Le ministre Hamed Bakayoko, membre du bureau politique du Rassemblement des Républicains (RDR) a appelé récemment à l'union sacrée des militants de ce parti à San-Pedro. C'était à la salle Rotary club de la ville, à la faveur du parrainage de la présélection Miss Côte d'Ivoire du Bas-Sassandra. A travers cette rencontre, Hamed Bakayoko voulait rallumer leur flamme militante. Mais il a été édifié par la division des militants RDR en deux clans. A preuve, devant prendre la parole au nom des jeunes du parti, (RJR) Alexis Lago Décoster, qui est par ailleurs président de la jeunesse communale, s'est vu arracher le micro par un autre groupe de jeunesse. Le ministre Hamed Bakayoko a alors tenté de ramener tout le monde à la raison. En s'appuyant sur les échecs des médiations des ministres Ahmadou Soumahoro en 2006 et Cissé Ibrahima Bacongo en 2007. Je vous engage à vous entendre. Je ne suis pas là pour dire qui a tort ou qui a raison. L'opposition ne se fait pas au sein de la famille politique. Sachez que vous êtes interdépendants. Il n'est pas encore temps pour les élections municipales et législatives. Préparons d'abord la victoire du président Alassane Ouattara qui est l'aboutissement d'un long combat. La division au sein du RDR fera le lit du FPI. Et quand la police chargera, elle ne fera pas de distinction entre militants RDR A et militants RDR B, a-t-il réagi aussitôt. Le ministre Bakayoko a obligé tous les militants présents dans la salle archi-comble à se donner la main pour scander Réconciliation. Pour lui, les jeunes sont manipulés par des chefs de file. Qui devraient plutôt les obliger à s'entendre, à concentrer leurs énergies pour donner la victoire à leur candidat Dr Alassane D. Ouattara à l'élection présidentielle. Avant tout propos, il a annoncé la désignation d'Amadou Gon Coulibaly comme directeur de campagne national du candidat du RDR. Et d'ajouter qu'il ne suffit pas d'aller trop tôt, mais l'essentiel est d'arriver à bon port. Car il se peut que ceux qui démarrent trop tôt aient des pannes d'essence.
Edmond K. Konan
Correspondant régional