lundi 26 mai 2008 par Notre Voie

A bord d'un des deux hors bord qui viennent de quitter le débarcadère de M'braffédon, village lacustre, situé à 18 kilomètres au Sud de Grand-Lahou, chef- lieu de département, ce vendredi 23 mai 2008, le président de l'assemblée nationale et 3ème vice-président du Front populaire ivoirien (FPI), le professeur Mamadou Koulibaly, se rend à Lahou-Kpanda pour remobiliser les populations et les exhorter à redonner le pouvoir à Laurent Gbagbo en votant massivement pour lui en novembre prochain. L'accueil sur la rive de ce village est à la dimension de l'illustre hôte qui est accompagné dans sa tournée par les députés Williams Attéby de Yopougon, Brissi de Gagnoa sous-préfecture, ainsi que Diabaté Bè, conseiller économique et social. Toutes les têtes couronnées, avec à leur tête le chef de canton le vieux Gboga et les villageois en liesse prennent place sur la place publique pour écouter Mamadou Koulibaly. Le patron du parlement ivoirien n'a pas été très long, mais a dit l'essentiel. Dans un langage accessible à tous, il a demandé aux populations de ne pas se décourager, de toujours compter sur Laurent Gbagbo parce que, selon lui, Laurent Gbagbo n'a travaillé qu'un an et demi après son élection en l'an 2000 et, à cause de la guerre imposée à la Côte d'Ivoire, il n'a pu faire ce qu'il voulait faire pour son pays et il en est malheureux, il souffre en même temps que vous?. C'est fort de ses arguments que Mamadou Koulibaly leur a demandé de redonner le pouvoir à Laurent Gbagbo pour éviter ce gouvernement mélangé actuel dans lequel des ministres n'ont aucun respect pour l'autorité, ne rendent compte qu'à leur chef de parti politique, man?uvrent dans l'ombre pour saboter la politique sociale et économique du président Laurent Gbagbo?.
Le chef de canton, le patriarche Gboga, a assuré que les populations qui savent bien que leur président a été empêché de travailler ne sont pas naïves.
Nous prions seulement que Laurent Gbagbo ait longue vie, que la crise prenne fin. Sinon, pour sa réélection, il n'y a pas de problème?.
Les problèmes du village ont été soumis à Mamadou Koulibaly. Entre autres, l'éclairage public, l'adduction en eau potable et l'embouchure qui détruit petit à petit Lahou-Kpanda.
Le président de l'Assemblée nationale a dit aux populations que tout cela est possible si Gbagbo gagne au premier tour et qu'il obtient la majorité au parlement pour éviter un partage du pouvoir avec les ennemis de la République. Ovationné, Mamadou Koulibaly, escorté jusqu'au débarcadère par les Avikam, quitte l'ancien cercle de Grand-Lahou pour Braffédon, village natal du fédéral FPI, Ségui Grah. Le même mot d'ordre y est lancé.
Répondant aux doléances de la chefferie traditionnelle qui demande la révision à la hausse du prix du copra qui est actuellement de 120 FCFA, une étude d'impact environnemental sur l'érosion côtière, le 3ème vice- président du FPI affirme que si la Côte d'Ivoire est gouvernée normalement, tous ces problèmes seront réglés. Ce n'est pas pour gérer la crise que Gbagbo a été élu, mais pour améliorer les conditions de vie des Ivoiriens. Ne vous découragez pas ! Ne baissez pas les bras ! Vous avez tenu sept ans. La fin de la crise n'est plus loin. Elle se terminera par des élections?, a-t-il lancé comme message d'espoir.
Mamadou Koulibaly aura également droit à un accueil encore plus grandiose dans deux villages dida (Liboly et Mackey.
Grah Théophile, le secrétaire général de section FPI dira au professeur Koulibaly qu'après avoir érigé Liboly en commune rurale, l'avoir électrifié, avoir nommé à ses côtés deux fils du village pour sa sécurité, suffisamment donné la preuve de son engagement jusqu'au sacrifice de soi, le soutien à Laurent Gbagbo n'est qu'une simple évidence. Dites à Laurent Gbagbo de dormir tranquille. Nous lui donnerons 100% des voix?, a-t-il rassuré. Bravant la peur, le président Koulibaly et sa délégation ont emprunté, en pleine nuit, une pinasse sur la lagune, dans l'obscurité la plus totale, pour se rendre à Mackey, village natal de Mme Morokro née Douka N'Guessan Françoise, directeur de cabinet du ministre Emmanuel Monnet. Grands moments de joie, de ferveur populaire, mais grands moments aussi de franchise du président de l'Assemblée nationale dont les propos tenus sur la place publique se résument en ces termes. Un gouvernement a besoin d'un chef, d'une autorité, d'un pouvoir. Un président de la République doit être craint des ministres. La seule façon de mettre fin à vos souffrances, c'est de renouveler son pouvoir. Votez-le au premier tour pour qu'il mette en place son gouvernement, construise sa vision, et c'est la Côte d'Ivoire qui gagnera. La guerre l'a réduit au rôle de gestionnaire de la sortie de crise?, a-t-il conclu ses propos.
Le professeur Mamadou Koulibaly a ainsi mis fin à la première étape de sa tournée. Demain, le compte rendu des étapes d'Adomkro, N'Guessankro, Belle ville et Nandibo 2.

Charles Bédé Envoyé spécial

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