Le premier avion de commandement d'Houphouët qui servait de bibliothèque au palais de la culture s'est écroulé dans la nuit du vendredi à samedi sous l'effet de la pluie.
Depuis la nuit du vendredi dernier, Sidiki Bakaba est malheureux. Très malheureux même. Puisque c'est un projet qui lui tenait tant à c?ur. Son "oiseau livre " le premier avion de commandement d'Houphouët qu'il a fait venir au Palais de la culture et qui servait de bibliothèque pour enfants s'est écroulé dans la nuit du vendredi sous l'effet de la pluie. " C'est tout un symbole qui s'écroule. Peut-être que Houphouët fâché depuis sa tombe nous parle". Explique un peu superstitieux, le directeur du palais de la culture. L'avion bibliothèque est complètement est affaissé au sol, cela par manque d'équipements pouvant le protéger contre les intempéries climatiques. Pour éviter de telles situations, Sidiki avait interpellé les différents ministres de la culture. Mais rien n'a été fait. " On ne m'a pas écouté. Pourtant, il fallait une simple toiture". Fait-il remarquer. Cet avion, au départ posté à l'aéroport, a servi dans les années 1960-1970 le Président Houphouët. Hors d'usage, il a été abandonné. C'est ainsi qu'à sa nomination comme directeur général du Palais de la culture, Sidiki l'a fait venir à Trechville grâce à la sollicitude du Président Gbagbo. Il a donc été transporté sur les berges de la lagune avec l'aide du GATL. L'intérieur complètement aménagé abritait toute une multitude de livres pour enfants. Tous les samedis et mercredis, il recevait donc des élèves de différentes écoles d'Abidjan et ses environs, soit pour des visites soit pour des séances de lecture. " C'est un lieu très prisé par les élèves ". Lâche-t-on du côté du Palais de la culture. Depuis son inauguration, l'avion a reçu plusieurs personnalités dont le chef de l'Etat qui a été émerveillé par l'initiative. Il a reçu aussi des ministres, des ambassadeurs en poste en Côte d'Ivoire. Sans oublier des stars de la musique. Le dernier en date n'est que le français Henrico Macias qui, avant son concert à Abidjan, l'a visité. En bref, " l'oiseau-livre " de Bakaba est un important lieu de savoir et de culture pour les gamins. C'est pourquoi, il tient à le remettre en état pour servir encore les tout-petits. Mais là, il faut des moyens. " C'est pourquoi, lâche-t-il, je demande à des bonnes volontés de nous aider. "
Guéhi Brence