mercredi 28 mai 2008 par Fraternité Matin

Le ministre des Infrastructures économiques était en visite la semaine dernière dans ces localités. Le tronçon Tabou-Taï fait partie, à ce jour, des pistes les plus impraticables de la Côte d'Ivoire, à en croire le ministre Patrick Achi. Cette route est, en effet, défigurée par la boue, de nombreux trous, des collines, des ravins, des bas-fonds, des cours d'eau, distants les uns des autres de moins de 20 mètres. Ainsi, c'est fréquemment que les rares véhicules qui l'empruntent s'y embourbent, selon des témoignages. Et, c'est constamment que leurs passagers sont hantés par l'idée qu'ils vont se renverser. Informé par les cadres de la région, M. Patrick Achi, ministre des Infrastructures économiques, s'est rendu jeudi dernier dans la région pour en avoir une idée nette. Accompagné de plusieurs collaborateurs, il a bravé ce tronçon, vendredi. A bord de véhicules de type 4x4 , le cortège du ministre qui a quitté Tabou à 9 heures est arrivé à Grabo, situé à 68 kilomètres, à 13 h 30 mn. Il est reparti de Grabo à 16 heures pour arriver à Taï à 23 h 30mn. Après ces parcours traumatisants, singulièrement, entre Grabo et Taï, le ministre a promis d'être désormais l'avocat des populations de la région, auprès du gouvernement et des bailleurs de fonds. La réhabilitation de ce tronçon s'impose de façon urgente au gouvernement ivoirien. Il faut que nous trouvions une solution adéquate dans les mois prochains , a-t-il indiqué. Les régions du Bas- Sassandra et du Moyen-Cavally, ont rappelé les fils de la région, font partie des plus grandes productrices de cacao et de café. Malheureusement, déplorent-ils, le transport de ces produits est un véritable souci pour eux. En attendant qu'une solution définitive soit trouvée, concernant la Nationale A7 , un pont d'une valeur de 800 millions de F CFA a été inauguré, par M. Patrick Achi, vendredi à Grabo. Selon les cadres de cette localité, l'ouvrage, financé par le gouvernement, permettra désormais aux planteurs des villages et campements environnants, d'évacuer leurs produits sur Grabo, sans difficulté majeure. Outre la voirie, le ministre des Infrastructures économiques a également échangé avec les populations sur la question de l'eau potable dans diverses localités. De Tabou à Daloa (c'est à Daloa que la mission s'est achevée), en passant par Grabo, Taï, Guiglo, Duékoué, Issia, les propos des autorités politiques et administratives sont identiques : les populations souffrent d'un manque criant d'eau potable. A Tabou par exemple, il y a de l'eau potable tous les trois jours, selon des témoignages. A cette préoccupation également, le ministre a répondu : le gouvernement prendra ce problème aussi à bras-le-corps, dans les mois prochains .
Déjà à Tabou, une étude a été menée par des techniciens pour approvisionner le château en eau potable suffisante pour la population. Les travaux débuteront bientôt, à en croire M. Patrick Achi. Il en est de même pour Issia et Daloa où deux stations de pompage et d'épuration d'eau plus un château sont en construction (une station dans chaque ville). Celle d'Issia sera livrée à la population dans trois mois maximum, au dire des techniciens. Ces centres permettront de doubler la production actuelle en eau potable dans ces deux localités. 3500 pompes sont également prévues dans diverses localités. Mais en attendant, la situation en adduction d'eau potable demeure extrêmement préoccupante.



Casimir Djézou
Envoyé spécial

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