En accédant, le lundi 14 juillet à Séguéla, à la demande des cadres et chefs traditionnels, d'ériger Kani en département, le Président Laurent Gbagbo vient de donner un coup de fouet au développement de la région du Worodougou. Désormais, le budget du Conseil général de Séguéla ne sera consacré qu'au seul département de Séguéla. Puisque le nouveau département de Kani aura son propre Conseil général et son propre budget. Tous les investissements qui seront ainsi réalisés dans les départements, Séguéla et Kani, permettront à toute la région d'assurer son décollage économique. On m'a soumis le problème de l'érection de Kani en département. J'ai consulté rapidement les uns et les autres et je peux vous affirmer que Kani est érigé en département, a tout de suite accepté le chef de l'Etat. Il ne s'est pas arrêté là. Il a accepté aussi de redonner goût à la vie à plusieurs travailleurs qui ne percevaient plus leurs salaires depuis belle lurette du fait de la guerre. Ici encore, Gbagbo fera le geste qui sauve. Monsieur le préfet m'a soumis le cas du ranch de la Marahoué où les travailleurs ont d'énormes difficultés et où ils ont des arriérés de salaires d'environ 400 millions. J'ai donné tout à l'heure des instructions au Premier ministre pour que, les semaines qui viennent, on puisse débloquer ces arriérés de 400 millions et leur permettre de vivre mieux, a-t-il indiqué également. Il va même aller plus loin pour apaiser les nombreux enseignants volontaires du Worodougou. Les enseignants volontaires qui ont été recrutés, après cette visite et après les examens, le ministre de l'Education nationale va nous soumettre le décret que nous allons signer immédiatement, a promis le chef de l'Etat afin de régulariser la situation de ces jeunes. Il ne rejettera pas du revers de la main la remise en route de l'usine d'égrenage de coton de Séguéla fermée pour des raisons diverses. A ce sujet d'ailleurs, voici ce que dit le Président Gbagbo : Le problème le plus compliqué sera l'usine d'égrenage de coton pour laquelle nous allons lancer les réflexions dès notre retour à Abidjan.
Comme on le voit, la région du Worodougou, qui a été longtemps un des bastions de la rébellion armée, qui a secoué la Côte d'Ivoire pendant plusieurs années, tient Laurent Gbagbo à c?ur. Devant tant de sollicitudes des populations, il n'est pas resté insensible ni invité les uns et les autres à la réflexion. Bien au contraire, il a tout de suite mis en marche le train du développement de la région du Worodougou avant même sa visite d'Etat pour laquelle il demande aux cadres de lui fixer une date en accord avec le Premier ministre.
Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr