Le cacao culture est menacée par une nouvelle maladie : le swollen shoot ou la maladie du gonflement des rameaux du cacaoyer. Le FDPCC a lancé récemment, à la maison de la culture, son plan de lutte contre le swollen shoot. Dr. Kébé Ismaël, chef de programme au CNRA, a, dans un exposé, expliqué en quoi consiste ce plan d'attaque. Il comprend d'abord une vaste campagne de sensibilisation en direction des producteurs à travers les médias et des réunions de proximité. Ensuite, suivra une enquête pour déterminer et recenser les foyers du swollen shoot sur l'ensemble du territoire national en vue d'élaborer la carte sanitaire de la maladie. Puis, à travers des études des agents pathogènes, les souches virales impliquées dans le développement de la maladie et les plantes qui hébergent le virus seront identifiées. Et enfin, on dégagera les hybrides promoteurs dans les zones infectées. Toute l'opération, a indiqué Dr Kébé, durera 2 ans. Sont engagées dans cette lutte aux côtés du FDPCC, des structures techniques de recherche et d'encadrement, dont la Firca, le Cnra, l'Anader, le Bneted et le /CCT.
Dr. Kébé a fait ensuite l'historique du swollen shoot. Il a été découvert pour la première fois au Ghana en 1936 et en Côte d'Ivoire en 1943 dans les vergers de l'est, dans les départements d'Abengourou et Agnibilékrou. Mais les dégâts et la propagation sont restées limités. Ce n'est qu'en 2003 qu'une prospection a permis de découvrir de nouveaux foyers dans le département de Sinfra et Bouaflé. Il a donné, à la fin de son exposé, quels signes d'identification du swollen shoot. Le swollen shoot provoque, au niveau de la plante le gonflement des rameaux, l'éclaircissement des feuilles le long des nervures. Les plantes malades portent des cabosses de petite taille et finissent par mourir a-t-il souligné. Pour le préfet du département d'Adzopé, M. Méo Dérou Paul, c'est la guerre contre le cacao ivoirien qui continue.
Adou Félix
Correspondant local