lundi 9 juin 2008 par L'intelligent d'Abidjan

La lutte contre le phénomène du racket n'est pas totalement gagnée. Car, il existe encore des poches de résistance, avec la complicité de certains responsables syndicaux de transporteurs.


Le chef d'état major des armées, le Général Philippe Mangou aura beaucoup à faire, tant que les acteurs mêmes du secteur des transporteurs ne prennent pas au sérieux, la lutte contre le racket. La preuve, une semaine à peine, après la mise sur pied des nouvelles dispositions de la lutte contre les entraves audit secteur, des transporteurs s'efforcent à détruire le mécanisme du général Philippe Mangou. En effet, en l'absence des hommes en arme sur le terrain, ce sont désormais les syndicats qui se chargent de collecter de l'argent auprès des transports qu'ils mettent par la suite à la disposition des responsables de la Polices et gendarmerie. Ces pratiques sont connues sur les lignes Adjamé- Cocody et au sein de la commune d'Abobo. Les murmures et les grognes de certains transporteurs ont fini par décrier l'attitude de certains responsables syndicaux. Pis, ces mêmes syndicats mettent pression sur les commandants de la Gendarmerie et la Police pour qu'ils continuent de signer les carnets des tickets uniques. Depuis la semaine dernière, des courriers ont été adressés aux responsables de Police et de gendarmerie d'Abobo pour qu'ils continuent de signer les carnets du ticket unique. Or, depuis les nouvelles directives du chef d'état major des armées, ces derniers refuseraient de cautionner le désordre, en ne signant plus les carnets. Ils savent tous que le ticket unique ne fait pas partie des pièces que doivent fournir les conducteurs pendant les contrôle de routine. Pour ces agents de l'Etat, continuer de signer les carnets, c'est être hors la loi ; ce qui peut leur valoir des sanctions. La loi militaire est très claire. Les agents ne veulent pas être pris en flagrant délit de complicité de racket, étant donné que le CEMA même est contre le ticket unique. DENA Moussa, responsable de syndicat dans la commune d'Abobo, joint dans l'après-midi du dimanche 8 juin 2008, a indiqué ne rien savoir sur le nouveau mode de racket dont font partie des responsables de sa circonscription. Cependant, il soutient le maintien du ticket unique qui, selon lui, paraît un des moyens fiables pour développer le secteur des transports. Il a révélé que l'argent issu du ticket unique de traverse servira à l'achat de 13 bâchées que les transporteurs comptent mette à la disposition des forces de sécurité. Argument démenti par une source militaire qui dit ne rien attendre des transporteurs s'ils veulent servir d'eux pour continuer d'imposer des cotisations arbitraires et fantaisistes aux transporteurs. Ce qui est sûr, selon notre source militaire, le ticket unique sera supprimé. Car, c'est tout cela qui constitue le racket que combat le CEMA. Concernant les localités où des cotisations sont faites pour le compte de certains responsables, des contrôles permanent y seront opérés.



H.K

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