samedi 14 juin 2008 par Notre Voie

M. Sanogo Mamadou est membre du Comité central, président de la coordination FPI de Boundiali et délégué chargé de la communication et du marketing politique de la direction départementale de campagne du candidat Laurent Gbagbo à Boundiali. Dans l'entretien qui suit, il parle de l'opération inondation qui démarre lundi ainsi que de la visite du chef de l'Etat à Kolia.
Notre Voie : M. Sanogo, en votre qualité de délégué chargé de la communication et du marketing politique de la direction départementale de campagne du candidat Gbagbo à Boundiali, pouvez-vous nous dire quand l'opération inondation lancée par la direction du FPI, va être mise à exécution dans votre département et pour quels objectifs ?

Sanogo Mamadou :
L'opération inondation lancée il y a peu par le FPI est entrée dans sa phase active. A partir du lundi 16 juin prochain, une délégation conduite par le directeur départemental de campagne du candidat Laurent Gbagbo à Boundiali, Diabaté Bêh se rendra dans les départements de Boundiali et de Kouto. Cela en vue d'informer, de sensibiliser et d'aider nos parents à avoir leur acte de naissance ou leur jugement supplétif pour ceux qui n'en ont pas. Nous menons cette opération pour que, au moment de l'identification et de l'enrôlement, tous nos potentiels électeurs puissent être effectivement inscrits sur les listes électorales?.

N.V.: Comment va se dérouler de façon concrète cette opération ?
S.M. : Il s'agira pour les émissaires du parti de faire vérifier bureau par bureau de vote (nous avons déjà les listes des bureaux de vote) l'état des inscriptions sur les listes électorales de 2000 que nous avons comme support. Nous demanderons aux parents que nous rencontrerons s'ils possèdent leur jugement supplétif ou acte de naissance qui sont les pièces exigées pour pouvoir être identifié et enrôlé. S'ils n'en possèdent pas, le parti les aidera, séance tenante à en avoir en mettant à leur disposition des timbres?.

N.V. : Mais les populations n'ont-elles pas pu établir des jugements supplétifs lors des audiences foraines ?
S.M. : La présente opération est différente des audiences foraines en ce sens qu'elle concerne tous ceux qui sont inscrits dans un registre mais qui n'ont plus leur acte de naissance ou jugement supplétif, parce que égarés ou détruits du fait de la guerre. Précisons que tous ceux qui ont ces documents vieux ou récents ne sont pas concernés. Nous invitons tous les parents à répondre à l'appel des émissaires du parti qui se rendront dans leurs villages pour l'opération de pré- identification et d'enrôlement?.

N.V. : Comment se porte aujourd'hui le FPI dans le nord après les passages de MM.Gbagbo et Affi ?
S.M. : Avant le passage du président ça allait. Après son passage, ça allait bien. Après le passage de Affi la situation s'est nettement améliorée et, aujourd'hui ,nous pouvons affirmer que les populations du nord sont prêtes à voter pour le président Gbagbo et tous les candidats du Front populaire ivoirien.

N.V. : Que signifie la situation s'est nettement améliorée ?
S.M. : Ca veut dire que, depuis le déclenchement de la guerre le 19 septembre 2002 jusqu'en 2006, les militants du FPI étaient indésirables dans la zone nord. C'est vrai que cela relève maintenant du passé, mais souvenez- vous que nous avons été agressés le 26 août 2006 à Boundiali. Aujourd'hui, les cadres du FPI sont les plus demandés au nord.

N.V.: Comment expliquez-vous ce revirement de situation ?
S.M. :Cela s'explique par le fait que nous avons pratiqué une politique de proximité. Bien qu'étant loin, nous agissons à distance. Ayant souffert des affres de la guerre, les parents savent maintenant la vérité. Ils savent la nuit qu'incarnent les autres partis. Il y a aussi que le président de la république, sachant que les populations ont été bernées, ne leur a pas tenu rigueur. En bon chef d'Etat, il a scindé le département de Boundiali en deux : Boundiali et Kouto. De cinq sous-préfectures, nous en avons aujourd'hui neuf : Boundiali, Gbon, Kouto, Kolia, Kasséré, Sahanla, Blességué, Ganaoni et Siempergo. Les départements ont bénéficié de treize nouvelles communes. Tout ça pour insuffler le développement de la région.

N.V. : Très bientôt, le président de la république se rendra à Kolia pour donner le premier coup de pioche du bitumage de l'axe routier Boundiali-Tengrela. Comment les populations attendent-elles cet évènement ?
S.M. : C'est un évènement majeur, parce que, si rien ne vient perturber son calendrier, le chef de l'Etat sera à Kolia le jeudi 19 juin prochain. Comme on le dit, la route précède le développement. Grâce au président Gbagbo que nous ne cesserons de remercier, cette voie va permettre aux populations des départements de Boundiali, de Kouto et de Tengrela de mieux respirer. Tous les cadres de ces trois départements, au delà des colorations politiques, dans un même élan, sont à pied d'?uvre pour réserver un accueil très chaleureux au président de la république jeudi prochain. Il est évident que les militants du FPI se réjouissent de l'esprit républicain qui entoure la préparation de la visite du président Gbagbo. A notre niveau, nous faisons tout pour rendre agréable le séjour du chef de l'Etat. Nous invitons les filles et les fils de la région à se mobiliser pour réserver un accueil inoubliable à l'illustre hôte. Le président Gbagbo pose de grands pas et nous nous en réjouissons grâce à l'accord politique de Ouagadougou qui nous apporte la paix. Nous observons, avec nos parents, que le nord est le plus grand bénéficiaire de cet accord.





Entretien réalisé par Délon's Zadé

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