jeudi 26 juin 2008 par Notre Voie

Dérouté par l'acte courageux du président Gbagbo de moraliser la vie publique, le RDR par sa presse interposée, tente maladroitement de trouver une parade en tribalisant le débat.
Scandale dans la filière café-cacao, les 4 vérités de Gbagbo aux cadres bété : Si vous voulez, ne votez pas pour moi. C'est le grand titre qui barrait la première page du quotidien Le Patriote, journal du Rassemblement des Répu-blicains (RDR), dans sa parution n° 2612 du mercredi 25 juin 2008. L'auteur de l'article soutient que le président Gbagbo aurait tenu les propos cités plus haut au cours d'une rencontre qu'il aurait eue avec les cadres bété dans son village, Mama, à l'occasion des obsèques de son oncle Obou Jean Didier. Faux, archi faux ! A aucun moment, les cadres bété n'ont rencontré le président Gbagbo dans le cadre de l'affaire des arrestations dans la filière café-cacao. En effet, après l'inhuma-tion de son oncle, autour de 13 heures et demie, et après le départ de tous ceux qui avaient effectué le déplace-ment pour soutenir le couple présidentiel, le chef de l'Etat a reçu tard dans la soirée les populations de Karahi, village où il y a quelques mois, le cortège présidentiel avait mortellement percuté un enfant. Le président Gbagbo qui, depuis cette malheureuse affaire, revenait pour la première fois dans la région, a tenu simplement à présenter ses condoléances aux parents de l'enfant et à toute la population de Karahiri. Le ministre Bertin Kadet, qui est d'ailleurs aussi natif de Mama, les députés Boli Saturnin de Ouragahio-Bayota, et Sokouri Bohui de Koumassi, étaient les seuls cadres de Gagnoa à avoir assisté à cette rencontre. C'est d'ailleurs la seule audience que le chef de l'Etat a eue dans la soirée de samedi. Le lendemain dimanche, le chef de l'Etat est allé, en compagnie de son épouse, poser la première pierre de l'Eglise de Mama. Et, après le déjeuner, il s'est rendu à Yamoussoukro où à 15 heures, il devait prendre l'avion pour le Nigeria. En réalité, à travers les écrits du Patriote, se lit le désarroi du RDR face aux mesures prises par le président Gbagbo dans le cadre de la moralisation de la vie publique. Car le RDR avait bâti toute sa stratégie de campagne sur l'impunité. Or c'est cet argument que Laurent Gbagbo enlève au parti d'Alassane Ouattara en engageant une vigoureuse politique de moralisation de la vie publique. Et surtout en autorisant des poursuites contre des personnalités qui paraissaient intouchables. Le RDR tente donc de retourner la situation contre le président Gbagbo en cherchant à l'opposer à son parti et à ses parents. Et dans sa volonté déstabili-satrice, le parti de Ouattara ne se prive pas de recourir à son jeu favori à savoir jouer sur les cordes tribales. La vérité c'est que cette opération fait une grande trouille au RDR qui voit déjà l'inculpation d'Amadou Gon Coulibaly, ministre de l'Agriculture et directeur de campagne de Ouattara, le candidat de ce parti à la prochaine présidentielle. On comprend dès lors l'attitude d'Ally Coulibaly qui se demande pourquoi c'est maintenant, à quelques mois du scrutin que l'opération est lancée.



Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr

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