mardi 20 mai 2008 par Le Patriote

Quelques coups de feu ont été entendus en début de soirée dimanche à Séguéla quelques heures après le limogeage du chef rebelle en charge du contrôle de cette ville du centre-nord de la Côte d'Ivoire, a-t-on appris de sources concordantes.
Une première rafale de Kalachnikov a été entendue vers 19H30 GMT, suivie une demi-heure plus tard par deux autres rafales, a rapporté un correspondant de l'AFP sur place à Séguéla.
Une tension palpable régnait alors à Séguéla où ont été déployés des éléments des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN), l'ex-rébellion qui contrôle toujours la moitié nord de la Côte d'Ivoire, a-t-on aussi constaté.
Le porte-parole des FN, Sidiki Konaté, joint à Séguéla par téléphone, a confirmé "trois coups de feu sporadiques qui ne visaient personne".
"Tout est calme. Ce n'est pas une insurrection", a-t-il ajouté en précisant qu'une patrouille se trouvait en ville pour "rassurer la population".
Ces coups de feu sont intervenus quelques heures après le limogeage du commandant de la zone de Séguéla, Zacharia Koné, par l'état-major des FN lors d'un conseil militaire extraordinaire.
"Tous les commandants (des FAFN) ont fait acte d'allégeance", a souligné Sidiki Konaté.
Le porte-parole a par ailleurs précisé à l'AFP que le commandant de zone avait été limogé pour ne pas s'être présenté samedi au lancement de l'opération de regroupement de ses éléments, organisée dans le cadre du processus de désarmement des ex-combattants ivoiriens.
Son absence avait été fortement remarquée lors de cette cérémonie qui s'est tenue au camp de regroupement de Kani, une ville située au nord de Séguéla, où s'était déplacé le Premier ministre Guillaume Soro, également chef des FN.
Un communiqué des FN avait indiqué en fin d'après-midi que le conseil militaire s'était réuni pour examiner "la gestion du commandement de la zone de Séguéla, en rapport avec la grande indiscipline et le sabotage perpétrés par l'ex-commandant de la zone, M. Zacharia Koné".
Pour le porte-parole des FN, l'absence de Koné Zacharia peut être considéré comme un sabotage car son absence, inexpliquée, aurait pu "compromettre le regroupement".
Le Premier ministre, qui se trouvait encore à Séguéla dimanche, avait quitté cette ville avant le conseil et ne se trouvait donc pas là quand les coups de feu ont éclaté, a-t-il précisé.

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