450 ex-combattants des F.N démobilisés ont regagné la vie civile, officiellement, lundi. Amani N'guessan a annoncé le démarrage imminent du service civique.
Définitivement. Mais aussi solennellement. Ils sont rayés de la liste des combattants des Forces armées des Forces nouvelles (Fafn). Ils ont reçu des mains du chef d'état-major adjoint des Fafn, le commandant Issaka Ouattara dit Watao, leur attestation de démobilisation. Témoins de l'événement qui a eu pour cadre Togoniéré, dans la sous-préfecture de Koumbala (département de Ferkessédougou), plusieurs membres du gouvernement conduits par le ministre des Affaires étrangères, M. Youssouf Bakayoko, représentant le Premier ministre. Des membres du corps diplomatique accrédité en Côte d'Ivoire, de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire et des forces impartiales et les partenaires au développement ont également effectué le déplacement de Togoniéré. Occasion saisie par le ministre de la Défense, M. Michel Amani N'Guessan, pour annoncer que le financement du service civique vient d'être trouvé. Je suis un ministre de la Défense comblé. Grâce à cette cérémonie, je crois fortement à l'aboutissement heureux du processus de paix. Car, à quoi bon regrouper les jeunes s'ils n'ont pas la possibilité d'insertion? () En réalité, si le Pnrrc doit recevoir 6000, le service civique doit recevoir 20 mille, a-t-il déclaré avant d'ajouter: Concernant le service civique, la plupart des camps disponibles non encore réhabilités, le seront incessamment. En effet, grâce à la diligence du Président de la république et du Premier ministre, le financement du service civique vient d'être trouvé. Je suis persuadé que dans les prochains mois, ce service entrera lui aussi dans sa phase opérationnelle. Selon le ministre de la Défense, aucun ex-combattant ne sera oublié. Raison pour laquelle il a lancé un appel aux et combattants Fafn non encore démobilisés, d'aller au regroupement, point de départ de la réinsertion sociale. Le temps est arrivé pour la paix. Saisissons la chance que nous offre l'Accord de Ouagadougou. Nous sommes à un pas de la victoire avec ce processus du DRR. Faisons ensemble ce dernier pas. Avec la confiance mutuelle, le pardon mutuel, l'humilité, a-t-il indiqué. Le ministre des Affaires étrangères a, lui, rendu un vibrant hommage aux partenaires au développement et aux bailleurs de fonds qui assistent la Côte d'Ivoire dans cette période difficile. Je voudrais, a-t-il dit, adresser à chacun de ces pays, à chacune de ces organisations internationales, les remerciements sincères du gouvernement et leur demander de continuer d'appuyer ce processus. Pour le ministre Youssouf Bakayoko, il existe encore quelques difficultés au plan financier. Je crois que l'appel lancé à cet effet s'adresse à l'ensemble des pays qui nous aident. Il s'adresse aussi à l'Union européenne, a-t-il poursuivi, relevant que les Ivoiriens ont prouvé leur attachement à la paix en signant l'Accord de Ouagadougou. Revenant à la cérémonie, le représentant du Premier ministre a indiqué que l'insertion des combattants, dans le tissu socio-économique, est une des conditions de réussite de l'Accord de Ouagadougou. Je voudrais donc féliciter les premiers éléments démobilisés et encourager ce mouvement qui permet à la Côte d'Ivoire de retrouver la paix afin de ne pas retomber dans des situations que l'on retrouve dans d'autres pays, a conclu le ministre des Affaires étrangères. Le coordonnateur national du Pnrrc, M. Daniel Ouattara, a fait la genèse des actions du Pnrcc dont l'aboutissement est, pour l'heure, la réalisation du centre de formation de Togoniéré. Centre dont la première pierre a été posée par M. Youssouf Bakayoko le lundi de Pentecôte. A rappeler que c'est en juin 2006 que la communauté villageoise de Togoniéré a offert 600 hectares au Programme national de désarmement, démobilisation et de réinsertion (Pnddr) en vue de réaliser un centre de formation à l'agricultre, à l'élevage et aux métiers ruraux. Ce centre, dont les travaux commencent bientôt, comprendra, entre autres, des périmètres agricoles, des salles de formation, une retenue d'eau.
Doua Gouly
Envoyé spécial