Après l'érection de Tiapoum en chef-lieu de département, la fédération d'Adiaké a écrit à la direction du Front populaire ivoirien (FPI pour lui damander de doter le nouveau département d'une fédération autonome pour plus d'efficacité. Bien évidemment, la direction a accédé à la demande des militants. Après donc l'élection du fédéral d'Adiaké le samedi 21 juin dernier, ce fut le tour de celui de Tiapoum, une semaine plus tard. Le FPI compte de nombreux militants dans la région de Tiapoum, sans compter les nombreux sympathisants prêts à donner leurs voix au candidat Laurent Gbagbo à la présidentielle. Mais, si l'on n'y prend garde, toutes ces ressources risquent de ne pas être capitalisées à cause d'une gangrène rampante : le tribalisme. En effet, le tribalisme risque de faire beaucoup de mal au parti d'Affi N'guessan dans le tout nouveau département. La preuve nous en a été donnée à l'occasion de l'assemblée générale élective de la fédération, le samedi 28 juin dernier. L'un des deux candidats qui s'affrontaient, M. Kouadio Evariste, secrétaire général de la section de la cellule des enseignants du FPI (CEFPI), a été traité d'étranger après le travail abattu pour le FPI depuis 2001. Des propos xénophobes ont été entendus à cette assemblée générale extraordinaire. En principe, le fédéral doit être de la région?, réagissait un militant après avoir appris la candidature de Kouadio Evariste d'ethnie baoulé et originaire du Centre. Et un autre de menacer verbalement la table de séance en ces termes : Si on ne prend pas un fils de Tiapoum comme fédéral, nous ne serons pas d'accord. je vous préviens?. Pire, ces propos sont soutenus par certains cadres du parti qui, de sucroît, aspirent à des postes électifs dans les régions d'Adiaké et de Tiapoum. L'un d'entre eux a même demandé à Sékou Ouattara, membre de la CEFPI, d'aller faire la politique chez lui, tout simplement parce qu'il a demandé une lecture des textes avant l'élection.
Sam Kadet