vendredi 18 juillet 2008 par Le Nouveau Réveil

Au premier jour de sa grève de 48 heures, l'Union générale des travailleurs de Côte d'Ivoire (UGTCI) a démontré qu'elle est effectivement la première organisation syndicale du pays. La preuve hier, son mot d'ordre a été largement suivi paralysant ainsi le pays tout entier. A Abidjan, cette grève a fait des effets malgré les appels à la reprise du travail. La capitale économique avait le visage d'un grand cimetière. Le Plateau qui, chaque jour, reçoit des milliers de travailleurs est resté désespérément vide. Aucun fonctionnaire n'y a mis pied. C'était un calme plat qui ne dit pas son nom. Les seules personnes visibles étaient les agents de sécurité à cause de leur tenue qui ne les laisse pas inaperçus. Le reste, ce sont les immeubles et leurs nombreux bureaux abandonnés par les travailleurs. Les voies également étaient bien dégagées surtout que les transporteurs, eux aussi, ont reconduit leur mouvement de grève. Même les bus couraient après des clients. Du côté de Treichville, les regards étaient du côté du siège de l'UGTCI, la Bourse du travail. Les syndiqués, au grand complet, étaient présents. Avec à leur tête le Secrétaire général, M. Adé Mensanh François. Tous préoccupés par des réunions. Surtout que le comité exécutif revenait d'une rencontre avec le ministre de l'Intérieur. Dans les autres quartiers, la situation était la même. Les travailleurs sont restés chez eux à la maison. Tout comme les transporteurs. Juste pour obliger le gouvernement à faire marche arrière. Une équation difficile mais pas impossible. Surtout que pour une fois, tous les consommateurs sont solidaires. Parce que conscients du danger qui les guette.
Djè KM

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