samedi 7 juin 2008 par Le Patriote

Un condensé de fausses réponses et un ramassis de demi-vérité. L'interview de Laurent Gbagbo sur la chaîne internationale de télévision France 24 a achevé de convaincre les lecteurs et téléspectateurs que le numéro un ivoirien a l'art de tronquer les faits. A telle enseigne que l'historien n'a pas hésité à falsifier la jeune histoire de la Côte d'Ivoire. Comme par exemple lorsqu'il soutient qu'il est le vainqueur des élections présidentielles de 1990 qui l'ont opposé à feu Félix Houphouët-Boigny. Pince sans rire, Laurent Gbagbo déclare devant les caméras de cette chaîne de télévision : () Je ferai tout pour que le sort me soit favorable si je suis candidat. En 1990, j'ai été candidat. Je n'ai pas été proclamé vainqueur, mais en fait, c'était moi le gagnant des élections lâche-t-il. Tout comme, il a soutenu avoir condamné le coup d'Etat de décembre 99. Pourtant, l'on a encore en mémoire les déclarations de l'ancien opposant au lendemain de ce putsch. Déclaration dans laquelle il a clairement dit qu'il y a des coups d'Etat qui font avancer la démocratie.
L'action des soldats français ?a pas non plus été reconnue. Dans la mesure ou le premier magistrat de la Côte d'Ivoire soutient que la France et donc les soldats français n'ont pas sauvé son régime. Pourtant, l'on a encore en mémoire que ce sont bel et bien des soldats de la Licorne qui, ont permis au régime des refondateurs de ne pas tomber sous les attaques de ceux qu'on appelait à l'époque les mutins. Dans leur avancée, ces soldats avaient pris de nombreuses villes dont la quasi-totalité de celles du grand ouest (Toulepleu, Bin-Houyé- Guiglo, Bloléquin). Et ce sont les soldats français qu'il voue aux gémonies qui ont arraché certaines villes aux rebelles. L'exemple le plus frappant est le cas de la ville de Man. Que les soldats de la France, avaient repris aux rebelles lorsqu'ils évacuaient leurs ressortissants. On ne sait pas trop comment les Fanci se sont arrangés, mais les rebelles à l'époque ont repris cette ville des mains de nos braves soldats. Contrairement à ce que dit Laurent Gbagbo, la France a bel et bien sauvé son régime.
Autre contre-vérité contenue dans l'intervention télévisée du chef de fil des Refondateurs, l'organisation des élections. Gbagbo est tellement pressé de se faire réélire qu'il a affirmé qu'il ne se gênerait point du tout à prendre un autre décret pour rapprocher la date des élections. C'est ce même Gbagbo qui avait trouvé louche que le président du RDR réclame la tenue des élections. Aujourd'hui, c'est lui qui ajoute qu'on a organisé les élections de 2000 en dix mois. Là cela fait plus de dix mois .
A cette liste de graves contrevérités, on pourrait ajouter sa réponse relative à la Constitution. Je suis dans un mandat constitutionnel. () Je ne suis pas là par un arrangement quelconque, mais par la Constitution. Si un jour je dois céder mon fauteuil, je le ferai par la Constitution clame-t-il tout haut. Et pourtant, Dieu seul sait le nombre d'arrangements politiques et les résolutions de l'Union Africaine et de l'Onu qui maintiennent Gbagbo au pouvoir. Dire qu'il est constitutionnellement au pouvoir n'est pas la vérité.


YMA

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