vendredi 9 mai 2008 par Notre Voie

Depuis le 29 avril 2008, six personnes originaires des villages d'Adébem et de Trikpoko, dans le département de Sassandra, répondant à une convocation reçue à la préfecture de Lakota, sont incarcérées à la prison de ladite ville, sans avoir connu ni de garde à vue ni procès, par le président de tribunal, DA SASSAN, le procureur FALLET Tcheya et l'auditrice de justice MADJOBA Koko Hortense.
Le lundi 5 mai 2008, le fameux commissaire GOBA Ignace s'est encore illustré en engageant une course poursuite répressive aveca des centaines de personnes qui manifestaient pacifiquement devant le tribunal de Lakota.
Bilan de cette chasse à l'homme : plus d'une trentaine de manifestants aux mains nues arrêtés nuitamment dans un domicile privé, sans aucun mandat, et détenus au commissariat ou directement incarcérés à la prison de la Lakota et plusieurs blessés.
Leur crime, aux yeux du préfet KPAN Droh, de cette dame et de ces messieurs, est d'être entré dans la forêt classée de Niouniorou.
La décision de ces individus, qui sont pourtant chargés d'appliquer la loi de la République, est d'autant plus scandaleuse qu'elle est frappée du sceau d'une injustice caractérisée.
En effet, le préfet KPAN Droh, le juge DA SASSAN, ses collaborateurs et le commissaire GOBA Ignace peuvent-ils dire qu'ils n'ont pas connaissance de l'occupation illégale et totale des 98000 Km2 du massif d'0kromodou par des clandestins au vu et au su des directions départementales de la SODEFOR et des Eaux et forêts de Lakota ?
Ces agents dont la mission est de protéger le patrimoine forestier de l'Etat y entrent régulièrement et ressortent de Ramatoulaï, Sokora, Petit marché, 4 carrefours, etc., à bord de camions débordants de produits vivriers, de viande boucanée, d'animaux domestiques de toute nature et de bien d'autres choses.
Messieurs le préfet KPAN DROH, DA SANSAN, FALLET Tcheya, GOBA Ignace, madame MANDJODJA Koko et les agents de la SODEFOR et des Eaux et forêts ne peuvent pas non plus prétendre ignorer l'occupation quasi-totale par des clandestins bénéficiant des passe-droits de la forêt classée de Niouniouro et l'existence, en son sein, de gros villages comme Zimbawé et autres.
Pourquoi donc répriment-ils les populations GODIE de Sago, Fresco, Niabézaria, Gbagbam, qui n'ont plus d'espace vital, lorsqu'elles ont la moindre vélléité de protection de ces forêts classées qui sont sur les terres de leurs ancêtres ? Pourquoi les Burkinabés, les Maliens, etc., qui y ont élu illégalement domicile sont-ils adulés et protégés par le préfet de Lakota, les agents de la SODEFOR, des Eaux et forêts, les juges et le commissaire de Lakota ?
Faut-il rappeler qu'au mois de mars dernier monsieur OKOU Zabi Justin, chef du village de Godjiboué, a été arrêté par le commissaire GOBA Ignace, et a subi des traitements inhumains et dégradants ?
Pourquoi cette politique obstinée de deux poids deux mesures ? Veut-on créer de nouveaux conflits fonciers pour saboter la volonté farouche du président de la République, Son Excellence Monsieur Laurent GBAGBO, de sauvegarder le patrimoine de l'Etat et de défendre l'intégrité territoriale et la souveraineté de la Côte d'Ivoire ?
En tout état de cause, le ministre des Eaux et forêts a été saisi de cette affaire qui sent le souffre.
Les populations GODIE de Sassandra, Lakota et Divo ne peuvent plus tolérer éternellement l'injustice et la répression dont elles sont victimes depuis des décennies.
Les populations d'Adébem, Godjiboué et Trikpoko dénoncent avec la dernière énergie la répression policière et l'incarcération des six honnêtes citoyens.
Elles exigent leur libération sans condition.
Elles attirent la très haute attention de monsieur le président de la République et du gouvernement sur le bradage du patrimoine forestier de l'Etat et de la nécessité de sa reconstitution intégrale.

La Mutuelle du développementd'Adébem (MUDEA)
La Mutuelle du développement de Godjiboué (MUDEGO)

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023