vendredi 9 mai 2008 par Nord-Sud

Les nombreuses zones d'ombre relevées doivent emmener le gouvernement à être plus regardant sur un secteur stratégique dans le contexte de sortie de crise.

Car, faut-il le rappeler, le pays est en pleine phase de reconstruction et de relance après 5 ans de crise. Un budget de plus de 2.000 milliards de Fcfa a été concocté à cet effet. Mais, toutes les prévisions sont basées sur l'ancien prix du ciment. Une éventuelle hausse du prix du ciment ne manquerait certainement pas de modifier les enveloppes financières budgétisées. Avec un impact négatif sur d'importants programmes sociaux. Bien sûr, la reprise qui pointe au niveau du bâtiment pourrait s'en ressentir. Par ailleurs, il serait dommage que l'Etat laisse la porte ouverte à des arrangements qui mettraient à mal les finances publiques alors qu'il cherche désespérément des financements pour son programme. Tout soutien discriminatoire à un secteur donné doit s'appuyer sur des études sérieuses et des données fiables. Ce qui garantit son efficacité.

Vu la sensibilité du produit, il est plus indiqué de réunir tous les acteurs afin de mettre à plat la structure du prix. Cette rencontre doit déboucher sur une plus grande transparence dans la fixation du prix de vente du ciment comme cela se passe pour le carburant. En dehors de ce cadre formel, toute autre voie ne garantirait que des intérêts obscurs autres que ceux du consommateur. Car, des informations fiables font état d'une collusion entre certains hauts fonctionnaires et les cimentiers. Une mafia qui a toujours permis de procéder à des hausses de prix pas toujours justifiées.

K.B.J.

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