M. Gogui Théophile, fédéral du Front populaire ivoirien (Fpi) de Soubré a animé une conférence de presse, au Plateau. A cette occasion, il a appelé les hommes politiques à mettre balle à terre à la suite de la bastonnade, dans la rue, le 21 mai du fédéral adjoint du Fpi de Soubré Bouazo Vincent et un autre collaborateur. Pour Gogui, ce sont certains jeunes de la Fesci locale manipulés par des hommes politiques (sans nommer leur appartenance) qui ont perpétré ces actes de violence. Il les a condamnés et exprimé son soutien à ces deux collaborateurs qui ont subi la furia des Fescistes. M. Gogui appelle les militants du Front populaire ivoirien au calme. Et à ne pas céder aux actes de provocation. Parce que la justice a été saisie. Les enquêtes sont en cours. Nous faisons confiance à la justice. Tout se passe bien. Les commanditaires et les auteurs seront arrêtés. Il y a certes des problèmes au sein de notre famille politique dans le département de Soubré. Mais les discussions sont en cours pour les régler. Un comité de sages a été mis en place. Mais cette bastonnade ne découle pas de cela, a affirmé le fédéral Fpi. Qui appelle les responsables de son parti à prendre leur responsabilité. Toutefois, M. Gogui soutient qu'il n'existe pas de querelle de leadership entre M. Miaka Sylvain, secrétaire général du Fpi, président du Conseil général de Soubré et lui. Le secrétaire général a une large vision du fonctionnement du parti. J'ai donc intérêt à mobiliser pour mériter la confiance placée en ma personne. Et qu'il soit fier de sa fédération. Aujourd'hui, la priorité est de tout mettre en ?uvre pour réélire le Président Laurent Gbagbo. Qui se bat pour que le processus de sortie de crise connaisse un succès, a-t-il indiqué. Tout en précisant que l'acte des fescistes n'est pas un cas isolé. Il a été lui-même l'objet de menace, le député Tapé Ouledji de Soubré sous-préfecture a été violenté à Buyo, Mme Guigui Pelagie, membre du comité de contrôle du FPi a été cambriolée et un chef traditionnel que l'on dit proche du fédéral a essuyé des coups de feu. Le fédéral demande à la Fesci de ne pas être le bras séculier des hommes politiques. Il est bon, fera ?t-il remarquer, que les fescistes rassurent les uns et les autres par leur attitude à l'avenir. Car cet acte est en contradiction avec l'esprit de l'Accord politique de Ouagadougou. Faisons donc bloc autour du fédéral pour le triomphe du Président Gbagbo, a confié M. Théophile Gogui, qui avait à ses côtés ses collaborateurs et le général Watchard Kedjébo.
Christian Dallet