Pour la 10ème édition de Tribune Libre, le jeudi dernier, à l'Espace UEMOA au Plateau, Jean Louis Billon, était l'invité de l'ONG Ethique, Légalité pour l'Avenir national (ELAN), entamant ainsi la nouvelle série de rencontre avec les opérateurs économiques. Après un bilan de l'économie ivoirienne depuis 1960 à nos jours, le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Côte d'Ivoire (CCI-CI), sans faux-fuyant a asséné ses vérités sur les dysfonctionnements de l'Etat. A travers le thème : Sortie de crise : bilan et perspectives économiques et sociales , Jean Louis Billon a noté que la Côte d'Ivoire dispose d'énormes potentialités pour faire face à son développement économique. Malheureusement, dira-t-il, plusieurs obstacles entravent cette croissance. A commencer par l'instabilité politique, institutionnelle et gouvernementale, la corruption, le manque de déontologie, le système éducatif défaillant etc. La crise a entamé nos infrastructures. La corruption, le racket, les barrages, le manque de déontologie et d'éthique professionnelles compromettent le développement durable a déploré le PDG de SIFCOM/SIFCA. Aussi, pour une relance économique post-crise réussie, Jean Louis Billon a préconisé, une revue de l'appareil juridique, un assainissement au niveau de l'armée et la sécurité et la mise en place d'une formation adéquate pour les jeunes. Et même une relance du secteur agricole. Se prononçant sur les Accords de Partenariat Economique (APE), le prédisent de la CCI-CI s'est dit favorable à ces accords qui pourront permettre à la Côte d'Ivoire d'être compétitif. Aussi a-t-il souhaité que le trafic routier soit fluide entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Il ne faut pas avoir peur de la mondialisation. Sans le commerce mondial, la Côte d'Ivoire ne peut pas soutenir son niveau de vie a soutenu Jean Louis Billon.
Sogona Sidibé