lundi 9 juin 2008 par Nord-Sud

Le président du Mouvement des Forces d'Avenir dans cette interview décortique l'actualité sociopolitique.

?Les élections c'est le 30 novembre. Ce délai est-il tenable ?

Ce délai ne peut pas être tenu pour des raisons d'ordre pratique. La Sagem a dit qu'elle a besoin de 7 mois à partir du démarrage de l'opération pour terminer son travail. Aujourd'hui, ( 3 juin 2008) aucun Ivoirien n'a été identifié. Si vous faites le décompte, vous verrez qu'on sera vers février, mars 2009. Si tout se passe bien, il faudra compter ensuite trois mois pour le reste des réglages, liste électorale, cartes d'électeurs, sans compter les revendications des partis politiques etc. Soyons réalistes ! Nous n'aurons pas d'élections au bas mot avant avril, mai 2009.





?C'est votre opinion personnelle ou la position du Rhdp ?

Au niveau du RHDP, nous ne nous sommes pas concertés récemment. Mais, cette position est celle de tous ceux qui sont réalistes. Je ne pense pas que même la Commission électorale indépendante puisse démentir mes propos. Et, vous me donnez l'occasion de mettre Mambé (ndlr, président de la CEI) et son équipe au défi de démontrer que nous nous trompons. Même si nous souhaitons nous tromper car l'opposition veut des élections le plus rapidement possible.





?Au cas où le 30 novembre ne serait pas tenu, faudra-t-il recomposer le paysage politique ?

Le problème doit être posé d'une autre manière. La Côte d'Ivoire vit depuis fin 2005 une situation de non Etat dans la mesure où le pouvoir exécutif est dans les mains de quelqu'un dont le mandat est terminé. Tout le monde devrait prendre conscience de cela. Ce sera le 3ème report. Faut-il aller de report en report ? Ne devons-nous pas craindre, dans cette situation, d'arriver à 2010 qui est l'objectif secret de Gbagbo, c'est-à-dire boucler ses deux mandats sans élection ? Moi, je pense que toute la population doit se dire qu'après le 30 novembre, il faut arrêter la comédie. Il faut redistribuer toutes les cartes. Il faut une sorte de concertation nationale ; que cela soit sous l'égide des Nations Unies ou pas. Il faut mettre en place de manière consensuelle un organe pour gérer le pays jusqu'à ce que nous ayons des élections. Lesquelles élections pourraient ne pas se tenir dans un ou deux ans. Le pire scénario serait d'organiser des élections encore plus calamiteuses que celles que nous avons connues en 2000. Le plus important pour la Côte d'Ivoire, c'est de se remettre au travail et consacrer tous ses efforts au développement et à la création d'emplois car le chômage a atteint la côte d'alerte. Cela est même plus important pour moi que d'avoir des élections dans l'immédiat.





?Le chef de l'Etat a affirmé qu'il faut des élections le 30 novembre et qu'on aura des élections le 30 novembre. Cela relève-t-il d'une simple stratégie politique ?

Pour moi, cela relève du jeu de Gbagbo depuis Marcoussis jusqu'à ce jour : rester le maximum de temps au pouvoir, parce qu'il est fondamentalement convaincu que son parti est minoritaire. Il n'y a rien de nouveau, c'est le même disque de Gbagbo que nous écoutons. A la veille du 30 novembre, le même Gbagbo proposera un nouveau délai en nous disant que cette date sera la toute dernière.





?Que gagne Gbagbo dans cette façon de faire ?

Ce que les Ivoiriens n'ont pas dans leur assiette est forcément dans l'assiette de Gbagbo et de ses proches. Il veut continuer à piller l'argent du cacao. C'est aussi continuer à mettre la main sur la moitié des revenus pétroliers. Les revenus du pétrole sont sous-évalués de plus de 100 milliards Fcfa. Un pouvoir minoritaire qui amasse un tel pactole cherchera à rester le plus longtemps possible pour accroître ses réserves, dans l'espoir de pouvoir acheter tout le monde le jour des élections.





?Comment évaluez-vous le niveau sécuritaire du pays ?

Il est aujourd'hui à un niveau relativement acceptable. La communauté internationale devrait nous refaire confiance. Au niveau des FDS, il y a un nouvel esprit qui souffle avec plus de professionnalisme et moins de racket.





? Que vous inspire la récente mobilisation des autorités et des hauts responsables des FDS contre le racket ?

L'ancien ministre des Transports que je suis est le premier heureux. Il faut comprendre que, quelle que soit la détermination des politiques, le problème est d'abord et avant tout entre les mains des hauts responsables des forces de l'ordre. Ils doivent eux-mêmes opérer leur métamorphose et naître de nouveau, en renonçant définitivement à tout ce qui, dans leurs revenus et train de vie, est d'un apport lié au même racket. Oui, ils doivent réapprendre à ne vivre que de leur seul bulletin de paye, ce qui les fondera et légitimera à réprimer sans état d'âme et radier tous les éléments pris la main dans le sac ! Si cela est acquis, le racket peut disparaître en moins d'un mois. L'on devra ensuite être vigilant car il a vocation, comme l'hydre, à renaître insidieusement en s'adaptant au contexte. Le ticket unique de traverse qui a été proposé par les transporteurs et chauffeurs et agréé par les forces de l'ordre et dont j'avais fait mon cheval de bataille, demeure l'une des meilleures formules pour sortir de ce bourbier ! Mais j'en profite pour lancer un appel au gouvernement quant à la nécessité de trouver un fonds d'urgence de plusieurs milliards de Fcfa pour renouveler une bonne partie de notre parc de taxis compteurs et wôrô-wôrô, dont la moyenne d'âge dépasse 20 ans ! Sinon, il y a et il y aura un problème permanent de visite technique. La Sicta (Ndlr, société procédant à la visite technique des véhicules) qui à la lourde responsabilité de privilégier la sécurité de la population est obligée d'être rigoureuse et sans complaisance. Puisque la fin du racket passe par l'exigence que tous les papiers soient en règle, et surtout la visite technique, plus de 60% de ces véhicules devront garer. Il s'ensuivra alors une crise inimaginable pour assurer au quotidien le transport des six millions d'Abidjanais, des populations de Bouaké, San-Pedro, Daloa, etcSans oublier le transport interurbain par car, où nous avons perdu plus de la moitié du parc du fait de la crise, et où l'âge moyen des cars est tout autant antédiluvien !





?Avez-vous des solutions à proposer pour la question des milices?

Le problème des milices est à relier au pouvoir minoritaire FPI qui est déterminé à gagner. Il a donc besoin de ces milices pour la période des élections. Il les entretient. Les milices n'ont point été démantelées en dépit de toutes les promesses. Les troupes sont entretenues avec l'argent du contribuable. Toute l'opposition en a conscience. Il ne s'agit pas d'aller à des élections en pensant seulement aux urnes mais il faut aussi penser au choc que pourraient provoquer ces milices.





?Objectivement, l'opposition a-t-elle une carte de rechange ?

Nous avons encore du temps avant les élections. Nous sommes interpellés. Nous devon comprendre que les élections à venir comprendront deux volets : le volet politique et le volet sécuritaire et action sur le terrain. Il faut se préparer à cela.





?Les élections apaisées, vous y croyez ?

Tant que Laurent Gbagbo et sa refondation voudront garder le pouvoir alors qu'ils sont minoritaires, des élections apaisées en Côte d'Ivoire sont une énorme vue de l'esprit





?Le code de bonne conduite proscrit ce discours que vous tenez. Ne vous sentez-vous pas concerné ?

Le discours que je vous tiens actuellement est le discours de la vérité. Qui dit vérité dit réalisme et, forcément, bonne conduite. C'est le contraire qui sera de la mauvaise conduite parce que ça induirait tout le monde en erreur. Il faut une sorte d'équilibre de la terreur pour avoir de bonnes élections.





?Après les audiences foraines, comment voyez-vous l'identification qui s'annonce

Normalement, l'identification ne devrait pas donner lieu à des troubles étant donné qu'il s'agit d'un acte administratif de pure routine. Nous aurons des problèmes lorsque nous aurons terminé cette opération. Le tableau final donnera une espèce de photographie de la Côte d'Ivoire d'aujourd'hui qui est bien loin de celle de 1990. Des groupes qui se croient majoritaires découvriront qu'ils ne le sont point et vice-versa. Des groupes considérés comme minoritaires pourraient prendre du volume. Cette redistribution des cartes pourrait donner des idées sur le verdict des urnes, c'est en ce moment-là que commencera la chienlit.





?L'attelage Ins-Sagem-CEI est-il fiable pour la conduite des opérations électorales?

C'est un attelage où certains carburent au super alors que les autres sont à l'ordinaire. Il faut s'attendre à des crises entre ces structures au final. Cela pourrait rallonger le délai de préparation des élections. Une chose est certaine, c'est d'abord et avant tout des conflits d'intérêt, des conflits politiques. L'INS représente une certaine chapelle politique ; la CEI essaie d'être neutre mais on veut aussi la contrôler. Ce sont des intérêts politiques qui sont face-à-face.





?Pourquoi n'anticipez-vous pas sur les problèmes à venir ?

La meilleure anticipation, c'est ce que propose le MFA. Il faut que nous nous préparions tous déjà à ce que nous ne puissions pas tenir les élections en novembre 2008. Nous voyons comment redistribuer les cartes et décider de l'avenir du pays. Cela paraît d'autant plus important que l'ensemble de l'opposition me semble interpellée par cette question : pourquoi accepter de continuer d'accompagner le pouvoir de Gbagbo, jusqu'en 2010 alors que dans le même temps, le pays est pillé et la misère est grandissante dans le peuple ? Il faut que les partis politiques épousent le sentiment général de rejet des populations ivoiriennes qui ont en marre. La seule manière de mettre un terme à cette souffrance, c'est d'arrêter ce pouvoir. Il n'est pas juste de dire que ce pouvoir appauvrit la population, qu'il a provoqué la déliquescence de l'Etat et d'y rester. A part payer les fonctionnaires, Gbagbo n'a aucune vision de développement durable.





?Est-ce une façon d'appeler l'opposition à quitter le gouvernement ?

Ce que nous demandons, c'est que par pitié et pour la souffrance des populations, l'opposition décide d'une date à partir de laquelle elle dit : stop, Arrêtons ce pouvoir de Gbagbo ! Que toutes les composantes de la société ivoirienne, opposition comme parti au pouvoir, se mettent d'accord pour mettre en place un organisme qui va diriger le pays jusqu'aux prochaines élections. Surtout, qui va réellement bien gérer le pays et le développer en donnant une véritable affectation aux richesses du pays.





?Quand vous parlez de : le pouvoir , vous avez les Forces nouvelles qui sont une composante de ce pouvoir. On a le Premier ministre et l'ensemble des ministères détenus le Rhdp. Vous êtes comptables de tout ce qui se passe ?

Je suis totalement de votre avis. Si vous voulez nous allons prendre la chose en deux parties. Nous avons d'abord les Forces nouvelles et surtout Guillaume Soro. On peut aujourd'hui dire que sa mission historique touche à son terme. Il avait déclaré en son temps avoir pris sur lui de revendiquer la tête de la rébellion pour apporter un certain nombre de choses à la Côte d'Ivoire. Elles ont été bien identifiées. Il s'agissait de permettre à tous les Ivoiriens d'avoir des pièces ; d'aller contre l'exclusion ; permettre la tenue d'élections ouvertes et libres. Je pense que nous sommes arrivés à un stade où, grâce à cette rébellion, il y a eu au moins une espèce d'équilibre en Côte d'Ivoire. Le pouvoir qui allait vers une dictature totale a dû freiner ses velléités dévastatrices. Guillaume Soro se doit de considérer que son ?uvre militaire touche à sa fin. Il doit se gérer dans l'avenir pour préparer son futur politique ou celui de sa formation, les Forces nouvelles. C'est vers cela qu'ils doivent aller. Il y a plusieurs options possibles et il n'est pas de notre ressort de dire ce qu'ils doivent faire.

Maintenant, pour ce qui est de la classe politique ivoirienne, l'opposition est entrée au gouvernement après les accords de Linas-Marcoussis et Kleber parce qu'on avait estimé que c'était la meilleure option pour sortir rapidement de la guerre en prenant les mesures appropriées pour redresser le pays. Mais, nous nous rendons compte que six ans après, de par la seule volonté de Laurent Gbagbo et des refondateurs, les élections ne viennent pas. Donc, nous sommes tous otages dans la caravane de Gbagbo, pour l'accompagner jusqu'en 2010 et peut-être même au de-là. Il est temps que l'opposition politique se réveille se reconsidère comme opposition et se sorte de ce pâturage. A quelle date et à quel moment elle peut se concerter et décider ? Je pense qu'il y a une date butoir historique qui est le 30 novembre 2008. Il n'est pas question qu'au de-là de cette date, l'opposition ivoirienne continue d'être dans ce gouvernement.





?Au forum des médias, votre représentant a dénoncé la partialité de certains médias d'Etat. Pensez-vous réellement que les choses n'avancent pas dans le bon sens ?

Même si on pouvait dire que ça avance, on ajouterait immédiatement la mention peut mieux faire. Le principal média d'Etat, c'est la télévision. A ce niveau, il y a des discriminations incroyables et insupportables. Il n'y a pas la même couverture pour toutes les formations politiques surtout il y a quelque chose qui s'impose à tout le monde. On ne comprend pas pourquoi des personnes ou des organisations qui ne sont pas officiellement partie prenante au jeu politique ont plus de temps d'antenne que qui que ce soit. Nous voyons par exemple que certains qu'on appelle des patriotes, dont le plus représentatif est un certain Blé Goudé, ont pratiquement la télévision à leur disposition et ils font ce qu'ils veulent, pendant que des partis politiques disposent de moins d'une minute de temps d'antenne. Cela est scandaleux relativement aux informations et messages qu'ils véhiculent.





?ADO et Bédié sont en campagne. Est-ce la mort de la candidature unique que vous prônez ?

Je vais fixer le jour du décès de l'idée de candidature unique. Ce sera le jour du dépôt de candidatures pour ce qui est des prochaines élections. Tant qu'on ne sera pas à ce jour, tout est possible. Même si on pense que je prêche dans le désert, tous les états majors des quatre principaux partis du RHDP sont d'accord que la seule manière d'être sûr de bouter Laurent Gbagbo hors du pouvoir lors des prochaines élections, c'est la candidature unique dès le premier tour. L'idée est là, elle se heurte pour le moment à des considérations internes au niveau de chaque parti, des considérations d'ailleurs dues aux parcours et aux impératifs des différents leaders. Le jour arrivera où, Bédié, Ado, Mabri et moi-même, devrions répondre à la question: qu'est-ce qui est le plus important pour nous ? Chasser Laurent Gbagbo du pouvoir ou alors espérer, l'un ou l'autre, entretenir l'espoir de le battre ? Qu'est-ce qui est le plus important : que Laurent Gbagbo perde le pouvoir ou alors que Bédié retrouve celui qu'il a perdu en 1999 ou encore que le Premier ministre Alassane Ouattara soit candidat comme l'ont voulu ses militants depuis de longues années ? Au dernier moment, chaque leader devra répondre à cette interrogation. Pour moi, la réponse est simple et unique. Le plus important est de battre Gbagbo et la refondation.





?Selon vous, qui devrait être le candidat unique ?

Vous êtes la première personne à me poser cette question de façon frontale. Mais la réponse est simple. Je pense que les quatre partis politiques du RHDP ont dans leurs rangs beaucoup de cadres dynamiques et compétents qui peuvent gérer ce pays. Si jamais le principe de la candidature unique est arrêté, la gestion sera collective. A la limite, si cela peut aider à la décision du candidat unique, on peut décider que ce ne soit aucun des quatre : Ado, Bédié, Mabri et moi.





?En Afrique, l'histoire récente montre que conquérir collectivement le pouvoir ne permet pas une gestion collective. On a vu le cas du Président Wade au Sénégal.

Vous ne le savez peut-être pas, mais le RHDP a depuis presque deux ans travaillé sur un projet commun de gouvernement qui est déjà pratiquement bouclé. Je pense que dans ces quatre partis politiques, il y a des personnes compétentes et honnêtes, pleines de bonnes de foi, qui peuvent aider la Côte d'Ivoire à retrouver la joie de vivre et amorcer une véritable croissance.





?Que reste-t-il aujourd'hui de la cohésion au sein du RHDP ? Vous vous affrontez au niveau des CEI locales ?

Effectivement, il y a de grandes inquiétudes par rapport à la manière dont les élections se sont déroulées dans les différentes CEI locales. Cela veut dire qu'il y a un gros travail à faire. C'est l'occasion pour les leaders de ces partis de comprendre que l'unité ne se décrète pas. Il faut aller sur le terrain rencontrer les populations, les militants, leur parler de façon inlassable. Ce travail n'a pas été encore entrepris, mais je pense que nous avons encore du temps devant nous. Justement, il faut mieux voir ses failles maintenant pour commencer à y remédier plutôt que d'attendre naïvement et rêvant que tout se passera bien comme avec un coup de bâton magique. Nous insistons pour la candidature unique parce que croire qu'il y aura un report automatique des voix au deuxième tour pour le candidat du RHDP le mieux placé, c'est une illusion. Justement les divergences ça et là le prouvent. A savoir qu'on ne peut pas croire que les électeurs d'Alassane Ouattara voteront automatiquement pour Bédié au 2ème tour si le président du PDCI arrivait à ce stade, ou vice-versa. Il faut avoir le courage de le dire maintenant. En Côte d'Ivoire, nous n'avons pas une grande tradition de report de vote. A la limite, les problèmes rencontrés en ce moment au niveau des CEI locales devraient encourager tous les leaders à présenter une candidature unique.





?Dans l'hypothèse ou deux candidats du RHDP arrivent au second tour de l'élection présidentielle, comment se déroulera la suite des opérations ?

S'il y a deux candidats du RHDP au 2ème tour, il est évident qu'il n'y a plus d'alliance. Tout le monde est libéré. Il est à craindre que les deux candidats se précipitent vers Gbagbo pour voir s'ils peuvent nouer un accord avec lui. Mais qu'est-ce que vous voulez ? (éclats de rire). C'est pourquoi nous recommandons ardemment la candidature au premier tour.





?Anaky n'est donc pas candidat ?

Le moment viendra de répondre à cette question ? Pour le moment, c'est la candidature unique que je prône.









?Combien de députés visez-vous ?

Le MFA compte avoir 20 députés à l'Assemblée nationale





?Le MFA est-il dans une zone de turbulence ?

Non. Nous sommes dans une période de grand développement. On peut dire que nous avons déployé, depuis presqu'un an, un programme spécial de mobilisation et d'implantation rapide. Nous couvrons aujourd'hui 80% des préfectures et sous-préfectures du pays. D'ici deux ou trois mois, on sera à 100%. Cela sera une grande réalisation pour notre parti et ce sera d'ailleurs la date de départ de notre nouvelle expansion et de notre préparation aux élections.





?Quelle est la nature de vos relations avec votre ministre au gouvernement ?

Jusqu'à nouvel ordre, le ministre demeure membre du MFA. Elle travaille avec le parti.





?Selon plusieurs sources, vos relations personnelles avec la ministre Hamza Bamba ne seraient pas au beau fixe

Mme Bamba Hamza est l'épouse de Bamba Mamadou qui est le vice-président chargé des finances du MFA. C'est un ami personnel depuis quarante ans. Cela a d'ailleurs orienté notre choix pour qu'elle devienne la présidente des femmes du MFA. Ensuite cela a un peu joué dans son choix pour occuper ce poste ministériel. Donc, quoi qu'il puisse se passer, il y a une forte relation presque familiale qui est là.





?N'avez-vous pas entrepris des démarches formelles ou informelles pour que Mme Hamza quitte le gouvernement ?

Nous n'avons pas entrepris de démarches dans ce sens. Dans la mesure où, nous n'avons pas l'impression qu'elle a échoué dans sa tâche au gouvernement. Elle est au gouvernement et si un jour on nous disait qu'il y avait un nouveau gouvernement, le parti se consultera. Il décidera soit de la reconduire ou de proposer une autre personne.





?On se souvient du cas Joël N'Guessan. Pourquoi Anaky a toujours des problèmes avec ses ministres?

Les gens sont mal informés. Joël N'Guessan n'a jamais été ministre du MFA au gouvernement. Il a été ministre soit à titre personnel soit au titre du Premier ministre Banny. Donc son parcours gouvernemental n'a jamais impliqué le MFA.





Anaky Kobena (Président du Mfa)

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