Destitué le 4 mai, le fédéral FPI de Bondoukou, Kouamé Kouman Henri, a retrouvé son fauteuil samedi au cours d'une cérémonie à l'issue de laquelle il a été porté en triomphe.
L'Assemblée générale extraordinaire de la fédération FPI de Bondoukou s'est tenue samedi après-midi au siège de ladite fédération, au quartier Zanzan. L'ambiance était tendue car, dès 8 heures, un important dispositif de sécurité des Forces de défense et de sécurité était sur place. Les militants du FPI sont venus en grand nombre des quatre coins du département pour réitérer leur soutien au fédéral Kouamé Kouman Henri dont la destitution a été prononcée en mai dernier par un collectif de secrétaires et de délégués de section. L'AG a commencé par des témoignages. Entre autres, celui du secrétaire général de la section de Sorobango, Ouattara Aboudou, qui a déclaré n'avoir pas pris part à l'assemblée générale précédente. Un soir, au village, j'ai été réveillé tard dans la nuit par Koffi Mouroufié et Anani qui m'ont demandé de signer un document relatif au problème que connait la fédération FPI de Bondoukou. J'ai refusé. C'est alors qu'ils sont allés voir le président Bema qui, lui, a accepté de le faire en y ajoutant les noms de trois délégués, a-t-il expliqué. Dame Akoua Kouman, déléguée de la section de Méré, a révélé que Adou Sinan et Koffi Mouroufié se sont rendus un soir aux environs de 17 heures chez elle. Ils m'ont dit que pour l'organisation de l'arrivée de la Première dame, il fallait signer un papier pour marquer ma présence à une rencontre à Bondoukou. C'est ainsi que j'ai signé, a-t-elle avoué. Troisième témoignage, celui de Mouroufié Kouassi Bema de Kamala : ce sont Koffi Mouroufié et Anani qui m'ont demandé de signer ce document afin que mon village bénéficie d'une section FPI. Kouassi Koffi Kra Paulin secrétaire de séance de cette AG, a souligné que certaines sections qui ont pris part à la destitution du Fédéral Kouman Henri le 4 mai dernier n'existent pas parce qu'elles ne sont pas encore connues de la direction du Parti. Fiéni Clément, représentant de la secrétaire générale adjointe chargée de l'Est, Mme Christine Konan, a appelé à la vigilance et à l'union face à ces moments très sensibles. M. Fiéni s'est indigné du comportement de certains militants. Il s'est toutefois abstenu de faire des commentaires sur cette affaire. Il a rappelé les articles des statuts et règlement intérieur qui régissent le FPI. Même si le fédéral avait commis des fautes, il y a des comportements à adopter. Il y a des textes qui sont clairs, a précisé M. Fiéni. A propos des sanctions, il a rappelé les articles 77, 78, 79, 80, 81 et 82. Nous ne sommes pas un parti désordonné. Nous avons des textes qui nous régissent. Et devant toute situation, devant toute indiscipline, il y a des articles qui nous donnent des conseils. Il y a des structures qui sont à même de se prononcer sur chaque militant. Coup de théâtre, Kouman déchu un mois plus plutôt a été porté en triomphe. Donc réhabilité. N'guettia Yao Kouman, l'un des membres de la coordination des cadres FPI de Bondoukou a offert un véhicule à la fédération pour la rendre plus opérante.
Jean Michel Ouattara Correspondant régional