lundi 30 juin 2008 par Le Temps

Après 44 ans d`attente, l`Espagne est sacrée championne d`Europe ! Un petit but de Fernando Torres offre la victoire en finale face à l`Allemagne (1-0). Invaincue tout au long du tournoi, la "Roja" a mérité son trophée. Elle succède à la Grèce au palmarès. L`Espagne a remporté le Championnat d`Europe des nations pour la deuxième fois de son histoire, quarante-quatre ans après son premier titre, en battant l`Allemagne (1-0) en finale de la XIIIe édition, dimanche au stade Ernst-Happel de Vienne. L`Espagne décroche ainsi son premier titre majeur depuis la victoire lors de l`Euro-1964 face à l`URSS en finale.
Torres, hero du match
Les Espagnols ont inscrit l`unique but du match grâce à l`attaquant Fernando Torres, servi dans la profondeur par Xavi Hernandez, profitant au passage de la lourdeur de la défense allemande et d`une sortie hasardeuse du gardien Jens Lehmann (33e). Transparent tout au long de l`Euro, Torres a été excellent au cours de la finale. Son harcèlement permanent des lourds défenseurs allemands a été logiquement récompensée. Rarement mis en danger, les Espagnols se sont créé quelques occasions en seconde période, notamment par Iniesta, dont la reprise fut repoussée sur sa ligne par Frings (63e). Puis sur une remise de la tête de Güiza vers Senna, trop court (81e). Les Allemands, qui avaient finalement pu aligner leur capitaine Michael Ballack, ménagé vendredi et samedi, en raison d`un problème musculaire au mollet droit, ont souvent été dépassés par le rythme de leurs adversaires. Aragones tire sa révérence
Après cette victoire, l`Espagne s`apprête à tourner une page. Ce match marquait la dernière apparition du sélectionneur Luis Aragones, 69 ans, sur la scène internationale. En poste depuis juillet 2004, il devrait céder sa place à l`ancien entraîneur du Real Madrid, Vicente del Bosque.
"On ne m`a pas demandé de rester. Maintenant, il n`y a plus de retour possible", a-t-il déclaré samedi soir. Le club turc de Fenerbahçe a annoncé qu`il avait signé un pré-contrat de 2 ans, mais Aragones a démenti. Le meilleur Euro ?
Cette victoire de l`Espagne dans l`Euro 2008 est aussi la victoire du beau jeu. Invaincus tout au long de la compétition, auteurs de 12 buts en 6 matches, les Espagnols ont rendu obsolètes les schémas tactiques défensifs chers aux Italiens ou aux Français, ayant permis à ces deux dernières nations de régner sur le football mondial depuis 10 ans. Désormais, l`attaque paie ! On retiendra de cet Euro, outre la belle victoire espagnole, le parcours de l`éternelle Allemagne, les belles surprises turque et russe... et l`échec cuisant des Bleus. Une compétition qu`il faudra analyser pour repartir sur bon pied en 2010.
In sport.fr
Encore des bruits de bottes en zones ex-assiégées : 5 morts et plusieurs blessés
Folle journée samedi dernier, à Vavoua et Séguéla. Affrontements entre des soldats proches de Zackaria Koné et ceux du commandant Wattao. Récit. Après les récents mouvements de Bouaké, les villes de Vavoua et de Séguéla viennent de connaître à leur tour des soubressauts. Des soldats proches de Zackaria s`étant à nouveau rebellés. Coups de fusils. Des rues désertes. Branle-bas Vavoua : Sous contrôle des hommes de Zackaria
Comment est-on arrivé au soulèvement des soldats de Vavoua ? Une fois nominée au poste du commandement du Worodougou, Issiaka Ouattara alias Wattao décide de faire des changements à la tête des différents secteurs qui composent la ville de Vavoua. Il s`agit de Pelezy, Molokozoï, Goliafla, Vaou, Bahoulifla. Pour ce faire, une réunion est convoquée ce samedi, à Vavoua pour ces changements. C`est ce moment que choisissent des éléments proches de Zackaria Koné en armes pour s`opposer bruyamment à cette décision. Estimant que cela est un règlement de compte. Car tous les Com`secteurs à dégommer tenus secrets seraient des éléments fidèles à l`ancien commandant de zone. Pour concrétiser leur mécontentement, ils entrent alors en rébellion. Selon des sources dignes de foi, le mouvement enclenché le samedi, aurait été savamment orchestré. Ce samedi donc, alors qui débute la réunion, un groupe d`infiltré prend en otage les trois principaux chefs FPI. A savoir, Charles Yué, Konda et Yéo. Ces derniers sont ligotés. Avant d`être transférés dans un endroit moins agressif. Au même moment, un autre groupe bloque toutes les artères d`entrée et de sortie de la ville. Aucune voiture ne sort ou n`entre. Les assaillants prennent des précautions pour une éventuelle contre-attaque des hommes du commandant Wattao. Les rues sont barrées. Des pneus sont en flammes ça et là. Les éléments, fidèles à Zackaria Koné, sont les maîtres des lieux. Ils contrôlent la ville. Ils tirent en l`air. C`est la débande du côté des populations. Sauve-qui- peut. Boutiques et magasins baissent pavillon. Le marché se vide de son monde. Les rues reprennent subitement l`allure des cimetières. Aucun habitant n`est visible dans les rues. Les populations s`enferment dans leur maison. Les soldats insurgés eux, paradent avec les véhicules arrachés à leurs propriétaires. Des résidents qui s`entêtaient à mettre le nez dehors sont passés à tabac. C`est le cas de Denis Douaba, chef de terre de Ségouafla et sa femme. Tous les deux sont blessés. Il en est de même pour Robert Tra, un cadre de la région. Il a la vie sauve grâce à certains éléments.
Le sous-préfet et certaines autorités sont exfiltrés de la ville par les Forces impartiales. On assiste à des scènes de pillages. Des boutiques et magasins sont cassés. Eventrés : Les pillards en armes emportent avec eux produits alimentaires, appareils électro ménagers Des témoins, terrés chez eux, expliquent après une accalmie momentanée soutiennent que ce soulèvement était prévisible. Et que le commandant de zone aurait été à plusieurs reprises interpellé sur le mouvement suspect de certains éléments dans la forêt. Mais qu`il aurait mis cela sur le compte des rumeurs. Les éléments proches de Wattao, auraient fait un repli stratégique. Pour éviter d`inutiles bains de sang. ceux qui croient en cette thèse avancent qu`une riposte est imminente. Pour déloger les insurgés. Au moment où nous bouclions hier, cette riposte se faisait encore attendre, il n`y a pas eu de riposte. La ville est toujours aux mains des Hommes de Zackaria Koné.
Selon Olivier Moh, l`un des proches collaborateurs du nouveau commandant pris à défaut par les insurgés, " ce n`est qu`une question d`heure. Des renforts sont partis de Bouaké ". Le caporal chef Yanez ne dit pas le contraire. Selon lui, le Commandant Wattao qui se trouvait dans la capitale du centre pour une réunion avec le Premier ministre est en route?. Hervé Touré alias Vetcho, commandant de Katiola et Morou Ouattara s`apprêtent à apporter un coup de main à leurs hommes de Vavoua pour que les insurgés y soient délogés. Les insurgés soutiennent ne pas reconnaître Guillaume Soro comme leur chef. Car, ce dernier aurait trahi la lutte. Le caporal chef Yanez estime que les commandants des secteurs précités refusent de partir de peur de perdre leurs privilèges car, dit-il, ils sont des trafiquants de café, cacao et du bois. Une fois parti, ils perdront tout ça. Ils sont à l`image de leur chef limogé?. Comme le commandant Wattao est venu pour mettre de l`ordre, ils ne veulent pas?, fait-il remarquer. Et de poursuivre : C`est une manière de saboter le processus de paix. Mais ils ne réussiront pas. Car, nous allons prendre le dessus. Dans quelques heures, il fera jour sur Vavoua?. Dans la journée d`hier, les forces impartiales sont entrés en négociation avec les insurgés. Elles leur demandent de retourner dans les casernes. Afin d`entamer les discussions avec le commandant Wattao. Mais les manifestants refusent, déclarant ne pas avoir confiance en Wattao. Avant de demander aux forces impartiales ne pas intervenir dans cette crise interne? une affaire interne aux Forces nouvelles?. En tout cas, hier encore, boutiques, marchés et magasins sont restés fermés. Les populations ne savaient plus à quel saint se vouer. Elles ont actuellement du mal à se nourrir.
Séguéla : Cinq morts et plusieurs blessés
L`appétit venant en mangeant, les insurgés, gourmands, ont actionné leurs camarades de Séguela. Qui, malgré le départ de Zackaria Koné avaient décidé de renter dans les rangs. Là-bas, c`est aux environs de 9 heures que les hostilités ont commencé. Les insurgés ont tiré créant la panique et demandant aux populations de rentrer chez elles. Rues, commerces, tout était vide. De peur de prendre des balles perdues. Le centre ville où toutes les activités sont concentrées ressemblait à une terre sans vie. Manque de pot pour les insurgés, ils sont tombés sur le commandant Adjoman Coulibaly, l`adjoint de Wattao. Les échanges ont duré trois heures. Deux insurgés ont été tués et plusieurs blessés dans leur rang, dont un certain Cissé plaisir?, aide de camp de Zackaria Koné. Sa situation est grave. Trois civils ont également trouvé la mort. Par balles perdues. Ayant été confondus aux assaillants. En effet, les insurgés sont entrés dans la ville en tenue civile. Ayant échoué, ils ont pour beaucoup, pris la clé des champs.
Un couvre-feu a été instauré de 19 heures à 6 heures du matin dans la capitale du Worodougou. Le temps de mettre de l`ordre. Les patrouilles ont repris du service. Des informations font état de ce que, certains éléments de Zackaria encore en brousse, attendent le moment propice pour une autre attaque. Quant aux fugitifs, ils ont trouvé refuge dans les locaux de l`ONUCI.
Contrairement à Vavoua, les insurgés n`ont rien pillé. Actuellement, Toutes les entrées et sorties de la ville de Séguéla sont filtrées. Les véhicules sont fouillés de fond en comble. Le commandant Wattao qui était à Bouaké est revenu à Séguéla avec du renfort. Selon les dernières informations, les hommes de l`ancien patron du Worodougou occupent les 4/5 de la ville. Précisément les axes Mankono-Kani-Séguéla et Vavoua-Séguéla. L`information est aussitôt démentie par les hommes de Wattao. Selon le caporal chef Yanez, la situation est sous contrôle. Tous les points stratégiques de la ville sont sous leur contrôle. Les hommes visibles en ce moment sont les soldats onusiens.

Déstabiliser Soro n`est pas la solution

Renverser Guillaume Soro n`est pas la solution. Cela ne change rien. Ses partisans ne vont pas accepter. On sera à la case départ. Et ce sont les populations qui sortiront perdantes. On aurait fait tous ces chemins vers la paix pour rien. Il y a un moment pour se battre. Et un autre pour dialoguer. On ne demande pas aux gens d`aimer ou pas Soro. Mais de voir l`intérêt supérieur de la Nation. Les Ivoiriens ne veulent pas revivre les événements malheureux du 19 septembre 2003. Les soldats FN qui se rebellent contre leur chef aujourd`hui, soutenaient au début de la guerre qu`ils ont pris les armes pour mettre les populations dans de bonnes conditions. Or, ces populations adhèrent à l`Accord politique de Ouagadougou signé le 4 mars 2007 dans la capitale burkinabé. Parce que c`est la clé du retour définitif de la paix en Côte d`Ivoire.
Yacouba Gbané
yacou06336510@yahoo.fr
Envoyé spécial dans le Worodougou
Alain Lobognon (FN) :
La force ne sera pas employée contre les rebelles mutins?
Le Premier ministre a donné des instructions claires pour qu`il n`y ait pas un seul coup de feu", a expliqué Alain Lobognon, conseiller en communication de Soro et Directeur de la communication des FN. Le soulèvement samedi, dans les villes de Séguéla et Vavoua (Centre-Ouest, sous contrôle des FN) ne s`apparente pas à une mutinerie. Il s`agit plutôt "d`éléments contestataires", a souligné Alain Lobognon. Avant d`affirmer : "Les éléments contestataires de Séguéla et Vavoua sont "sous la protection de l`ONUCI et de la Licorne". Selon lui, les Forces impartiales sont en contact avec l`état-major FN pour la mise en oeuvre d`un plan de sécurisation des éléments contestataires. Le commandant de la zone de Séguéla, Issiaka Ouattara, dit Wattao, a confirmé avoir reçu "des ordres du Premier ministre pour maintenir le calme, c`est tout". "J`ai donné l`ordre à mes hommes de ne pas tirer et de rester en place", a ajouté le commandant Wattao. "Il ne faut pas lancer une offensive. Ce sont nos éléments après tout", a ajouté le numéro deux de l`état-major FN. Le lieutenant-colonel François Guillermet, porte-parole de la Licorne, soutient que les soldats sont en position pour intervenir en cas de besoin.

Y.Gbané
(Source AFP)

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