jeudi 29 mai 2008 par AFP

ABIDJAN - La hiérarchie de la police ivoirienne est "complice" et "responsable" de la persistance du racket commis par ses agents, selon un rapport de la commission défense et sécurité de l`Assemblée nationale rendu public jeudi à l`issue d`une session parlementaire.

"Les abus et exactions commis sur les populations sont légions et revêtent plusieurs formes. Ils vont de l`intimidation au meurtre en passant par le racket, les bavures et toutes formes de violence", indique le rapport dont l`AFP à obtenu une copie.

"La complicité et la responsabilité de la hiérarchie dans la persistance du racket est souvent déniée par celle-ci", ajoute ce rapport d`une dizaine de pages daté du 10 décembre 2007 mais toujours d`actualité selon ses auteurs.

Selon les parlementaires ivoiriens, "la corruption gangrène toutes les couches de la société" au sein de laquelle "sont recrutés les agents de police, le système de recrutement consiste lui-même en une chaîne de corruption organisée".

Les députés ont toutefois proposé des solutions pour remédier à cette situation en suggérant notamment au ministère de l`Intérieur "la révision des systèmes de recrutement, l`augmentation du budget alloué à la sécurité en vue de fournir aux agents les moyens nécessaire à un meilleur accomplissement de leurs missions".

Ils recommandent également "des sanctions aussi bien pour les agents fautifs que pour leurs responsables hiérarchiques" coupables de racket.

L`enquête qui a abouti à la rédaction de ce rapport s`est déroulée du 18 septembre au 30 novembre 2007. Elle a été orientée vers tous les corps militaires et paramilitaires: l`armée, la gendarmerie, la police, la Douane, les Eaux et forêts, l`administration pénitentiaire et les affaires maritimes.

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