L'incertitude du lendemain, est le sentiment qui animent aujourd'hui les ex-combattants de Vavoua et de Seguela. C'est ce qui explique en ce moment leur soulèvement. Ce constat est du Général de Division Bruno Clément Bollée, Commandant la Force Licorne. Pour y remédier, l'officier supérieur français recommande que soient accélérés le processus du Service civique et celui de réinsertion communautaire. Le Général Bollée, qui tenait ces propos au cours d'un point de presse, hier au 43e BIMA de Port-Bouët, s'est fondé sur l'expérience de trois microprojets mis en place par la Licorne. Nous avons ainsi démonté plusieurs ex-combattants, a-t-il révélé. Confortés dans cette position, en accord avec l'ONUCI, la Licorne attend lancer dans les jours à venir, un projet de 5 millions de dollars qui va prendre en compte 1000 ex-combattants. C'est de cette manière que, selon le conférencier, l'on peut venir à bout du sentiment légitime qui anime actuellement les ex-combattants de Vavoua et de Seguela. Si on ne prend pas en compte, cette réalité, on aura d'autres Seguela et d'autres Vavoua, a insisté le conférencier. Mais avant, le Général Bruno Clément Bollée, qui est en fin de mission, a tenu à faire le bilan de son mandat d'un an de présence en Côte d'Ivoire. Il ressort de ce bilan que depuis la signature de l'Accord Politique de Ouagadougou, la Licorne a procédé à une baisse de son effectif, passant de 4800 hommes à 1800 aujourd'hui. De plus, la Licorne se présente comme une force de réaction dont la capacité est d'informer, de protéger, de réagir, de restaurer la confiance et de faire des projections. De la situation actuelle, le conférencier a soutenu que l'APO a permis une avancée du processus de sortie de crise, il a aussi permis la montée en puissance de l'élection avec la date du 30 novembre pour le premier tour de l'élection présidentielle. Au plan sécuritaire, la situation, selon le conférencier est calme. Dans le cadre de la sécurisation des élections, un réservoir des quatre forces en présence, est en train d'être organisé. Le problème actuel reste, selon le conférencier, le démantèlement des milices au sud et le désarmement des ex- combattants au nord. Cependant, pour l'orateur, l'attitude du Premier ministre après l'attentat du 29, juin 2007, a été le déclic. C'est à partir de cette réaction, que j'ai commencé à croire à l'APO. Le Général Bollée, sera remplacé à son poste par le Général de division, Houbron Philipe.
Thiery Latt (Stagiaire)