vendredi 9 mai 2008 par Le Patriote

C'est avec un véritable soulagement et un grand espoir que notre Parti, l'Union des Nouvelles Générations, a accueilli la fixation officielle de la date de la prochaine élection présidentielle en Côte d'Ivoire au 30 novembre 2008.
A l'UNG, nous avons pris l'option de soutenir sans faille l'Accord politique de Ouagadougou, qui de par sa caractéristique - un accord entre Ivoiriens sans interférence ni ingérence de l'extérieur - peut nous sortir de cette crise.
Nous sommes heureux des avancées notables enregistrées : suppression de la zone de confiance, suppression des laissez-passer dans les zones sous contrôle des Forces nouvelles, installation progressive de l'administration, unicité des caisses en cours de matérialisation, toutes choses qui prouvent que la confiance nécessaire à la normalisation est en train de s'installer.
L'UNG se refusera à suivre les oiseaux de mauvais augures qui prédisent, sans cesse, l'échec de l'accord de Ouagadougou. C'est pourquoi depuis sa signature nous nous sommes engagés à faire des suggestions objectives et positives pour le respect des engagements pris par chacune des parties.
A 6 mois de l'échéance fixée par le gouvernement sur recommandation de la Commission Electorale Indépendante, le Bureau Politique de l'Union des Nouvelles Générations, réuni au grand complet, ce mercredi 7 mai, à son siège, juge nécessaire d'attirer l'attention de la communauté nationale et internationale sur les points qui pourraient constituer des sources d'obstacles au respect de la date du 30 novembre :
1. le non démarrage effectif de l'Identification et surtout le flou qui entoure sur la nature de l'Identification (Identification Générale de la population ou identification des électeurs ?) ; ce qui laisse planer des doutes sur la bonne foi des signataires et offre la possibilité aux plus sceptiques de supposer que l'opérateur technique n'a pas les capacités réelles et objectives pour mener à bien cette opération dans les délais nécessaires au respect de la date du 30 novembre.
2. l'ambiguïté sur le concept du désarmement (cantonnement, regroupement ou véritable désarmement qui veut dire dépôt effectif des armes).
3. l'absence d'un chronogramme précis - publié officiellement et mis à la disposition du grand public - qui aurait permis à tous les Ivoiriens et aux partis et groupement de s'assurer que nous évoluons vers le respect des dates (surveiller et contrôler les différentes phases du processus devant conduire aux élections).
4. l'incapacité actuelle du gouvernement à nous rassurer sur l'existence des fonds nécessaires au financement du processus.
Le Bureau Politique de l'Union des Nouvelles Générations ne doute pas de la volonté et l'engagement des acteurs signataires de respecter leurs engagements. Nous comptons sur leur bonne foi.
C'est pourquoi, le Bureau Politique de l'UNG est surpris que la simple exigence du désarmement avant les élections fasse l'objet de déclarations fébriles. En effet, il nous a été donné de constater que les Forces Nouvelles s'obligent à répondre à des déclarations exigeant que le désarmement soit effectif dans un délai court (1mois au lieu de 5 mois).
A notre sens, il faut tout simplement respecter les engagements pris à Ouagadougou. C'est-à-dire qu'il faut désarmer avant d'envisager la tenue des élections.
Les Ivoiriens ne seront rassurés que si le but final du processus de désarmement - dépôt effectif des armes par ceux qui ne sont pas autorisés à les porter au regard des lois et règles qui régissent notre pays - est atteint avant les élections. Sinon, ce serait faire courir des risques inutiles à notre pays quand l'on sait que la contestation des élections est la chose la mieux partagée en Afrique et que cela aboutit très souvent à des conflits armés.
Le Premier Ministre et le Gouvernement issus de l'accord politique de Ouagadougou, le Facilitateur, Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso, les structures chargées de la conduite du processus de paix (ONUCI, CEI, CNSI, etc.) ainsi que l'ensemble de la classe politique doivent en tenir compte et veiller à ce que le dépôt des armes soit une réalité.
Le Bureau Politique de l'Union des Nouvelles Générations conditionne son soutien à l'accord politique de Ouagadougou au respect scrupuleux des engagements pris par les différents signataires et surtout de la date du 30 novembre 2008 fixée pour le premier tour de l'élection présidentielle.
Fait à Abidjan le 7-05-08
Le Bureau Politique de l'UNG

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