jeudi 29 mai 2008 par Fraternité Matin

Le limogeage de l'ex-Premier ministre, Lansana Kouyaté, le 20 mai dernier, au profit de Ahmed Tidiane Souaré, est perçu par la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho) comme un signe de la rupture du consensus social. Avec le limogeage de Lansana Kouyaté, c'est le consensus social et politique construit difficilement () qui vient d'être totalement ruiné , écrit la Raddho, dans un communiqué transmis à l'AFP. En janvier-février 2007, une série de manifestations initiées par des syndicats guinéens qui réclament un meilleur traitement prend l'allure d'une contestation sociale générale face à la vie chère. La répression de ces manifestations par les forces de l'ordre fait 186 morts et quelque 1 200 blessés. Dans la quête d'un consensus, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) dépêche à Conakry l'ex-président nigérian Ibrahima Babangida pour mener une médiation. Un accord entre autorités et syndicats est signé après de difficiles négociations . Les syndicats proposent une liste de personnalités, dont Lansana Kouyaté, pour le poste de Premier ministre. Lansana Kouyaté est nommé par le Président Lansana Conté. Le 20 mai, un communiqué lu à la télévision annonce le remplacement de Lansana Kouyaté par Ahmed Tidiane Souaré, un technocrate réputé proche du président Lansana Conté. Qui, à l'analyse des observateurs, vient ainsi de reprendre en main le pouvoir. Exprimant ses craintes pour la stabilité de la Guinée, la Raddho, ONG basée à Dakar, appelle à l'envoi immédiat d'une mission d'urgence de la Cedeao en Guinée avec le médiateur commis à l'époque, Ibrahim Babanguida. Selon la Raddho, des initiatives diplomatiques diligentes et appropriées doivent être prises par la Cedeao et l'Union africaine (UA) en concertation avec la communauté internationale.




Ernest Aka Simon

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