mercredi 16 juillet 2008 par Nord-Sud

N'Zi Paul David, président du conseil général de Dimbokro, a eu une rencontre avec les populations de cette localité.









Pour son premier véritable contact avec les couches sociales du département depuis son élection à la tête du Conseil général de Dimbokro, N'Zi Paul David a pu se rendre compte des difficultés et aspirations de ses administrés. Ces préoccupations doivent selon lui permettre d'élaborer le plan de développement triennal 2006-2009. A cette rencontre qui a eu lieu le 11 juillet à l'ancien siège du conseil général, le directeur du cabinet présidentiel n'a pas été déçu. Malgré la projection de ses deux films et les exposés des structures partenaires du conseil général mettant en exergue l'exécution de plusieurs projets pilotes, les représentants des populations lui ont étalé leurs récriminations.

C'est Nanan Kokpli 2, chef du village d'Adiannou qui est le premier à sonner la charge : J'en ai gros sur le c?ur. Des lignes de moyenne tension traversent nos villages. On vient tirer le courant chez nous pour aller alimenter des villages lointains. Si nous sommes maudits qu'on nous le dise. Nous sommes délaissés. Nous n'avons ni école ni centres de santé , s'est il plaint. A sa suite, Kouakou Koffi, un représentant des jeunes a déploré à Dimbokro, l'existence de seulement de deux établissements secondaires publics. Ce qui est insuffisant pour maintenir la jeunesse obligées de s'éloigner des parents pour aller étudier ailleurs dans des conditions difficiles. Djibril Diop, un autre représentant de la jeunesse a vigoureusement condamné la gestion opaque des 20 millions de Fcfa à eux alloués dans le cadre du financement de leurs projets. Ils n'en ont pas véritablement profité, a-t-il révélé. Quand aux femmes, elles estiment que le conseil général accorde peu d'attention aux actions néfastes des acheteurs de leurs productions vivrières.

En décembre 1999, j'ai subi des sévices de la part des militaires. Ils m'ont brisé les reins. Les médecins m'ont recommandé de rester tranquille sinon j'aurai des ennuis sérieux. Ce n'est donc pas par indifférence que j'étais loin de vous , s'est justifié N'Zi Paul David, pour expliquer son absence sur le terrain. Ensuite, sur des écrans géants, le président du Conseil général de Dimbokro fait suivre deux films réalisés par la première chaine de la télévision ivoirienne sur ses réalisations en matière de promotion des nouvelles cultures de rente, notamment l'anacarde et le coton. L'électrification rurale, la construction de dispensaires et d'écoles primaires et l'adduction en eau potable aussi. Le plan triennal 2003-2006, a-t-il dévoilé, a été exécuté à 80%. 40 villages sur les 75 ont été déjà électrifiés et 500 millions de FCFA ont servi au reprofilage des routes. Le Budget du conseil général pour l'exercice 2006-2007 se chiffre pour le fonctionnement à 280 millions de f CFA et à 360 millions de f CFA en investissement.

En réponse aux préoccupations exprimées, N'Zi Paul David se remettant tantôt à la providence divine tantôt à la maigreur des ressources financières, et de promettre faire face aux différentes doléances. Mais, a-t-il tenu à préciser : On ne peut pas rattraper les retards de développement de 50 ans en 5 ans . Pour lui, le retard de développement de Dimbokro est lié à la division entre les cadres. Samba Koné a été combattu. Ensuite ce fut le tour d'Amoan Léon, puis le maire N'Zi N'Guessan. Aujourd'hui j'arrive pour aider Dimbokro. Ma position auprès du chef de l'État me permet de régler des problèmes de Dimbokro. Et c'est là qu'on m'attaque. Ce n'est pas ça la politique , a-t-il condamné. Avant d'inviter les élus, les cadres, les chefs traditionnels, les femmes et les jeunes du département à l'union et à la cohésion.




Ousmane Diallo, Correspondant régional

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