Le bras de fer entre des travailleurs mécontents et la ministre Fatoumata Bamba-Hamza était à son deuxième jour hier. Un blessé et plusieurs travailleurs tabassés par la police. Voilà le bilan que les travailleurs mécontents du ministère de la Reconstruction et de la Réinsertion ont établi, hier, au soir de la deuxième journée du bras de fer qu'ils ont entrepris avec la ministre Fatoumata Bamba-Hamza. Le blessé, selon des sources proches des travailleurs mécontents, répond au nom de Kadjo Anselme, chargé d'études techniques à la direction générale de la Reconstruction et de la Réinsertion. Il a été admis pendant quelques instants au CHU de Cocody où il a reçu des soins avant de regagner sa maison, ont précisé ces sources. La ministre nous a refusé l'accès à nos bureaux ce matin (hier). Et l'après-midi, elle nous a fait chasser par la police, condamnent-elles. Une dizaine de travailleurs sont venus perturber la quiétude au ministère dans l'après-midi. Mais ils ont été très vite dispersés par la police, a reconnu la ministre Fatoumata Bamba-Hamza que nous avons interrogée hier par téléphone. Déjà jeudi, les travailleurs mécontents avaient obstrué l'entrée des locaux du ministère pendant plusieurs heures. Réclamant notamment le paiement d'arriérés de deux mois de salaires et une rencontre avec la ministre. Ils avaient été également évacués par la police. Le même jeudi, le nouveau directeur de cabinet par intérim, Fotionhoro Pierre Séraphin, a été installé par l'inspecteur du ministère, Dagnogo Mamadou, en présence d'un huissier de justice. Cissé Mamadou, le directeur de cabinet qui a été révoqué mardi dernier, n'a pas participé à cette passation des charges. Mme Fatoumata Bamba-Hamza nous a indiqué, hier, que le bureau de ce dernier a été défoncé, en présence d'un huissier, et le nouveau s'y est installé. J'ai révoqué Cissé Mamadou parce qu'il est incompétent et irrespectueux de la hiérarchie, a expliqué Mme Bamba. M. Cissé, lui, persiste et signe : Je reste à mon poste. Fotionhoro Pierre Séraphin, quant à lui, espère être à la hauteur de la tâche qui vient de lui être confiée.
Pascal Soro