mardi 17 juin 2008 par Nord-Sud

Mon commandant, vous venez de vivre une situation difficile avec les éléments en colère qui vous ont pris à partie. Comment vous vous êtes retrouvé là? Naturellement je m'apprêtais à aller dans ma circonscription de Languibonou. J'avais une petite course à faire au niveau du centre ville. Et, au niveau du rond point de la cathédrale, j'ai été pris à partie par des jeune gens dit-on des jeunes démobilisés. Ils nous ont quasiment tout arracher. Ils ont tenté de partir avec le véhicule que nous avions puisque j'étais avec quelqu'un. Heureusement, ils n'ont pas réussi puisque c'était une voiture automatique. Du fait que nous n'étions pas loin de la préfecture de police, on a été exfiltré par des éléments de la préfecture de police, qui sont ensuite aller chercher le véhicule. Depuis ce temps, nous sommes là. On attend. ?Depuis combien de temps êtes-vous là? C'était aux environs de 10 heures que tout a commencé. Et là nous sommes à plus de 12h30. ?Vous êtes autorisé à rentrer chez vous maintenant que tout est entré dans l'ordre. Et la Licorne ou l'Onuci vous demande d'attendre. Vous savez, nous avons une hiérarchie. La hiérarchie a été informée. Ensuite nous avons reçu des instructions. C'est vrai que du côté de la préfecture de police, on nous a dit que la ville est calme, qu'on pouvait partir. Comme la hiérarchie nous a demandé d'attendre, naturellement nous attendons la hiérarchie. ?N'avez-vous pas peur? Etes-vous prêt à continuer votre travail d'administrateur en tant que représentant de l'administration à Bouaké après cet incident? Pour moi c'est un épiphénomène. Vous savez on est dans un processus qui est un peu difficile, douloureux quelquefois. C'est cela la respiration d'une sortie de crise. Naturellement ce genre de situation est à prévoir. Heureusement que la gravité est relativement limitée. En ce qui me concerne, je ne pense pas que cela puisse changer notre volonté de rester. Nous sommes là pour faire avancer les choses. Nous resterons quoi qu'il advienne. ?En somme vous êtes prêt à continuer à travailler en dépit de ce qui est arrivé? Affirmatif je dirai. En aucun cas cela ne peut changer sinon toucher notre volonté de mener à bien le rôle qui est le nôtre. Donc nous sommes prêt à continuer. ?La question de votre sécurité demeure tout de même ? Que proposez-vous pour la sécurité du corps préfectoral ? Je pense que la première des choses à faire, comme c'est des mouvements, qui sont inopinés, brusques, soudains, naturellement la moindre des choses à faire c'est au niveau des Forces nouvelles, d'informer la préfecture de région pour qu'elle informe les préfets et sous-préfets qui sont appelés à bouger, qui sont en mouvement pour qu'ils puissent prendre des dispositions pour ne pas tomber dedans. Parce qu'un accident est vite arrivé. Et ce sera vraiment malheureux qu'à ce stade du processus, il y ait encore des choses de cette nature. Je voudrais remercier et féliciter les éléments de la préfecture de police pour leur sens du devoir. Nous, nous sommes des agents de l'Etat et nous sommes là pour une mission précise. Nous allons donc continuer cette mission quoi qu'il advienne. Ce que je demanderai aux jeunes, c'est naturellement de garder leur calme, de savoir poser leurs problèmes à leurs supérieurs hiérarchiques pour qu'ils soient réglés de manière paisible. Entretien réalisé par Allah Kouamé

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