Le président du conseil d'administration de la coopérative Bégningbin, Alex N'Guettia, également vice-président de l'Association des producteurs et acheteurs d'anacarde et de cacao (APAACI), dénonce la chute vertigineuse des prix de la noix de cajou au Port autonome d'Abidjan. Pour lui, si la filière se porte très mal, cela est dû aux mésententes qu'il y a entre le ministère de l'Agriculture, l'Intercajou et l'ARECA.
Situant la responsabilité de chacun, l'orateur a fait savoir que l'Autorité, de régulation qui délivre les agréments, devrait avoir un rôle de policier et se mettre au service de l'Intercajou. Ce qui permettrait d'éviter que le prix de la noix de cajou soit aussi bas sur le marché.
En effet, selon lui, exportateurs et industriels font croire que ce produit agricole ne marche pas sur le marché. Ce qui a pour effet de faire baisser les coûts de la noix. Sinon, s'interroge-t-il, comment comprendre que les prix de l'amande soient en hausse au niveau de l'Inde et de la bourse et que la noix soit vendue à vil prix. Il faut user de tous les moyens pour faire monter le prix bord champ, a lancé Alex N'Guettia.
Il a dénoncé les exportateurs véreux qui imposent des normes qualité/prix qu'ils sont les seuls à maîtriser, et a invité le ministère à s'entendre avec l'ARECA et l'Intercajou pour stabiliser les prix sur lesquels comptent les paysans pour améliorer leurs conditions de vie.
Koné Modeste konemo2002@yahoo.fr