samedi 7 juin 2008 par Le Temps

Les autorités militaires ont décidé de combattre le racket par tous les moyens. Pendant ce temps, les hommes de Soumaïla Bakayoko rackettent les opérateurs économiques dans les zones CNO.
Depuis le lundi 2 juin, les mesures correctionnelles de lutte contre le racket frappent la zone sous l`autorité des Forces de Défense et de Sécurité de Côte d`Ivoire. Le Chef d`Etat-Major et le Commissaire du gouvernement sont rentrés en guerre contre les fossoyeurs de l`économie du pays qui tangue depuis le déclenchement de la crise. Plus de six jours après le lancement de cette opération, les résultats, loin de vite crier victoire sur ce fléau, sont perceptibles. Disparition des barrages anarchiques, fluidité routière acceptable, non circulation des véhicules sans papiers et aucune tracasserie sur les passagers dans les corridors. Selon certains opérateurs étrangers notamment ceux des pays de l`Hinterland, les camions de marchandises en provenance et en partance de ces pays voisins du Nord, ne sont pas l`objet de tracasseries routières et ce, dans la zone occupée par les hommes du Général Mangou. Ce qui n`est pas le cas dans les zones centre Nord et Ouest. Selon toujours les mêmes sources, le racket est devenu plus accru depuis que les autorités militaires du sud ont décidé de frapper fort tous ceux qui seront déclarés coupables de racket. On continue de nous prendre de l`argent dans les différents postes de contrôle des Forces Armées des Forces nouvelles. Nous sommes fatigués de toutes ces pratiques qui nous font perdre beaucoup d`argent. Que le premier ministre Soro sensibilise ses soldats afin de nous faciliter la tâche?, nous a confié hier, un groupe de chauffeurs inter Etats. Que vaut la lutte contre le racket en Côte d`Ivoire si une partie du pays échappe à cette sanction? Si l`objectif visé par les autorités militaires est d`inciter les opérateurs économiques étrangers à emprunter la destination Côte d`Ivoire, le non-respect de cette vaste et noble campagne de lutte contre le racket dans une autre partie du territoire national,n`est pas fait pour arranger les choses. Que les soldats des Forces nouvelles rackettent les opérateurs économiques dans leurs zones et que ceux de la zone gouvernementale les laissent librement circuler, c`est comme si rien n`a été fait pour lutter contre ce fléau. Les hommes d`affaires étrangers et mêmes nationaux décrieront toujours les tracasseries routières en Côte d`Ivoire. Si les militaires de Gbagbo comme ils aiment si éloquemment à le dire, sont décidés à tourner le dos au racket, que ceux de l`autre camp, celui de Soro en fassent autant. Car, depuis le 4 mars 2007, date de la signature de l`Accord Politique de Ouaga, on ne parle plus en terme de bloc. Il y a un seul camp, celui de l`unicité des caisses de l`Etat prônée par le chef du gouvernement Guillaume Soro. Que les hommes du Général Soumaila Bakayoko suivent l`exemple de leurs frères d`arme du Sud pour permettre à la Côte d`Ivoire de véritablement renouer avec sa croissance économique. Les autorités militaires des Forces nouvelles doivent rejoindre le Général Mangou et le Commissaire Ange Kessy dans cette lutte acharnée contre ce fléau qui gangrène l`économie du pays et la vie des citoyens.

Zéré de Mahi

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