La visite du Président français a été l'occasion d'une ouverture progressive? en direction de la Syrie. Selon le quotidien pro-majorité An Nahar, le Président français Nicolas Sarkozy, qui effectuait samedi une brève visite à Beyrouth, a rassuré les Libanais qu'il n'y aura pas de compromis sur la souveraineté et l'indépendance du Liban. Toutefois, la presse de Beyrouth, relayée par l'AP et l'AFP, a indiqué que cette visite a été l'occasion d'une ouverture progressive de la France en direction de la Syrie. Les relations entre Paris et Damas ont été interrompues depuis 2007. D'où l'inquiétude de Beyrouth par rapport à un possible rapprochement entre la France et la Syrie que la majorité libanaise accuse d'être l'instigateur de l'assassinat de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, en février 2005. Pour Al Hayat, le quotidien arabe à capitaux saoudiens, la France a donné une bonne dose de soutien au mandat du nouveau Président libanais, Michel Sleimane, avant qu'elle n'entame une ouverture progressive envers Damas.
De nouveaux horizons s'ouvrent pour Beyrouth, après les combats meurtriers le mois dernier. Le Président français a appelé, par conséquent, les Libanais à la réconciliation. Après une longue crise politique qui a perturbé les relations entre la majorité antisyrienne et l'opposition, soutenue par Damas et Téhéran. En ce qui concerne la nouvelle page que Paris semble ouvrir avec Damas, le quotidien francophone l'Orient le Jour, reprenant à des journaux français les propos de Nicolas Sarkozy, écrit que les Libanais ont vécu beaucoup trop de déceptions pour savoir qu' un petit accord entre l'Occident et Damas entraîne souvent une grande hécatombe au Liban.
Avant d'ajouter que la France devrait briser cette règle assassine de l'histoire de la région.
Ernest Aka Simon