj Boun Ladji Camara, conférencier du jour, a instruit les nombreuses participantes sur le thème central de la journée. Les échanges qui ont suivi ont été fructueux, si l'on s'en tient à l'assistance.
Dans l'après-midi, au même lieu, les femmes se sont retrouvées autour d'une table ronde sur le thème Suivi médical de la grossesse?. Les sages- femmes Diarrassouba Mariam et Diarra Mariama, ainsi que l'enseignante à l'INFAS, Mme Bakayoko, en étaient les animatrices. Là aussi, les participantes ont dit avoir beaucoup appris au terme de la rencontre.


S.A.

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