lundi 9 juin 2008 par Le Patriote

La justice ivoirienne va-t-elle arrêter des barons de la filière café-cacao ? En tous cas si pour le moment l'information n'est pas officielle, elle est cependant sur toutes les lèvres dans le milieu du monde paysan. En effet, à la faveur d'une visite le week end dernier, dans son village à Boussoué (Tiassalé), Kassi Ignace, délégué Anaproci dudit département a fait cette révélation : Il nous revient de façon persistante que la justice s'apprête à arrêter certains producteurs dirigeants des structures. Nous disons que c'est deux poids deux mesures qui s'apparentent à une dictature parce que cela revient à rechercher des boucs émissaires . Selon M. Kassi, les producteurs de café-cacao ne se laisseront pas faire et demanderont des comptes au président Laurent Gbagbo au cas où certains dirigeants producteurs des structures de la filière seraient arrêtés après l'enquête diligentée par le Procureur de la République Raymond Tchimou. Il a alors tenu à dénoncer cette partialité. Car pour lui, tous ceux qui ont cogéré les fonds séquestres logés à la BCEAO avec le Fdpcc ne sont pas étrangers à tout ce qui s'est passé. A en croire M. Kassi, ??la BCC a été autonome dans sa gestion, le FRC également. Mais, le FDPCC a cogéré les fonds séquestres logés à la BCEAO avec des ministres''. Aussi, a-t-il préconisé que l'on ne sorte pas du droit. Sinon cela deviendrait ??un procès politique qui peut entraîner des émeutes''. Rappelons que suite à un courrier du 11 octobre 2007, le Chef de l'Etat avait saisi le Procureur de la République, Tchimou Raymond, à la suite des détournements importants de fonds constatés dans la filière café cacao. La police économique et la brigade de recherche de la gendarmerie avaient à cet effet, entendu Henri Amouzou (FDPCC), Tapé Do (BCC), Angeline Kili (FRC), Placide Zoungrana (ARCC)...
M. Kassi Ignace s'est par ailleurs prononcé sur la création du comité d'évaluation pour une nouvelle réforme de la filière. Même s'il a salué cette initiative, il s'est offusqué du caractère trop administratif dudit comité. Et a rappelé que tout était fait comme du temps de l'ex-Caistab. L'Etat veut décider à la place des producteurs sans les producteurs eux-mêmes. On ne peut pas utiliser leur argent pour travailler sans les producteurs , a dénoncé le producteur de Boussoué.
Jean Eric ADINGRA

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