samedi 5 juillet 2008 par Fraternité Matin

L'état-major des Forces armées des Forces nouvelles a produit un communiqué de presse hier pour expliquer les circonstances de ces évènements. Le samedi 28 juin 2008, à la suite d'une séance ordinaire de travail du commandement de la Zone 05, avec les différents responsables de la ville de Vavoua, des soldats sont descendus dans la rue, prenant en otage des responsables militaires. Ils manifestaient contre une décision, émanant du Commandement de la Zone 05, qui avait pour objet une réorganisation militaire dans la ville de Vavoua. Quelques heures plus tard, l'état-major des FAFN est saisi de ce que des éléments de la ville de Séguéla qui auraient mal ressenti la révocation, le mois dernier, de l'ancien Commandant de Zone, Koné Zacharia, ont emboîté le pas aux éléments de Vavoua en tirant en l'air et occupant les principales artères de la ville de Séguéla. A la différence des éléments de Vavoua, ceux de Séguéla, réclamaient le retour de l'ancien Commandant de Zone. Outrepassant un simple soulèvement militaire à relent revendicatif, ces éléments ont décidé d'attaquer les positions de nos troupes en ouvrant le feu. C'est bien en état de légitime défense que les troupes du Commandement de la Zone 05, stationnées dans leur quartier général, ont riposté faisant un mort et deux blessés dans le camp des agresseurs. Cette attitude des éléments a troublé, à Vavoua comme à Séguela, la quiétude des paisibles populations. Vu la gravité de leur acte, les éléments insurgés de Séguéla ont sollicité la protection des Forces impartiales qui ont acquiescé, à condition qu'ils soient regroupés dans la caserne du camp génie. L'état-major des Forces armées des Forces nouvelles sur recommandations de Monsieur le Premier ministre, secrétaire général des Forces nouvelles, qui dans un souci d'apaisement et surtout pour éviter un bain de sang préjudiciable à la recherche de la paix, a instruit ses troupes aux fins de garder le calme et d'éviter toute contre -attaque. Le lundi 30 juin 2008, sur instruction de Monsieur le Premier ministre, le général Bakayoko, chef d'état-major des Forces armées des Forces nouvelles, est dépêché à Séguéla pour engager des négociations en vue du retour de la paix, de la sérénité et de l'accalmie dans la Zone 05. Dès son arrivée, le CEM-FAFN a reçu des mains des Forces impartiales, les quatre (04) chefs militaires de Vavoua qui avaient été pris en otage à Vavoua. Le chef d'état-major des FAFN a reçu une délégation des insurgés pour comprendre leurs préoccupations afin d'y apporter des solutions. Au cours de la rencontre, la délégation des insurgés fit état de leur revendication en huit points. Notamment leur réserve face au processus de regroupement et le retour de leur ancien Commandant de Zone. La réponse du chef d'état-major fut ferme. Le regroupement est une résolution de l'Accord politique de Ouagadougou qui constitue un engagement international à appliquer. Dans l'armée, le soldat ne choisit pas son chef. Enfin, le chef d'état-major recommandait aux insurgés de s'inscrire immédiatement dans le processus de regroupement tel que prévu dans l'Accord Politique de Ouagadougou. Le mercredi 02 juillet 2008, le chef d'état-major, en présence des Forces impartiales, est face aux insurgés dans le camp génie de Séguéla.
Au cours de cette séance d'explication, un élément insurgé à la surprise générale a pris indûment la parole pour évoquer la question de l'ancien commandant de zone. C'est sur ces entre- faits que le général Bakayoko met fin à l'entretien en se rendant à Vavoua. Contrairement aux insurgés de Séguéla, les éléments de Vavoua disent ne pas se reconnaître dans l'ancien chef de zone, mais posent des problèmes de condition de vie et de travail, après avoir présenté des excuses publiques au Chef d'état- major pour leur agissement inacceptable. De retour sur Séguéla, le général Bakayoko a donné un ultimatum de 24 h aux éléments insurgés pour qu'ils se déterminent définitivement face au processus de regroupement. Le jeudi 03 juillet 2008, le général Bakayoko est informé de la décision des insurgés à faire le regroupement. Ce même jeudi, par deux cars de transport, soixante-dix éléments insurgés ont été transportés à Kani pour être définitivement démobilisés et désarmés. Le vendredi 04 juillet 2008, le reste des éléments insurgés subissent le même sort, mettant fin ainsi à cet autre épisode malheureux de la sortie de crise. Le chef d'état-major tient à saluer le sang froid des troupes du commandant de la zone de Séguéla qui a permis d'éviter un bain de sang. Il salue également les Forces impartiales pour leur professionnalisme et leur implication dans la gestion de cette crise qui a connu un dénouement heureux. Le chef d'état-major rassure les populations ivoiriennes de ce que cet événement tragique ne remettra, en rien, en cause le processus de démobilisation et de désarmement auquel il est attaché et est fermement engagé. Il rassure en particulier les populations de Séguéla que des mesures spécifiques et spéciales sont prises en vue d'assurer la sécurité des biens et des personnes afin de préserver la tranquillité publique. Il voudrait remercier Monsieur le Premier ministre qui a su imposer et privilégier la voie de la négociation et du dialogue.



Fait à Séguéla le 04 juillet 2008
Le chef d'état-major des Forces armées des Forces nouvelles.

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023