jeudi 12 juin 2008 par Fraternité Matin

La Côte d'Ivoire de demain est en voie de construction pour permettre à la génération à venir de vivre dans un pays moderne. Doter la Côte d'Ivoire d'infrastructures économiques, notamment de ports, aéroports, routes et voies ferrées répondant aux normes internationales de compétitivité, de performance afin de suivre l'évolution économique mondiale et nationale. Telle est la vision du Chef de l'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo. Qui a procédé hier, dans le village d'Azito sis dans la commune de Yopougon, à la pose de la première pierre du pont devant relier le Port autonome d'Abidjan au village d'Azito et du nouveau terminal à conteneurs dudit port sur l'île Boulay. Il était accompagné de son Premier ministre, Soro Guillaume qui n'a pas manqué de souligner dans son discours, l'importance stratégique de cet ouvrage dans le processus de développement de la Côte d'Ivoire. Ce projet ambitieux et à vocation régionale se situe, au dire du Président Gbagbo, dans la continuité des actes de développement posés par l'administration coloniale et le Président Houphouet-Boigny en construisant le port le plus immense à l'époque de la sous-région. En effet, inauguré en 1950, le port d'Abidjan, considéré immense à l'époque, avait pour vocation première, d'être le port de l'Afrique de l'Ouest, et particulièrement un port de transbordement des pays sans littoral comme le Burkina Faso (ancienne Haut-Volta), le Niger, et le Mali. Mais avec le développement du trafic et la taille de plus en plus grande des navires, il est apparu nécessaire de procéder à son extension, de le moderniser pour le rendre encore plus compétitif dans un contexte marqué par une forte concurrence. Et malgré la morosité économique provoquée par la crise militaro-politique, le Président a lancé résolument, il y a deux ans, l'étude de ce projet d'extension qui va faire du Port d'Abidjan, le futur hub de transbordement de la sous-région, tout en offrant une réelle perspective de développement à Azito et à l'île Boulay. Si dans sa première phase, il va coûter entre 95 et 150 milliards de francs CFA d'investissements, ce projet en BOT (Build operate and transfer) entièrement financé par un opérateur privé, Pierre Kakhoury Operator (PFO), le concessionnaire, mobilisera au total, 700 milliards de francs CFA à son terme. Comme l'a expliqué l'architecte Pierre Fakhoury, responsable du groupe PFO dont le génie créateur va nous projeter, à travers cet ouvrage, dans la Côte d'Ivoire futuriste, notamment dans le grand Abidjan qui vient avec ses 4, 5, voire 8 millions d'habitants, tous capables de se déplacer aisément d'un point à l'autre dans la capitale économique, mais d'aller jusqu'à Lagos grâce à ce pont , c'est un investissement important pour le pays. Ce, d'autant qu'il va contribuer à consolider le leadership et la compétitivité du port d'Abidjan dans un environnement régional de plus en plus concurrentiel, a renchéri pour sa part, son directeur général, Marcel Gossio.
Pouvait-il en être autrement quand on sait que le terminal à conteneurs de l'île Boulay a pour objectif de faire face aux besoins de développement des infrastructures portuaires imposés par la croissance prévisionnelle du trafic ? De renforcer le leadership, positionner le port d'Abidjan comme le hub de transbordement, favoriser la création d'une zone franche industrielle et commerciale en vue de satisfaire les nombreuses demandes de terrains pour l'installation d'activités, et enfin, créer des emplois aussi bien en phase de construction que d'exploitation du projet ? Des objectifs qui épousent bien la vision du Président Laurent Gbagbo, auteur de plusieurs grands chantiers aussi bien à Abidjan qu'à Yamoussoukro. Ce dernier a d'ailleurs annoncé au cours de la cérémonie d'hier qu'il a instruit le ministre des Infrastructures Economiques et celui de l'Economie et des Finances pour que les travaux du troisième pont d'Abidjan devant relier Marcory à Cocody reprennent immédiatement. En tout état de cause, le Président Gbagbo entend s'investir dans la réalisation de toutes infrastructures susceptibles de faire de la Côte d'Ivoire, la plate-forme économique de la sous-région l'extension du port qui vient de commencer, le prolongement de l'autoroute du nord jusqu'à la frontière du Burkina Faso, des voies ferrées, etc.

Gooré BI Hué



Option : Merci Fakhoury !

La Côte d'Ivoire revient de loin et ira encore loin: c'est ainsi que l'on pourrait résumer l'histoire tumultueuse de ce pays jadis prospère, enviable et envié dans la sous-région. Elle a vécu ces dix dernières années des épreuves difficiles dont le point culminant a été le déclenchement de la guerre du 19 septembre 2002. Cette dernière a plombé l'économie, terni l'image du pays et fragilisé ses leaders politiques. Dès lors, le plus prometteur des pays subsahariens (en dehors de l'Afrique du Sud) et le plus hospitalier était voué aux gémonies et surtout devenu infréquentable. Depuis l'Accord politique de Ouagadougou, obtenu grâce au génie politique du Président Laurent Gbagbo, la Côte d'Ivoire a retrouvé l'Etat de grâce qu'elle n'aurait jamais dû perdre. Il reste, bien sûr, à organiser les élections le 30 novembre de cette année pour légitimer un exécutif fort, cohérent et respecté. En attendant cette échéance capitale, force est aujourd'hui de reconnaître que la Côte d'Ivoire est en train de retrouver sa place, toute sa place, dans le concert des Nations. Abidjan est redevenu une étape ou une escale obligatoire des grandes délégations politiques ou économiques. Le Groupe des 77 plus la Chine est actuellement à Yamoussou-kro pour des réflexions prometteuses. De manière concomitante, notre pays abrite une importante mission du FMI; une visite de travail et de rapprochement du patronat français (MEDEF); une délégation de haut niveau de l'Unesco venue recueillir les besoins urgents et importants en matière d'éducation, de culture et de communication. Sont annoncés dans les prochains jours le ministre français des Affaires étrangères (Bernard Kouchner), l'Internationale socialiste. Indéniablement et indubitablement, l'on peut affirmer avec fierté: Côte d'Ivoire is back!. Les nombreux chantiers en cours ou à venir sont la preuve palpable que ce pays a des ressorts solides: il a plié pendant six ans mais ne s'est pas cassé. Il ne peut que rebondir de plus belle!
C'est le lieu de féliciter Pierre Fakhoury qui s'est engagé tant à Yamoussoukro qu'à Abidjan pour financer et construire de nombreux projets au moment où, par peur ou par calculs, certains se mettaient en réserve. En attendant des cieux plus cléments. De Félix Houphouet-Boigny à Laurent Gbagbo, Fakhoury est demeuré la pierre angulaire de la construction des grandes ?uvres ivoiriennes.

par Jean-Baptiste Akrou



Renforcer durablement la place de leader de la sous-région

Le Président de la République SEM. Laurent Gbagbo, a lancé un appel aux jeunes et aux anciens d'Azito, village communal de Yopougon. Pour lui, le projet d'extension du Port Autonome d'Abidjan est important. C'est pourquoi, il invite les populations d'Azito à continuer les discussions avec les différentes parties. Tout en les accélérant. Parce qu'il ne veut pas réaliser une ?uvre qui soit l'objet de contestation ou susceptible d'entraîner une conséquence éventuelle. Pour ce faire, il demande aux jeunes d'être également ouverts à la discussion. C'est une infrastructure qui va servir à la sous-région. D'où sa ferme volonté de la réaliser. Pour lui, les moyens financiers ne constituent pas un obstacle à la mise en ?uvre du projet. Car convaincu qu'avec le travail, la confiance, les idées et le pays qui amorce sa sortie de crise, tout ira pour le mieux. Et le Président Laurent Gbagbo, d'indiquer qu'il pense à l'avenir et voit grand. Il n'a pas tort. Parce que l'architecte Pierre Fakhoury n'a pas manqué de souligner que ce projet trace les sillons de l'avenir. Gbagbo, vous faites bouger la Côte d'Ivoire. Vous êtes le plus grand des houphouétistes de par les actes que vous posez. Vous êtes dans la continuité de l'?uvre d'Houphouet-Boigny?. Le Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume a souligné pour sa part que cette cérémonie qui réunit les plus hautes autorités du pays et des opérateurs économiques importants est d'une portée stratégique. Si ce pays veut se hisser au rang des grandes nations économiques, il nous faut reconquérir dès maintenant une place de leader en matière d'infrastructures. A un moment où la compétition devient rude face à tous ces pays situés sur notre façade atlantique commune. Et qui ont entrepris de se doter ou d'accroître les capacités de leurs dispositifs portuaires. Améliorant ainsi leur niveau de compétitivité dans l'économie maritime africaine , dira-t-il avant de se pencher sur le deuxième enjeu qui est d'ordre politique. Pour lui, les décideurs politiques ivoiriens, en dépit de la crise, font preuve de nationalisme pour aller vers le progrès. Il a soutenu que l'Accord politique de Ouagadougou qui a créé un environnement d'accalmie et de tranquillité nécessaires à la relance des activités économiques, est l'unique passage de sortie de l'impasse. La guerre ne peut être une brave excuse pour justifier l'inaction et l'immobilisme. L'histoire nous enseigne que c'est pendant la guerre que les grandes réformes se conçoivent. C'est pendant les moments difficiles et de difficultés que les grandes révolutions économiques se préparent. La dynamique de la reconstruction de notre pays est enclenchée. Signe que la Côte d'Ivoire est redevenue fréquentable , a ajouté le Premier ministre. Par ailleurs, M. Soro a affirmé que les Ivoiriens doivent montrer leur maturité à régler eux-mêmes leurs différends. Il a invité les uns et les autres à être solidaires pour que ce pays retrouve son illustre d'antan. Le port, l'aéroport, les infrastructures routières ont participé, selon M. Patrick Achi, ministre des Infrastructures économiques (maître d'ouvrage) à donner à ce pays une place de choix aujourd'hui. Après 40 ans, il fallait donc un second souffle et de nouveaux projets pour donner des perspectives nouvelles. Ce projet va désenclaver Abidjan et ouvrir la voie au réel développement de la ville. Ce projet d'envergure est basé sur la triptyque aéroport-port-route. Ce qui est, selon le ministre, vital pour la Côte d'Ivoire.

Christian Dallet



Poste à péage
La plate-forme visitée par Gbagbo et Soro

Le ministère des Infrastructures économiques a initié un projet pilote qui vise à mettre à péage deux tronçons routiers: l'autoroute du nord et l'axe Abidjan-Akoupé. Trois postes à péage seront construits à Attinguié, pour l'autoroute du nord, et deux à Moapé et Thomasset pour le tronçon Abidjan-Akoupé. Les travaux de ces 3 stations ont démarré en mars 2008. La plate-forme d'Attinguié a été visitée, hier par le Chef de l'Etat, SEM. Laurent Gbagbo. C'était en présence du Premier ministre, Soro Kigbafori Guillaume, du ministre des Infrastructures économique, Achi Patrick, et de celui de l'Economie et des Finances, Charles Diby Koffi. Selon le directeur général adjoint de l'Agence pour la gestion des routes (Ageroute) qui est le maître d'ouvrage délégué, Yapo Yapo Calice, les recettes de ces stations à péage serviront à alimenter le Fonds d'entretien routier pour la construction de nouvelles routes et pour l'amélioration du réseau routier qui se dégrade de plus en plus. Le coût de ce projet de construction des 3 postes à péage est estimé à 4 milliards de francs CFA. Le poste d'Attinguié comprendra 7 voies. Celui de Thomasset, à l'entrée d'Agboville, 3 voies et celui de Moapé, 2 voies. Différents modes de paiement s'offriront aux usagers : le paiement en espèces, par carte électronique et par carte d'abonnement. Au dire de M. Yapo Yapo Calice, les stations seront livrées en janvier 2009. Elles seront mises en affermage par une société. Le Chef de l'Etat, SEM Laurent Gbagbo s'est réjoui de cette initiative du ministère des Infrastructures économiques. C'est une bonne chose. Il faut que les Ivoiriens s'y intéressent. Pour lui, l'Etat de Côte d'Ivoire ne disposant pas de moyens financiers pour construire de nouvelles routes, la construction de stations à péage est la solution idoine pour résoudre ce problème. C'est la forme moderne de financement des routes aujourd'hui . Ce d'autant que nos routes sont mal entretenues, a-t-il indiqué. Le projet s'étendra, selon lui, à d'autres tronçons tels que la route de Bassam et celle de l'Est.

Nimatoulaye Ba



Focus : Caractéristiques techniques du terminal et du pont

Le terminal à conteneurs de l'île Boulay comprendra en première phase, 1.500 m de quai avec un tirant d'eau de 15 m de profondeur, 60 hectares de terre-plein, 6 portiques de type Panamax, et 15 portiques de parc. Il aura une capacité d'accueil des navires de 4000 EVP et une capacité de traitement de 1,4 million d'EVP par an. Il est prévu dans le programme initial 600 m de quai et dans le programme complémentaire, l'allongement de ce quai à 1.500 m et l'extension du domaine de concession aménagée de 24 ha dans la première phase à 60 ha. Il est également prévu dans ce projet, un programme optimal d'investissement qui vise, à terme, la prolongation progressive du quai de 1.500 à 3.000 mètres et l'extension du domaine de concession aménagée de 60 à 120 ha. Le domaine réservé au développement du projet sur la façade est de l'île Boulay s'étend donc sur une longueur de 3.000 mètres et une largeur de 400 mètres, soit une superficie totale de 120 ha.
Quant au pont baptisé du nom du Président de la République, c'est un pont en haubans de 1,1 km de longueur totale. Il est composé d'un ouvrage principal haubané de 760 mètres en deux traversées de 380 mètres chacune et de deux ouvrages d'accès d'une longueur de 170 mètres situés de chaque côté de l'ouvrage principal. La largeur totale du pont Gbagbo Laurent est de 32 mètres, supportant deux fois trois voies de 3,5 mètres chacune, deux trottoirs de 2 mètres chacun et deux réservations pour ancrage des haubans d'un mètre chacune. Cet ensemble repose sur des acquis dont les fondations sont des pieux forés de 80 mètres. Globalement, il faut retenir qu'il s'agit d'un ouvrage, pour l'instant, inexistant en Afrique. Mais comme le ministre des Infrastructures économiques l'a révélé, ce premier pont sera suivi à terme de deux autres dont l'un reliera Azito à Vridi, et l'autre Vridi à Port-Bouët pour déboucher sur l'aéroport international Félix Houphouet-Boigny et la futur autoroute Abidjan-Grand-Bassam.

Gooré BI Hué


Extension du Port
Les obligations de l'État ivoirien

Les obligations de l'Etat dans la réalisation du projet d'extension du port se déclinent en sept points: ? financement des indemnisations de mise à disposition du terrain à concéder;
? construction d'un pont entre l'île Boulay et Yopougon, objet de la présente cérémonie;
? réalisation d'une voie sur l'île reliant le pont au nouveau terminal à conteneurs;
? réalisation d'une voie expresse reliant le pont au réseau routier national avec jonction au niveau du troisième pont de Yopougon;
? réalisation de travaux d'amenée des réseaux publics d'eau, d'assainissement, d'électricité et de téléphone en bordure du domaine concédé;
? réalisation de travaux d'élargissement et d'approfondissement du canal de Vridi à au moins 15 mètres;
? réalisation de travaux de dragage d'établissement du chenal d'accès au domaine concédé et du bassin d'évitage. Un ouvrage de plus de 120 milliards
Dans 30 mois, les usagers de la route pourront rallier la capitale politique par l'autoroute jusqu'à Toumodi. C'est en tout cas les délais impartis à l'entreprise Soroubat pour accomplir sa part de responsabilité dans la réalisation du prolongement de l'autoroute du nord vers Yamoussoukro. Le Chef de l'Etat est allé hier à Taabo pour se rendre compte de l'avancée des travaux. Son verdict : il est satisfait de l'entreprise tunisienne. Avant de le dire, il a pris soins de parcourir trois à quatre kilomètres de la route déjà bien dessinée dans sa largeur (50 mètres environ). Le cortège de véhicules officiels a pu rouler vers Toumodi, à 70 Km/heure sur la terre battue à la grande joie des responsables et des ouvriers de la Soroubat. Qui, Mercredi après-midi, ont arrêté leurs engins pour saluer leur hôte venu lui aussi les saluer pour le travail bien fait sur un chantier qui lui tient à c?ur. En effet, hier encore, le Chef de l'Etat a rappelé l'importance stratégique de l'autoroute du nord. Notamment pour le port autonome d'Abidjan. Pour le Président de la République, les deux infrastructures sont intimement liées. Car les marchandises qui partent ou arrivent du port, transitent par la route. D'où sa conviction que : Qui dit le port, dit aussi l'autoroute du nord et vice-versa. C'est cela d'ailleurs, dit-il, qui explique qu'on ait engagé, de façon simultanée, le travaux du prolongement de l'autoroute et de l'extension du port.
L'un des plus heureux face aux avancées du chantier est bien le directeur général de l'Ageroute (maître d'ouvrage délégué), Bouaké Fofana. De ses explications, il ressort que les travaux avancent correctement de part et d'autre de Taabo qui est le point central entre le lot 1 (Singrobo-Taabo) et le lot 2 (Taabo-Toumodi). En attendant d'atteindre l'ultime étape de la pose de couche de bitume, les travaux de terrassement se poursuivent normalement dans les deux sens. Le Chef de l'Etat était accompagné, hier, par le Premier ministre et quelques membres du gouvernement, au nombre desquels le ministre des Infrastructures économiques, Patrick Achi. Par ailleurs, le Président de la République a répondu favorablement à l'appel du maire de Taabo, Bandaman Maurice qui quelques instants avant, l'a invité à effectuer une visite dans sa localité.

Alakagni Hala



Dans trente mois, la nouvelle voie ouverte aux usagers

La visite du chantier du prolongement de l'autoroute du nord à Taabo, a été l'occasion pour le directeur général de l'Agence de gestion des routes (Ageroute), Bouaké Fofana, d'expliquer les différentes étapes du travail et le coût total de réalisation de l'ouvrage. Aussi, a-t-il rassuré le Chef de l'Etat quant à la poursuite des travaux jusqu'à Yamoussoukro. Le coût total de l'ouvrage tourne au tour de 120 à 130 milliards. La totalité des accords de prêts sont signés et le tronçon est financé . Le prolongement de l'autoroute du nord qui part du village de Singrobo, la limite actuelle, à Yamoussoukro,est subdivisé en deux sections appelées lots, pour faciliter le financement , explique le directeur général de l'Ageroute. Le premier lot qui part de Singrobo à Taabo, est divisé en deux sous lots. Financés respectivement par le Fonds koweïtien et la Banque islamique de développement. Le second lot qui part de la zone de Taabo à Toumodi, est financé par trois bailleurs de fonds : Le Fonds saoudien, le fonds de l'Opep et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique. Au niveau de la mise en ?uvre des travaux, la Société des routes et bâtiments de Tunisie (Sorouba), se taille la part du lion, en réalisant le tronçon Singrobo ?Toumodi. Quant au contrôle, le BNEDT et un bureau de contrôle tunisien se partagent les deux lots de l'étape actuelle. Pour la troisième partie de l'autoroute qui va relier Toumodi à Yamoussoukro, le directeur général de l'Ageroute soutient que les appels d'offre pour la réalisation des travaux et le contrôle sont ouverts. Bientôt donc, les entreprises désignées seront connues. Pour le reste, le directeur général de l'Ageroute se dit heureux de constater que l'entreprise tunisienne est dans les délais d'exécution des travaux. D'où son optimisme. Dans 30 à 35 mois, les travaux du prolongement de l'autoroute du nord seront terminés . Au plan technique, la plate- forme de la nouvelle autoroute d'un bout à l'autre est large de 50m.Avec un terre-plein entre les deux voies. Des ponts et échangeurs pour rejoindre la National sont aussi prévus pour faciliter la circulation. A la fin de sa visite du chantier du prolongement de l'autoroute du nord, sur une distance d'environ 5km, le Chef de l'Etat n'a pas caché sa satisfaction et sa joie. Pour la simple raison que ces travaux sont la face visible d'une coopération entre Etats du Sud. Sentiment de fierté. Mais il y a beaucoup de choses. Il y a d'abord que c'est la concrétisation d'une coopération Sud-Sud. Les capitaux sont du Sud, les techniciens et l'entreprise sont du sud, les bénéficiaires sont aussi du Sud. Je suis vraiment content. Je souhaite que ça aille vite, vite, viteje suis un homme pressé.

Marc Yevou


Repères

Wharf. A l'époque coloniale, les wharfs étaient des moyens d'importation et d'exportation implantés à Grand-Bassam, Sassandra, et Port-Bouët. Mais ils étaient considérés comme des sites provisoires. Il fallait donc chercher autre chose. Ainsi, la maison du Gouverneur fut construite en face de la lagune pour qu'il surveille le port en construction. Inauguration. En 1950, M. François Mitterrand, alors ministre des Territoires d'Outre-mer a procédé à l'inauguration du port d'Abidjan. Les Français ont donc pensé et réalisé ce port depuis la fin du 19e siècle.
Profondeur. Avant l'accession du Président Gbagbo à la magistrature suprême, le projet d'extension du port existait. Il était envisagé sur les berges de Locodjro. Mais, sur ce site, la profondeur des eaux était de 5 m au maximum. Or l'on avait besoin de 12 à 15 m de ce qu'on appelle les tirants d'eau de profondeur. C'est ainsi que l'île Boulay a été choisie ces dernières années après une étude. Présence. La cérémonie de la pose de la première pierre du pont Laurent Gbagbo et du terminal à conteneurs de l'île Boulay s'est faite en présence du Président Gbagbo, du Premier ministre Soro Guillaume, du ministre Charles Diby Koffi. Des délégations de personnalités sont venues du Mali, du Burkina Faso et du Niger pour assister à cette cérémonie.
Concession. C'est le 12 septembre 2007 que, suite à une offre technique et financière de l'opérateur privé PFO approuvé par les autorités ivoiriennes, la convention de concession a été signée entre l'Etat et la société de droit ivoirien African Port company Côte d'Ivoire (APC-CI).

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023