samedi 7 juin 2008 par Fraternité Matin

Le commissaire du gouvernement et des gendarmes ont procédé à un contrôle de routine. Le Commissaire du gouvernement, le lieutenant-colonel Ange Kessy Kouamé Bernard en tenue civile, aidé de trois sous-officiers de gendarmerie dont, un adjudant-chef, A procédé hier après-midi dans les rues d'Attecoubé à un contrôle routier. Une opération anodine qui a donné lieu à plusieurs péripéties. A la suite de cette descente surprise de l'officier supérieur dans l'arène, la moisson a été infructueuse car les véhicules contrôlés étaient tous en règle. Aucun chauffeur de taxi communal sifflé ne circulait avec un récépissé de retrait de pièces. Toute chose qu'était allé vérifier le Commissaire du gouvernement. De fait, le Lt/colonel Ange Kessy avait reçu quelques heures plutôt, un appel anonyme l'informant qu'en dépit des nouvelles directives de l'état-major relativement au contrôle routier, des taxis communaux circulaient à Attecoubé avec des récépissés de retrait de pièces. Officiellement lancée le 2 juin dernier par le chef d'état-major des armées (CEMA), le général de division Philippe Mangou, la lutte contre les tracasseries routières va donc bon train. La descente inopinée, hier après-midi dans la commune d'Attécoubé, du commissaire du gouvernement, le Lt/colonel Ange Kessy Kouamé Bernard, en est l'illustration patente. L'appel anonyme avait pourtant soutenu que le commissaire en chef du 10ème arrondissement d'Attécoubé permettait à certains taxis communaux dont les pièces ne sont pas en règle de circuler, en leur délivrant indûment des papillons moyennant de l'argent. Grave accusation devant laquelle le Lt/colonel Ange Kessy, qui a toujours fait de la lutte contre les pratiques illégales et surtout la violation des consignes chez les membres des Forces de défense et de sécurité, son cheval de bataille, ne pouvait rester indifférent. C'est de façon impromptue que Ange Kessy et son garde du corps ont débarqué à la Brigade de gendarmerie, dont le chef n'a pas été prévenu. Premier incident, le gendarme trouvé à l'entrée principale était décoiffé (il n'avait pas son casque). Il va recevoir sa dose de récrimination. Mais, heureusement pour lui, Ange Kessy avait d'autres préoccupations. Accompagné du chef de la brigade de gendarmerie de ladite commune et de deux gendarmes à qui il a fait promptement appel, le commissaire du gouvernement décide de vérifier sur le terrain l'information reçue. A l'insu du mis en cause, l'équipe de trois gendarmes conduite par Ange Kessy en tenue civile, va dresser des barrages de contrôle sur plusieurs axes très fréquentés d'Attécoubé. Les taxis sont sifflés et soumis au contrôle de pièces. C'est avec empressement que les conducteurs interpellés se soumettent au contrôle. Et pour cause, ils étaient tous en règle. A l'exception des trois gendarmes, personne dans la rue n'a reconnu le Commissaire du gouvernement. Si bien qu'un chauffeur de taxi sifflé, l'a pris pour son collègue et l'a apostrophé en ces termes : Tu as quel problème avec les gendarmes ? Un autre chauffeur de taxi, dans les environs du grand marché a failli créer un incident quand, en présence du commissaire du gouvernement, il a tenté de remettre un billet de 1000F à un gendarme avant de se raviser. Ce taximan et ceux qui ont été contrôlés avaient tous leurs pièces en règle. Nulle part à Attécoubé, il n'a été repéré le moindre taxi circulant avec un papillon.



Landry Kohon

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