L'information a été donnée par Ignace Kassi, producteur de café/cacao à Tiassalé, au cours d'une conférence de presse qu'il a animée, le samedi 7 juin 2008 à Boussoué, son village natal.
Il nous revient de façon persistante, bien que l'enquête sur la filière café/cacao ne soit pas publiée, que la justice s'apprête à faire arrêter certains dirigeants des structures afin de trouver des bouc-émissaires , a révélé Ignace Kassi. Pour le producteur de Tiassalé, c'est une cabale qui est en train d'être montée de toutes pièces dans le seul but de ?'diaboliser'' certains dirigeants des structures de la filière café/cacao. Après avoir affirmé que les avocats de certaines structures ont déjà reçu des convocations pour des dirigeants, Ignace Kassi a révélé que ces derniers seront entendus au cours de cette semaine par le procureur de la République, Raymond Tchimou. Nous pouvons accepter que Amouzou et Tapé Do, principaux représentants des producteurs soient accablés. Mais nous demandons qu'on nous fasse le point de la gestion des différents ministres qui se sont succédé aux ministères de l'Economie et des Finances et de l'Agriculture. Pourquoi refuse t-on d'entendre aussi les ministres Bohoun Bouabré, Alphonse Doutaty, Dano Djédjé et Amadou Gon qui ont co-géré avec les producteurs, la filière café/cacao , s'est-il interrogé. Ignace Kassi demande que tous les ministres qui ont été impliqués dans la gestion des fonds séquestres de la filière café/cacao, avant la mise sur pied du comité d'examen , de suivi, des projets et des programmes de la filière café/cacao en 2005, soient concernés aussi par l'enquête. Accabler Amouzou et Tapé Do serait un abus de pouvoir, une dictature dans le seul but de diaboliser le monde paysan pour blanchir les vrais gérants. Ce serait tordre le coup au droit. Ici on pourrait parler déjà d'une affaire politique , a t-il prévenu. Pour le conférencier, le président de la République a manqué de courage en ne sanctionnant pas les dirigeants du FRC. L'affaire de l'usine de Fulton a été une fenêtre pour le président Laurent Gbagbo d'ouvrir une enquête sur cette affaire ténébreuse en l'étendant à toutes les structures de la filière. Tout le monde connaît les dirigeants du FRC. Si nous ne sommes pas satisfaits des résultats de cette enquête, nous avons avec nous le droit pour porter plainte , a-t-il averti. Pour l'audition, le procureur de la République a convoqué, outre certains responsables de structures, Sansan Kouao et Kouamé Kouassi Bernard , tous deux, anciens présidents du conseil d'administration de la SIFCACOOP. Pour ce qui est du comité d'évaluation, le producteur de Tiassalé a dit ne pas comprendre l'attitude du Premier ministre. A l'analyse de la composition de ce comité, nous disons que, c'est un comité purement administratif. Tout a été fait comme si nous étions au système de la caisse de stabilisation où l'avis des producteurs n'était pas important. Si nous nous en tenons à cette appréhension, nous disons que le Premier ministre s'est trompé d'époque , a-t-il fait savoir.
Huberson Digbeu